Occurences de l'expression

un

pour DUFRESNY, Charles

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LA JOUEUSE (1699)

  1. Messieurs les Laquais, taisez-vous, je vous prie : laissez-là vos violons, il me faut un moment de silence. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  2. Voyons un peu si ce salon-ci me sera avantageux pour ma voix, là, là, là, là : il résonne beaucoup : là, là, lire... (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  3. Un Maître à chanter doit prendre tous ses avantages. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  4. Il faut opter pourtant ; car le jeu et la Musique sont aussi incompatibles dans un même lieu, que l'humeur de Monsieur et Madame Orgon dans un même ménage. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  5. C'est ce qui me fâche ; car depuis la trahison que vous m'avez faite, je n'ai pas un plus grand plaisir que de quereller avec vous. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  6. Ton amour est bien rancunier. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  7. Tu ne saurais me pardonner une petite infidélité de rien ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  8. Se marier en fraude avec une autre ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  9. Parce que l'envie de devenir assez riche pour t'épouser quelque jour, m'a fait accepter en mariage l'argent d'une femme vieille et infirme, tu appelles cela être marié ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  10. Je suis tous les jours en danger de l'être ; car ma femme est pulmonique, et ne se réjouit qu'à me quereller : une pulmonique criarde ne peut pas vivre longtemps. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  11. Je ne puis souffrir le mot d'amour dans la bouche d'un homme marié. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  12. Changeons de discours : je te prie de me faire une grâce. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  13. Point de grâce à un traître. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  14. Et moi je te refuse sérieusement par avance, je ne veux pas seulement t'écouter ; ta présence m'inspire une fureur qui ne finira qu'avec la vie de ta femme. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  15. Quand j'y fais réflexion, je suis bien aise que Lisette n'ait pas écouté la confidence que je voulais lui faire ; il ne faut jamais se fier à une femme qu'on a une fois offensée. (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
  16. Mais adressons-nous à l'autre fille de chambre de Madame Orgon : depuis qu'elle est Musicienne de Monsieur, elle n'a plus aucune liaison avec mon ennemie. (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
  17. Pendant que vous avez été à la campagne, J'ai retiré du Couvent une jeune écolière. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  18. Oui, sa mère dit hautement qu'elle l'a promise en mariage ; mais elle ne veut point dire à qui, c'est un mystère impénétrable. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  19. Je vous dirai en confidence que je sais un bon parti pour mon écolière. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  20. Je sais ce que vous voulez me confier ; ce riche parti, c'est un vieux chevalier sans chevalerie. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  21. Ce Chevalier est riche en fond de terres, il les donnera en mariage à Jacinte ; mais il a besoin pour dégager ces terres, du petit argent comptant qu'on donne à Jacinte : c'est un parti fort avantageux pour elle, en un mot, car il est vieux. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  22. C'est ce qu'il y a de bon ; car il est si vieux et Jacinte si jeune, qu'il achèvera bientôt de vieillir avec elle. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  23. Il vous a promis, m'a-t-il dit, un petit présent comme à moi. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  24. Je crains bien, que quelque jeune étourdi ne lui ait inspiré autre chose. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  25. Aidez-moi à sonder son coeur ; je lui ai donné malicieusement, une chanson tendre à étudier. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  26. Une jeune innocente, qui n'a jamais vu que son Cloître, est bien étourdie de se trouver dans la maison d'une mère qui donne à jouer. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  27. Je cherchais ma mère ; on m'a dit, elle est là-dedans qui joue : bon, bon, ai-je dit, elle en sera de meilleure humeur ; car quand on joue, je croyais moi que c'était comme au Couvent à la récréation, on joue pour se divertir, mais j'ai vu que le jeu de ma mère, c'était une querelle : on faisait un tintamarre, et tout d'un coup on a fait silence ; ma mère tenait des cartes, et elle en tirait une tout doucement, tout doucement : dès qu'elle a été retournée, il y a eu une femme qui a fait un cri, et la querelle a recommencée : on a refait silence, et ma mère a retourné une autre carte ; c'est à celle-là que j'ai eu bien peur : c'était des hommes comme des ivrognes ; et un autre (qui faisait le possédé avec des grimaces de rage) est venu de toute sa force enfoncer un carreau de vitre avec sa tête qui a passé à travers : ah ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  28. Frosine, comment ma mère peut-elle vivre dans un enfer comme cela ? (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  29. Je vous l'avais bien dit, Mademoiselle ; il y a quelque différence entre la maison de votre mère, et un couvent. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  30. Vous entendrez ici une harmonie bizarre ; le bruit des carrosses, avec le son des Violons ; les Musiciens fredonnent, et les chevaux hennissent. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  31. Je crois que j'en ai entendu une qui jurait. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  32. Je vous ai tantôt donné une chanson à étudier, la savez-vous ? (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  33. Oh vraiment oui, je l'ai apprise tout d'un coup. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  34. Surprise d'un amour naissant, v.2 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  35. Surprise d'un amour naissant, v.6 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  36. Elle a une autre musique en tête, comme vous voyez. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  37. Allons donc faire notre concert là-dedans ; je ne dispute jamais contre elle, une joueuse est trop forte en dispute. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  38. Je ne me mêle point des affaires de ma femme ; et pourvu qu'elle choisisse à sa fille un mari qui soit honnête homme, je n'ai rien à lui dire. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  39. (Hé, je me serais bien passé d'être le second) feu son premier mari donc a laissé vingt mille écus à Jacinte : j'en suis dépositaire, Monsieur Triolet, je les ai en argent comptant dans mon coffre, et je voudrais être débarrassé de l'argent et de la fille ; car l'un et l'autre inquiètent trop ceux qui les gardent. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  40. Çà, Monsieur, nous voulons pourtant vous proposer un bon parti pour Jacinte, c'est ce vieux Chevalier que vous connaissez. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
  41. Mais songeons au plus pressé, allez vite accorder votre clavecin, Monsieur Triolet, car Madame la Marquise va venir, elle veut entendre votre cantate, cette Marquise-là est une Marquise de bonne humeur, avec qui j'ai fait connaissance à la campagne, d'où je viens. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  42. C'est qu'elle est un peu occupée. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  43. Elle ne donnera pas une demie heure, à l'établissement de sa fille ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  44. Elle a présentement une occupation bien importante ; c'est à elle de faire la main, elle viendra vous parler dès qu'elle aura eu le coupe-gorge. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  45. En attendant, Monsieur, je voudrais vous prier de protéger un homme que je veux proposer tantôt à Madame pour Jacinte : c'est un jeune homme aimable, qui est fils unique d'une mère très riche, et qui n'a plus de mari ; ce jeune homme-là s'appelle Dorante. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  46. Je connais cela, Lisette, je connais cela ; c'est un fort bon parti pour Jacinte. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  47. Je tâcherai de lui faire vouloir ; mais elle ne veut point me dire à qui elle destine Jacinte ; il y a là-dessous un mystère que je ne comprends point, ne pourriez-vous pénétrer ?... (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  48. Je ne veux point pénétrer, cela donnez trop de peine, mais, je serais ravi de faire alliance avec cette Marquise : nous avons fait amitié à la campagne d'où je viens, nous nous sommes bien réjouis ; c'est une femme de mon caractère, un caractère mêlé, moitié folie, moitié raison, n'aimant que le plaisir ; c'est une humeur folâtre, vive, charmante enfin, car elle est toute opposée à l'humeur de ma femme. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  49. Il y a une partie d'ombre à cinq heures aussi. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  50. Si vous voulez profiter du temps, on vous a préparé là-dedans une espèce de petit concert... (Acte 1, scène 9, ORGON)
  51. Il est poli ce jeune homme-là ; nous vivons ensemble comme un frère et une soeur. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  52. Vous êtes assez jeune pour qu'on s'y trompe, Madame. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  53. Je m'y trompe bien moi-même ; comment pourrais-je ne pas croire que je suis jeune ? (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  54. Voilà un fils que je vais marier pourtant, et c'est ce qui le rend chagrin ; car je lui destine une femme riche qui n'est pas belle : c'est un mariage de raison. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  55. Un mariage de raison, est un mariage bien triste, Madame. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  56. Oui, mais je veux être obéie ; je suis une méchante mère, quoique la meilleure femme du monde : heureusement, mon fils a bon esprit, il regardera ce mariage-là du bon côté ; il n'y a que manière d'envisager les choses : le veuvage par exemple m'eût affligé le reste de mes jours, si je n'y eusse envisagé qu'un mari perdu ; j'y vois la liberté retrouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  57. À la vérité, je m'en suis repentie ; feu mon mari était jeune, noble, plein d'esprit, charmant de sa personne, et pas un sou avec. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  58. Je lui fis sa fortune parce qu'il m'adorait, mais il ne m'adorait que parce que je lui faisais sa fortune : il devint bientôt ingrat, Monsieur Orgon, car ce fils unique-là, a toujours été l'unique. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  59. Je vous réjouirais bien, si je vous contais les miens : une femme joueuse fournit des sujets de chagrin qui ne laissent pas d'être plaisants. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  60. Un jour au retour d'un voyage, ma femme avait joué ses pierreries, ses dentelles ; je la trouvai en linge uni ; c'est par vertu, me dit-elle, je suis dans la réforme : elle avait par réforme aussi troqué mes tapisseries de damas, contre dix cadis, et ma vaisselle d'argent, contre de la faïence, cela fit que nous séparâmes de corps et de biens, mais trop tard. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  61. On devrait toujours commencer par se séparer, pour conserver l'union dans un ménage. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  62. Elle chante passablement, et je vous ferai entendre là-dedans quelques chansons sur un sujet qu'on ne met guères en Musique, c'est sur le jeu. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  63. Vous venez de regarder là-dedans un jeune homme, qui n'aura pas diminué votre envie. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  64. J'ai une curiosité, Frosine. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  65. J'ai aussi une curiosité, Mademoiselle. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  66. Ma curiosité à moi, c'est de savoir si le fils de cette Marquise qui vous regarde tant, ne vous aurait point inspiré un peu d'amour. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  67. Mon_Dieu, je sais bien que j'aime un peu, ce n'est pas là ce que je te demande ; mais comme cela ne fait que commencer, je veux que tu m'aides à connaître, si ce sera quelque jour une de ces passions, comme j'ai lu qu'il y en a, qui feraient mourir une fille de chagrin, si elle n'épousait pas celui qu'elle aime. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  68. Oui, car je n'ai vu Dorante que trois ou quatre fois au Couvent, où il venait voir une parente. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  69. Je me serais bien gardée de recevoir un billet tendre ; mais il me dit tout bas que c'était une chanson, qu'il ne voulait pas que personne vit que moi ; je te prie en lisant ces tendresses-là, d'examiner si elles sont sincères, je ne me connais point à cela moi. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  70. Il n'est pas question de cela, Mademoiselle, il s'agit d'oublier entièrement un homme que vous ne sauriez jamais épouser : car enfin dans la situation de vos affaires, étant fille d'une mère ruinée, et Dorante dépendant d'une mère intéressée, il est impossible... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  71. On voit qu'elle m'aime ; car elle dit cela d'un courage. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  72. Non, non, madame, je l'ai fait avertir de venir ici ; il ne convient point que vous entriez dans une tabagie de joueurs. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  73. Un peu de silence, si vous voulez qu'elle chante. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  74. Je vous défends de plaire à mon fils, Mademoiselle, car je veux le marier à une riche laide ; il reculera tant qu'il pourra, parce qu'elle est laide, et je presserai tant que je pourrai parce qu'elle est riche. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  75. Un Amant bien traité dans son premier transport, v.10 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  76. Un joueur maltraité dans son premier transport v.14 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  77. Un Amant bien traité dans son premier transport. v.19 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  78. Un joueur maltraité dans son premier transport. v.20 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  79. Lorsqu'un calme ennuyeux endort le dieu des vents v.27 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  80. Dans une oisiveté profonde, v.28 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  81. Tant que le jour dure on en a la tête rompue ; on croit au moins qu'en jouant la nuit on pourra jouer tranquillement ; point du tout, c'est un réveillon de clavecins, de violons... (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  82. je ne saurais avoir ici un laquais raisonnable, tous jouent du violon jusqu'à mon petit dragon ; il étudie une maudite ouverture d'Opéra qu'il recommence vingt fois en une heure, et c'est justement celle de toutes les ouvertures qui me porte plus malheur dès que je l'ai entendue : je tenais les cartes, j'allais faire une main complète, j'entends le violon, c'est l'ouverture maudite. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  83. Voilà un beau récitatif pour mettre en Musique. (Acte 2, scène 3, ORGON)
  84. Hier encore je fus portée au flambeau ; ce maudit homme-là sait que sa présence m'est fatale, et il a la rage de se venir mettre sur le dos de ma chaise, c'est un écumeurs de jouissances, il a la face blême et longue d'une toise ; dès que je le vois, ma carte est en l'air. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  85. Non, Madame, c'est moi qui vous laisserai libre ; pardonnez un premier mouvement. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  86. C'est pour cela que vous vous êtes séparés, voilà un bel exemple, mon fils. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  87. Ce sont toujours les hommes qui commencent le divorce ; entendez-vous Jacinte ; mais rentrons chez vous, Monsieur Orgon ; je vous estime, Madame je vous honore : mais votre caractère est si opposé au mien que nous ne pourrons jamais avoir aucune liaison. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  88. Je vous rejoins dans un moment. (Acte 2, scène 3, ORGON)
  89. Une mère joueuse est une mauvaise compagnie pour sa fille : dites-moi donc à qui vous voulez la marier ? (Acte 2, scène 4, ORGON)
  90. C'est un mystère dont vous ne m'avez pas encore voulu faire confidence. (Acte 2, scène 4, ORGON)
  91. On ne dit point les affaires de famille à un mari. (Acte 2, scène 4, ORGON)
  92. Pourvu que ce soit un honnête homme, les vint mille écus de dot sont prêts dans mon coffre ; à demain donc, ma femme, à demain. (Acte 2, scène 4, ORGON)
  93. Je vous ai gardé là-dessus un secret inviolable, je n'en ai pas même parlé à Lisette ; mais quand me permettrez-vous donc de déclarer mon amour à votre charmante fille ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  94. Non, je vous le défends, un jour est bientôt passé. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  95. Qu'un jour me durera, Madame. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  96. Quel supplice pour moi de laisser encore tout un jour ignorer à Jacinte, le plus tendre amour, la plus violente passion. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  97. C'est une bagatelle ; je vais vite rejoindre ma mère, de peur qu'elle ne se doute. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  98. Nous parlerons de cela une autre fois. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  99. hélas rien pour ainsi dire, d'avoir la complaisance de rester un moment pour me consoler ; car j'ai un faible moi, quand il m'est arrivé des malheurs au jeu, il me semble que je suis soulagée quand je puis les conter à un ami. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  100. Ne croyez point au moins que mes plaintes soient des préambules d'emprunt ; non, Monsieur, non, loin de vous emprunter, je songe à vous rendre. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  101. Je serai de retour dans un moment. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  102. Mais en vingt-quatre heures ma fortune peut changer ; j'ai remarqué que le bonheur m'attend toujours à la dernière pistole, je suis pourtant bien par-delà ; attendons ici l'argent de Dorante. (Acte 2, scène 7, LA-JOUEUSE)
  103. Tout est tranquille dans la Salle de jeu, car il n'y a plus personne ; les trois dés viennent de finir, et les grands acteurs du lansquenet ne sont pas encore arrivés ; cela fait un entracte. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  104. On prend du sel avec le coin d'une carte, et on voit courir à la ronde un chapon en l'air ; chacun en arrache son lopin, comme quand on tire l'oie : celui-ci boit d'une main, et joue de l'autre ; l'un avale en gémissant, l'autre mâche en jurant ; celui-ci mange les cartes avec son pain ; et l'autre avale sa rage avec un verre de vin ; quel ordre puis-je mettre à tout cela moi ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  105. La raison et la tendresse maternelle, veulent que vous donniez Jacinte à un homme qui en soit amoureux ; parce que l'amour suppléera au peu de bien qu'elle a, ainsi il faut examiner... (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  106. Il me semble que j'entends un carrosse ? (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  107. Non, c'est une charrette, je vous prie donc de faire attention à une chose... (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  108. Ha, celui-là est un carrosse. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  109. Oh pour le coup, voilà un carrosse qui arrête. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  110. Je vois pourtant un homme qui monte, il faut que j'aille faire ma partie : écoute, Lisette, tu aimes ma fille, vois ce qu'il faut faire pour son bien, tout ce que tu feras sera bien fait. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  111. Pour cela, Monsieur Triolet, vous êtes un homme insupportable. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  112. Vous montez les degrés avec un fracas, vous venez d'un air empressé, comme si vous étiez un joueur, un coupeur ; je crois que c'est quelqu'un, et ce n'est que Monsieur Triolet. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  113. L'éducation d'une fille est si précieuse qu'on ne peut la payer. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  114. Je ne vous importunerais pas sans certaines conjonctures. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  115. Quand une femme comme moi a donné sa parole... (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  116. Attendez, il me vient une idée... (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  117. Trouverai-je une plume et de l'encre dans votre chambre ? (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  118. En est-ce-là une contre l'amour ? (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  119. Il m'apprend une chanson contre l'amour. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  120. Choisissez le plus sûr, pour vous aimer un jour, v.36 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  121. L'Hymen est fils d'un enfant, v.39 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  122. Et d'abord cet ingrat par un poison charmant, v.43 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  123. Voilà un billet bien impertinent. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  124. Je suis perdue : c'est un billet que j'ai pris à Jacinte, rendez-le moi, Madame. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  125. J'apprends que vous voulez marier Jacinte à un de vos amis ; Je vous déclare que je suis ravie de pouvoir me venger de vous sur cet ami-là : dites-moi donc vite quel est celui que vous protégez ? (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  126. Hom, je la défie de lui tirer son secret : c'est un sang froid d'homme... (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  127. Venez-vous ici nous donner une petite bassette, Monsieur le Chevalier ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  128. Oui, Lisette, oui, heu, je vais un peu tailler ces femmes : il y a longtemps que je n'ai taillé, que j'en suis malade : pour me guérir, je vais voir si Madame Orgon veut ponter. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  129. J'ai demeuré un mois à une de mes terres, heu, où je me suis mis au lait. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  130. Monsieur le Chevalier épouse une aimable veuve, chez qui nous avons fait connaissance. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  131. Oui, oui, une veuve. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  132. À propos, monsieur, Triolet, j'étais l'autre jour chez une de vos écolières, où l'on vint me chercher, c'était de la part de votre femme qui était malade. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  133. Elle est toujours malade, je ne l'ai point vue depuis huit jours ; j'arrivai hier fort tard de la campagne, Monsieur Orgon m'a donné ici un lit. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  134. Que tu me donnasses un bon conseil. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  135. Elle me conseille de ne point parler à Dorante, de ne plus l'aimer ; y a-t-il rien de si ridicule que de conseiller une chose impossible ? (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  136. Voilà une Frosine de bien mauvais conseil : pour être de bon conseil, il ne faut jamais conseiller que ce qui fait plaisir. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  137. Effectivement, on ne sait comment faire ; car on ne peut chasser l'amour dans un coeur avant qu'il y soit entré ; et dès qu'il est entré, il n'est plus temps. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  138. Sa mort sera peut-être un grand événement pour vous ; et vous apprendrez des malheurs... (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  139. Voilà les discours d'un homme dur, d'un Arabe ; non ce n'est point là le procédé d'un honnête homme. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  140. Hé non, Monsieur, je ne vous dis point d'injures, j'aurais tort, je ne me plains point de vous ; vous êtes un beau joueur, honnête homme, galant homme... (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  141. Vous êtes un étrange homme ! (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  142. Ne vous ai-je pas dit, c'est une soumission... (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  143. Effectivement voilà une obéissance aveugle : çà concluons, je vous garderai le secret, mais je veux des assurances. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  144. J'ai encore consulté mon Avocat ; il dit qu'une mère ne peut point promettre sa fille par un billet, cela ne vaut rien. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  145. D'une fille !... (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  146. Une fille n'est point exigible. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  147. Je veux un bon contrat de mariage, sinon point d'affaires. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  148. Hé bien, je vous ferai un contrat dans les formes ; nous irons secrètement chez mon Notaire. (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  149. En ce cas-là, je n'ai que cent pistoles sur moi ; je vais voir si un de mes amis qui est de mes parents a trois cents louis à me prêter. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  150. C'est Dorante à qui je veux emprunter de l'argent pour vous. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  151. Empruntez-en à quelque autre, pour raison. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  152. Je n'ai que lui pour emprunter ; c'est mon parent, il est discret, nous pouvons lui dire mon mariage. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  153. Pourquoi non : il nous faut un témoin pour signer à notre contrat. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  154. C'est une affaire de lansquenet. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  155. Voilà quatre rouleaux de cinquante louis chacun. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  156. Vous en gagnâtes bien hier comme cela : on en mettait dix sur une carte, Monsieur le Chevalier. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  157. C'est un mariage contre mon inclination. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  158. À loisir, c'est bien dit : tu auras tout loisir de chercher, tu es jeune. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  159. Et de plus emprunter de l'argent à son rival pour épouser sa Maîtresse, c'est un ragoût qui me pique. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
  160. Oui, Monsieur Orgon, si le Chevalier se marie c'est une succession perdue pour mon fils ; mon fils est son unique héritier, son collatéral unique. (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  161. Il est vrai que le Chevalier est vieux, mais sa femme serait jeune : o, voit tant de vieux maris, dont les jeunes femmes font tort aux collatéraux. (Acte 4, scène 1, LA MARQUISE)
  162. Il me vient une idée... (Acte 4, scène 1, LISETTE)
  163. C'est quelque chose pour mon fils, pour son amour ; mais l'amour de mon fils, ne me fait point perdre la raison : quand l'amour me fit faire une folie, c'était mon amour à moi, mon amour à moi. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  164. Jacinte m'a gagné le coeur, vous avez gagné mon amitié, mais ce n'est pas là une dot : çà parlons raisonnablement, je n'ai présentement que ma table à donner, mon fils sera riche si je meurs quelque jour ; mais il faut qu'il vive pendant que je vivrai : voyons combien donne-t-on à Jacinte ? (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  165. Je vous rendrai réponse avant une demie heure. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  166. Une demie heure est bien longue, Monsieur Orgon, à quoi emploierons-nous ce temps-là ? (Acte 4, scène 3, LA-MARQUISE)
  167. Voulez-vous que Jacinte vous chante cette cantate qui devait faire le sujet d'un divertissement que nous ne vous donnerons point ? (Acte 4, scène 3, ORGON)
  168. Ha, ha, ha, j'aperçois bien un autre sujet de divertissement, c'est Monsieur Triolet en habit de veuvage. (Acte 4, scène 3, LA-MARQUISE)
  169. Je ne puis voir sans rire un maître à chanter en deuil. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  170. Je ne lui proposerai pas une telle extravagance. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  171. Je ne paraîtrais pas ici en l'état où je suis sans un besoin d'argent très pressant qui m'a fait passer par ici en revenant de rendre les derniers devoirs... (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  172. On en parle dans le monde comme d'un miracle de composition. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  173. Vous allez voir Madame, quel goût de chant il y a dans cette pastorale, c'est un récitatif ; Monsieur Triolet est le seul homme qui sache exprimer des paroles. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  174. Au pied d'un chêne un Berger languissait, v.46 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  175. Pour irriter encore un feu qui lui plaisait. v.50 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  176. Au pied d'un chêne un berger languissait... v.51 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  177. Pour irriter encore un feu qui lui plaisait. v.57 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  178. Un feu qui lui plaisait. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  179. L'imprudente en fit trop ; une fureur soudaine v.58 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  180. Son expression serait bien plus gaie, s'il n'avait perdu la pauvre défunte. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  181. C'est un diamant. (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  182. C'est Madame Orgon, qui a mis ce diamant en gage chez la défunte, et je devine où elle l'a pris. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  183. Ne croyez pas ce qu'il vous dit, c'est une plaisanterie. (Acte 4, scène 7, DORANTE)
  184. Vous lui avez fait une peur... (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  185. Je ne vous fait plus mystère de mon amour, mais n'en parlez point encore, je vous prie ; c'est un mariage sûr, j'ai parole de madame Orgon. (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  186. Oui : mais j'ai une parole en parchemin moi, en parchemin. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  187. Heureusement pour toi, je n'ai plus que deux ou trois ans peut-être, heu, à tousser dans ce monde : je te laisserai là une jolie veuve au moins. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  188. Mon mariage avec Jacinte te fera du bien ; car je dégagerai des terres qui sont les effets de ma succession, et Jacinte sera un effet de plus que je te laisserai. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  189. Vous me voyez dans un trouble,... (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  190. votre femme après m'avoir donné une parole positive... (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  191. Il n'y a que ma femme capable de vouloir faire deux gendres à la fois avec une fille unique. (Acte 4, scène 9, ORGON)
  192. Prenez part à ma joie, mon cher mari ; je viens de faire six mains complètes, avec le réjouissances, les paris doubles, triples, rien ne tenait devant moi ; j'ai gagné jusqu'à m'en lasser, mais avec une légèreté, une rapidité ; je suis comblée de plaisir, Monsieur, transportée ! (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  193. Avouez, mon mari, que votre musique est un plaisir fade en comparaison des miens ? (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  194. Hé, à propos vous avez raison, Monsieur, vous me faites souvenir des obligations que je vous ai ; j'ai mis exprès dans une bourse ce que vous m'avez prêté. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  195. Vous lui ferez reprendre mon mari, je conçois qu'il a raison d'être fâché : vous êtes amoureux, Monsieur, mais je suis femme de probité ; j'avais promis ma fille à un autre. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  196. On perd la raison avec l'argent, on la regagne de même, je me vois un fonds de raison solide... (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  197. Mon désespoir m'inspire l'unique moyen qui puisse la mettre à la raison ; il faut tout risquer. (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  198. La fortune a ses retours : vous m'avez refuser de jouer, vous aviez trop de considération pour moi, trop d'égards, disiez-vous, trop d'égards, vous ne vouliez point me ruiner, et moi je ne veux point ruiner votre santé : le mariage ne vous convient plus, mon cher Chevalier. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  199. Je gagnerai tant, que j'aurai l'esprit de marier ma fille à un... (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  200. À un, heu, à un ?... (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  201. Et à un... qui aura de la poitrine. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  202. Courage, profitez bien de ce rayon de fortune. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  203. Rayon de fortune ? (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  204. Aïe, reprenons un peu haleine ? (Acte 4, scène 12, LA-JOUEUSE)
  205. D'abord, je ne voulais qu'emprunter cent louis à mon mari, sans qu'il le sût. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  206. Emprunter sans qu'il le sût. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  207. J'ouvre le coffre, je prends un sac de mille francs : Quand je l'ouvre pour jouer, admire le malheur... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  208. Il faudra que tu m'aides : quand tout le monde dormira, nous remettrons tout dans le même arrangement où je l'ai trouvé ; car j'ai observé exactement jusqu'à la différence des espèces : j'ai eu l'attention, d'arranger dans mon armoire les sacs à mesure que je les vidais, avec les bordereaux, les étiquettes ; j'ai tout mis dans un ordre... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  209. Comptons un peu ce que je regagne. (Acte 4, scène 14, LA-JOUEUSE)
  210. Il faut pourtant ménager la dot de ma fille ; je ne veux pas lui faire tort d'un denier. (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  211. Ne risquons donc que mille louis, je trouverai bien à emprunter de quoi les remplacer ; si je gagne c'est du bien pour ma fille, et si je perds... (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  212. Voilà nos acteurs, je sens un redoublement de joie qui me pronostique un gain sûr : Oui la fortune m'attend là-dedans, courons à la fortune ? (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  213. Ha, tu me caresses à présent, tu as changé ta fureur en amour, et moi j'ai changé mon amour en fierté, je suis à présent un riche veuf ; tu n'es plus un parti pour moi. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  214. Tu as toujours été le principal sujet de mon attention, je n'avais épousé la défunte que par parenthèse. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  215. Hélas c'est une ressource bien faible ! (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  216. Je ne m'attendais pas à un tel événement ; mais rien ne m'empêchera d'épouser Jacinte. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  217. La voilà qui vient vous prévenir par des menaces : évitez les premiers mouvements d'une femme vive ; elle va jeter feu et flamme. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  218. Avant que de prendre un parti, je vous prie de m'écouter. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  219. Je n'ai que quatre mots à te dire, et je te les dirai doucement, bonnement, cordialement, comme une bonne mère : tu t'imagines que je te cache quelque fiel sous cette douceur ; non,je te jure, et je ne suis point fâchée que tu te maries follement, au contraire, j'en suis bien aise, car cela justifiera certaines démarches que je médite depuis longtemps : je n'osais rompre avec toi la première, je ne cherchais qu'un prétexte, tu me le fournis, tu m'autorises, cela est heureux ! (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  220. Le Ciel me préserve d'avoir une telle pensée ; moi, déshériter un fils unique, un fils que j'aime tendrement, où je prends un parti bien plus convenable à mon humeur. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  221. Cela serait différent : j'ai pour moi une passion violente. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  222. Je t'en offre autant, mon fils, je t'en offre autant ; oui, j'aime depuis peu un grand garçon jeune et bien fait ; oh tu verras quel homme c'est, il t'aura plutôt déshérité que tu n'y auras pensé. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  223. Non, je n'aime point les explications, un amant ne peut dire que des extravagances. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  224. Ton beau-père m'attend, je ne veux pas faire attendre un joli homme. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  225. C'est un spectacle plus magnifique, plus intéressant, plus pathétique que tous vos opéras, Monsieur Triolet. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  226. C'est une représentation composée des plus grands acteurs : on met mille louis sur une carte, toute la table est inondée d'un flux et reflux d'or roulant. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  227. Ce sont des bonnes fiches pourtant, il ne faut qu'un clin d'oeil pour l'enrichir, elle est aux prises contre un joueur respectable, et fort estimé dans Paris, c'est un gros boeuf, mais un gros boeuf riche, et bête à l'avenant, il joue tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut, il joue pour se faire des amis, par galanterie ; il oublie les cartes des femmes, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  228. Une joueuse désespérée : la voilà avec un flambeau au poing comme une furie,... (Acte 5, scène 5, TRIOLET)
  229. Elle vient de se côté-ci comme un tourbillon. (Acte 5, scène 5, TRIOLET)
  230. Tu n'as pas un sou, Madame Orgon, ma mie... joue à présent, joue, joue donc, joue, joue, joue, ma mignonne... joue enragée, joue, joue ton bien, le bien de ta fille, oh joue, toi toi-même... (Acte 5, scène 6, LA-JOUEUSE)
  231. Madame, je vous ai vu jouer d'un malheur qui m'a percé l'âme. (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  232. Si j'osais vous offrir une petite ressource ? (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  233. Conte un peu à Monsieur Orgon, tout ce que tu m'as dit, et ensuite Jacinte s'en ira si elle veut. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  234. Il y a quelques jours, Monsieur, que sous prétexte de jouer, je m'introduisis chez Madame Orgon ; je la trouvai jouant un jeu terrible ; cela m'affligea par rapport à Jacinte ; je risquai cent louis, m'imaginant jouer pour Jacinte, contre une mère qui la ruinait, Jacinte joua de bonheur sous ma main, j'avais déjà gagné deux mille louis quand sa mère m'a manqué de parole : le désespoir m'a fait jouer contre elle à quitte ou à double ; en un mot Jacinte a dans cette bourse en billet et en argent, la dot que sa mère a perdue. (Acte 5, scène 9, DORANTE)
  235. Je vais faire venir un Notaire. (Acte 5, scène 9, ORGON)
  236. En attendant le Notaire, réjouissez-nous un peu Monsieur Triboulet. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  237. Je vous ferai donc seulement le récit d'un petit divertissement, qu'on pourrait faire ; mais qui n'est pas encore fait. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  238. Ce serait un poème Tragicomique ; le Théâtre représenterait le temple du malheur ; on y verrait le désespoir ; force joueurs poignardés, se poignardant ; voilà le tragique cela. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  239. Un choeur infernal de jurements, et d'imprécations ; ce Choeur-là ferait frémir, et c'est le but du Poème qu'Aristote demande. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  240. J'oublie un sacrifice au Dieu des Brelans, où les hommes sacrifient leur temps, leur santé, leur probité, leur gloire ; et les femmes sacrifient... (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  241. Que sais-je moi, ces sacrifices-là sont si communs. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  242. Comme il nous manque ici des danses, je fais une entrée de douze dupes enfants de famille vêtus comme des Colonels, et de douze Gascons délabrés. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  243. Les deux entrées se réunissent et les Gascons dépouillent les enfants de Paris ; mais nus comme la main : cela serait du spectacle. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  244. Vous y verriez du grand, du merveilleux, du sublime ; car il y aurait un air Italien avec un Vaudeville. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)

LA NOCE INTERROMPUE (1699)

  1. Par la mort, non pas de mon âme, Monsieur_le_Comte et Madame le Comtesse se moquent-ils de faire attendre si longtemps un homme comme moi ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  2. Est-ce une bagatelle que la dotation d'une fille ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  3. Il me vient une belle pensée là-dessus. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  4. Vla une belle sentence ! (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  5. J'aime aussi les belles pensées ; et en effet pour la consommation d'une affaire... je requiers. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  6. Est-ce encore une belle pensée ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  7. Oui ; c'est que vous êtes un fat de parler d'affaire pendant que je bois ; je veux boire en musique moi. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  8. Allons Monsieur le Musicien, chantez-nous un air de chose là, quelque air en rond. (Acte 1, scène 1, LE SOLDAT)
  9. Un air grave, ou gai, vite ou lent ? (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
  10. Je sais un vieil air qui convient à une noce ; car il parle d'amour, de vin et d'argent. (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
  11. Se sont jurés une triple alliance, v.2 (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
  12. Sans cesse l'un à l'autre ils se prêtent la main ; v.3 (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
  13. Je m'irai donc coucher à jeun ? (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  14. Mais mon frère le Corporal, voulez-vous que votre neveu épouse une fille sans argent ? (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  15. Pour peu que je vous presse vous m'allez tout avouer ; car vous n'avez tout juste que l'âge qu'il faut pour aimer, vous êtes encore trop jeune pour savoir cacher votre amour. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  16. Ne laissez pas de me conter en rougissant l'aventure qui vous arriva l'autre jour ; il m'en est arrivé une aussi, je vous la conterai sans rougir, quand vous m'aurez conté la vôtre. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  17. Ah mon pauvre Adrien, qu'une fille souffre quand elle n'ose parler ; j'en meure d'envie depuis hier, j'en étouffe. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  18. L'autre jour comme je me promenais seule dans le petit bois, j'aperçus un homme sur notre mur ; il se laissa tomber dans l'allée, j'eus peur d'abord, mais sitôt que je l'eus regardé, je te l'avoue, je n'eus plus peur de lui : je fis pourtant réflexion qu'une fille sage devait s'enfuir, je voulus courir. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  19. Peut-être bien ; mais ce qui m'arrêta, c'est qu'il me cria d'un ton languissant : Ah ! (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  20. Charmante personne, ayez pitié de moi, je suis blessé : je crus bien qu'il faisait cela exprès, mais je ne le laissai pas d'en avoir compassion ; il fit un grand soupir, sa tête tomba sur l'herbe, comme s'il eut été mort. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  21. Et que vous dit le défunt ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  22. J'allais le questionner sur le sujet de sa mort ; mais il se mit à fuir dans le fond du bois, parce que Monsieur_le_Comte venait par une autre allée : je me mis à fuir aussi ; car depuis que Monsieur_le_Comte a tant d'envie d'être seul avec moi, je crains toujours de m'y trouver. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  23. Voilà une fille qui aime bien la lecture ! (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  24. J'ai lu ses billets avec plaisir ; mais enfin écrire tendrement, soupirer, faire le mort, escalader un mur, cela ne suffit pas pour faire un honnête homme ; qu'en dis-tu ? (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  25. Monsieur, lui dis-je, si vous avez l'éloquence aussi belle que le geste, vous me persuaderez tout ce qu'il vous plaira : en effet il me persuada qu'il vous aimait, et conclut qu'il vous demanderait au Comte et à la Comtesse : doucement, lui dis-je, c'est une couple d'animaux féroces, incapables d'entendre raison ; ils s'entr'appellent mon bichon, ma bichonne, et ce sont deux dogues qui se montrent les dents vingt fois par jour ; toutes leurs conversations commencent par des caresses, et finissent par des coups de poing. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  26. Il y a bien trente-cinq années que nous faisons la félicité l'un de l'autre. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  27. Si je consulte mon affection conjugale, il n'y a qu'un jour que je te possède. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  28. Dans les douceurs d'une union parfaite, la durée des ans est imperceptible. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  29. Mais, mon aimable Comtesse, vous aviez une servante à vous toute seule, elle vous a quittée, Adrien n'est qu'à moi. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  30. Monsieur, considérez, que je compose seul tout votre domestique ; je ne puis pas être en même temps à la chambre et à l'écurie, à la cuisine et au cabinet, faire les affaires de Monsieur, et le lit de Madame, et la jument par-dessus le marché ; je ne puis pas servir trois maîtres à la fois ; mais heureusement je me tirerai d'affaire aujourd'hui, en ne vous obéissant ni à l'un ni à l'autre. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  31. J'aperçois Lucas, je suis sûr que d'un seul mot je le ferai consentir au mariage. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  32. D'accord, pour préférer une jeune à une vraie beauté, à une beauté faite ; mais il y a longtemps qu'il vous trouve belle, et il n'y a guères que Nanette est jolie. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  33. Point de ménagement avec un volage. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  34. Non quand je me représente qu'un époux unique veut avoir deux inclinations, je ne peux plus me contenir. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  35. Je vais m'opposer ouvertement à ce mariage, et mettre ma filleule dans un couvent. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  36. Nanette dans un Couvent ! (Acte 1, scène 8, ADRIEN)
  37. Cela serait fâcheux ; car point de Nanette pour Dorante, point de fortune pour moi ; mais commençons toujours par rompre le mariage. (Acte 1, scène 8, ADRIEN)
  38. Je vous l'ai déjà dit, l'amour de Monsieur_le_Comte, ou plutôt sa convoitise pour Nanette, et la jalousie de la Comtesse vous sont également contraires : car ou la femme l'enfermera pour son profit, ou le mari pour le sien la mariera à un sot. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  39. À un Paysan. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  40. À un sot. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  41. Je vois là bien des impossibilités, sans compter celle de faire vouloir une même chose à deux époux, qui se contredisent depuis quarante ans. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  42. Dans les villages on ne peut manger que ce qu'on a ; mon garde-chasse n'a tué aujourd'hui que des lièvres, mettez-en trois sur la soupe, marinez-en, farcissez-en bref déguisez-les de génie pour composer un repas diversifié, un repas fin. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  43. Je sais bien que votre volonté est toujours d'accord avec ce qu'ou voulez ; mais je disais moi, que de prendre une femme pour rian, et une ferme pour pu qu'à ne vaut, c'est trop de parte en un jour. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  44. Tout mon vaillant est dans votre départenance, vous pouvez me ruiner ; mais quand on prend une Ferme ce n'est pas pour y pardre. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  45. Puisque vous êtes si tenant, si dur, nous adoucirons les choses ; ne vous inquiétez de rien, ne pensez qu'à Nanette, c'est un trésor ; allez vite lui redonner votre foi, je vais réduire ma femme. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  46. C'est un tyran que ce Monsieur_le_Comte ; c'est une tyranne itou que Nanette, qui me tyrannise la çarvelle, et sera peut-être bian pis, car Adrian viant de lâcher queuques paroles : il faut que je le fasse encore jaser. (Acte 1, scène 12, LUCAS)
  47. Tout franc, je fis bian fâché d'être amoureux : ma mère l'a bian dit que je ne serais jamais qu'un sot. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  48. Par plaisanterie da ; car dans le fond Nanette est sage ; mais Monsieur_le_Comte est un peu dévergondé. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  49. Il a peut-être calculé qu'il fallait dater votre mariage d'aujourd'hui : quelques jours plutôt ou plus tard, décident quelque fois de la réputation d'une nouvelle mariée. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  50. Ce n'est pas, comme je vous dis, que Nanette ne soit très sage ; mais Monsieur_le_Comte est un fin calculateur. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  51. Il veut que vous épousiez un paysan et nous y consentons. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  52. Je lui proposai l'autre jour un Fermier de mes parents ; il vient d'arriver ; il est riche, jeune, bien bâti... (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  53. Ne sais-tu pas que je mourrais plutôt que d'être à un autre qu'à Dorante. (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  54. Vous saurez pourquoi il s'est déguisé ainsi ; mais répétez un peu ce que vous venez de me dire, que vous mourrez plutôt que d'être à un autre qu'à Dorante. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  55. Hé bien, puisqu'il vous a vu ensemble, commencez à faire votre rôle de benêt ; tournez le dos à Nanette comme un sot là ; Vous Nanette, baissez modestement les yeux ; et allez-vous-en de ce côté-là. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  56. Plaisant original... Premièrement, je vous dirai que c'est ce jeune Fermier de mes parents que je vous proposai l'autre jour. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  57. Je conclus que voilà un mari comme il nous le faut pour Nanette, sans amour, sans jalousie ; et qui ne se souciera non plus de sa femme que s'il était grand Seigneur. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  58. Il sera docile, humble, respectueux pour votre qualité, et il aura une confiance aveugle et cordiale en vous et en sa femme. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  59. Je le sais bien, Monsieur ; mais vous ne laisseriez pas d'être fâché qu'un jaloux vînt vous interrompre, quand vous seriez en train de dire de jolies choses. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  60. À ta considération, Adrien, j'écoute ses propositions : mais il faut que quelqu'un m'en réponde. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  61. Ô j'ai un bon répondant da. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  62. Voilà déjà le pot de vin pour boire, Monseigneur, pour vous boire ; et puis voilà un autre magot que j'ai fait dans ma dernière farme, et cela me sarvira pour vous payer d'avance, d'avance : c'est une finesse que j'ai pour être plutôt quitte. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  63. Si c'est cela que vous appelez jolie, à le bonne heure ; mais je ne vise guère à la joliveté des filles moi ; car pour ce qu'il m'en faut ce n'est pas la peine : voyez-vous tout mon plaisir est de bian mettre une farme en valeur. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  64. Je ferai mon petit tracas d'un côté, elle de l'autre ; c'est la liberté qui fait la paix du bon ménage. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  65. À propos, Monseigneur, j'oubliais à vous avertir d'une chose ; c'est qu'il faudra que je fasse de petits voyages à mon pays de temps en temps. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  66. En ce cas-là, j'aime mieux en souffrir un peu. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  67. La voici ; je vais lui faire une galanterie de cette nouvelle. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  68. Il ne suffit pas d'être fidèle à ce qu'on aime, il ne faut pas même fatiguer son imagination par les moindres soupçons jalouX. Pour te contenter enfin je donne Nanette à ce jeune amoureux, qui l'emmènera demain, et je donnerai ma ferme à Lucas, à la charge qu'il restera garçon. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  69. Non ; mais je veux une confiance aveugle. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  70. Hé, Madame, il y a une heure que je vous fais signe de consentir à tout. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  71. C'est pour votre intérêt que j'ai imaginé un stratagème pour tromper Monsieur_le_Comte ; j'allais vous avertir... (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  72. Que cet homme-ci n'est point un Fermier, que c'est un riche Cavalier, amoureux de Nanette, qui s'est déguisé ainsi pour l'emmener avec votre consentement. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  73. Je vais vous faire voir qu'il n'a que l'écorce d'un Paysan. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  74. Car enfin on peut emprunter une veste. (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  75. Voici une montre de soixante louis que je vous prie d'accepter pour preuve de ma bonne foi. (Acte 1, scène 18, DORANTE)
  76. On peut aussi emprunter une montre, mais on ne peut point emprunter l'air noble et galant dont vous faites les choses. (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  77. Allons, Nanette, je vous commande d'aimer ce jeune homme-là. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  78. Tu m'as menacée d'une séparation ; te séparer de moi, mon cher mari ! (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  79. C'est moi qui suis un petit emporté. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  80. On accuse les femmes de commencer les querelles, mais elles sont aussi les premières à revenir ; j'ai toujours eu pour toi une tendresse prévenante. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  81. Vous avez devant les yeux un bel exemple d'union. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  82. D'un Seigneur du Village, v.9 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  83. D'un jeune voisin les repas : v.20 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  84. Qu'avec une jeune servante v.29 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  85. Bientôt tu rajeuniras ; v.30 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  86. Qu'avec une égrillarde v.39 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  87. D'un Valet de Gentilhommière, v.60 (Acte 1, scène 24, LA-COMTESSE)
  88. Je ne vois plus qu'un pas à faire. v.64 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  89. D'une Laïs folle et légère v.65 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  90. Je ne vois plus qu'un pas à faire. v.69 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  91. Pour une innocente Bergère, v.70 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  92. Je ne vois plus qu'un pas à faire. v.74 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  93. Je ne vois plus qu'un pas à faire. v.79 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  94. Nous sommes dupés, mon mouton ; mais console-toi ; si on t'enlève Nanette, tu retrouveras en moi une consolation légitime. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)

LES MAL-ASSORTIS (1693)

  1. Quand un gouverneur prend possession de cette île ; il est obligé de se marier ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Ma foi, c'est acheter trop cher un gouvernement. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Je vous dis que vous ne serez point reçu, que vous n'ayez choisi une femme. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  4. Je n'en connais encore aucune. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. Par bonheur, le gouverneur défunt en a laissé douze, dont je suis l'aînée et la gouvernante. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  6. Enfin ma maison est une pépinière, où vous en trouverez de toutes les espèces. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  7. J'ai, entre autre, une jeune plante nommée Isabelle, où j'ai pris soin de greffer la sagesse la plus à l'épreuve. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  8. Hon, tous les arbres qu'on greffe ne reprennent pas, et la sagesse d'une fille est semblable à ces petites branches mal nourries qu'on veut enter sur un arbre trop fort, le plus souvent la sève les étouffe. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  9. Mais, dites-moi un peu ce qui a donné lieu à la coutume dont il s'agit, et quel intérêt vous avez que les gouverneurs se marient ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  10. C'est que tous les époux mal-assortis, c'est-à-dire, qui ne sont pas contents l'un de l'autre, auront permission aujourd'hui de se plaindre à vous, et vous aurez le pouvoir de les faire troquer de femmes et de maris, si vous le jugez à propos. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  11. La première, pourquoi en faveur d'un si beau droit votre île n'est pas plus peuplée ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  12. C'est qu'on n'y reçoit point de Français, et surtout de Parisiens, qui déserteraient leur ville pour venir jouir d'un nouveau privilège. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  13. Oh, c'est ce qui vous trompe, car nos peuples sont de si bons sens, que tel qui a une femme jalouse, laide, capricieuse et coquette, ne veut point changer, de peur de trouver pis, et vous n'aurez peut-être aujourd'hui que cinq ou six mal-assortis à juger. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  14. C'est un grand avantage. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  15. Est-ce un gros douaire ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  16. Un homme pour sous-gouverneur de vos soeurs ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  17. N'importe, c'est pour un secret que mesdemoiselles vos soeurs m'envoient vous dire tout bas à l'oreille à quelqu'un de vous deux. C'est que monsieur le gouverneur n'aille pas les voir que dans une petite demi-heure, parce qu'elles ne sont pas encore prêtes. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  18. L'une attend ses cheveux qui sont chez la coiffeuse, l'autre, deux ou trois dents qu'on achève de limer ; celle-ci, sa couturière, qui lui fait une gorge de satin ; l'autre répète sa leçon devant un miroir. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  19. Mon pauvre eunuque, je tremble de peur que le gouverneur ne me trouve aimable. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  20. Quand elle est une fois fanée, il n'y a plus rien à refaire. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  21. Je n'ai donc plus qu'une ressource, et j'espère que ma vertu me guérira de l'amour que j'ai pour Léandre. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  22. Quoi, ce Léandre, si beau, si bien fait, qui se démène comme un coq, et se campe comme un cheval de manège, vous ne le verrez jamais ? (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  23. Oh, l'Amour est un voleur de nuit, qui trouve toujours quelque porte ouverte. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  24. Mais je ne serai pas coupable, car ce n'est qu'un songe. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  25. Je suis venu par l'escalier dérobé, afin de surprendre ces filles dans leur naturel, avant qu'elles aient le temps de se falsifier : car sitôt qu'une femme a le loisir de se préparer à recevoir visite, ma foi, les plus connaisseurs ne sauraient juger ni de son sein, ni de sa taille. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  26. J'ai toujours ouï dire, que pour bien juger d'un tableau, il faut le voir sans bordure, et un cheval tout nu par le licol. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  27. Est-ce qu'on surprend ainsi une fille, avant qu'elle ait le temps de... (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  28. En vérité, monsieur, c'est un crime contre la bienséance. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  29. Puisque vous me l'ordonnez, je serai à vous dans un moment. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  30. Une fille sans embonpoint c'est une chambre sans meubles. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  31. Croyez-moi, monsieur le gouverneur, vous seriez heureux avec une femme comme moi, qui ne sait ce que c'est que d'engendrer de la mélancolie. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  32. Une beauté est à l'épreuve du soleil. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  33. Hé bien, monsieur, parmi ces charmantes soeurs, en avez-vous trouvé quelqu'une qui vous convienne ? Votre cour s'est-il déterminé ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  34. Monsieur le gouverneur, tournez-vous ; en voici une qui vous plaira sans doute. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  35. Il me vient une pensée pour le dégoûter de moi ; je vais lui faire accroire... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  36. Vos yeux sont un peu trop vifs, votre bouche trop vermeille, votre taille trop fine. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  37. Cela me vient le mieux du monde ; car mon médecin m'a ordonné, à cause de ma bile, de donner tous les matins à jeun trois ou quatre soufflets à quelqu'un ; et cette recette nous guérira tous deux, moi de ma bile, et vous de vos caprices. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  38. Monsieur, j'ai une autre maladie bien plus dangereuse. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  39. Un amant ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  40. Un petit bichon que ma soeur m'avait donné. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  41. Il faudra se précautionner, et je coucherai avec une armure à toute épreuve. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  42. Il n'y a point d'armure à toute épreuve de la rage d'une femme. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  43. Mais, monsieur, pourquoi vous obstiner à prendre une malheureuse ? (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  44. Si vous connaissiez le mérite d'une soeur que j'ai. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  45. À l'un des maux de tête, à l'autre des coliques : v.12 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  46. Chacun me chante injure, v.55 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  47. Et me prédit un très fâcheux hiver. v.56 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  48. Jeune femme et vin vieux. v.62 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  49. Patience, madame, un peu de patience, v.64 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  50. C'est un grand supplice entre nous : v.70 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  51. C'est un insupportable, v.75 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  52. Un jaloux incurable : v.76 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  53. Parce qu'un contrat dit que je suis mariée, v.85 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  54. Comme un amant d'une maîtresse. v.88 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  55. Devant la femme d'un greffier, v.94 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  56. D'un notaire, et d'un financier, v.95 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  57. Et vous nommer sa femme est une calomnie. v.101 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  58. Arriver ce benêt, comme un écornifleur, v.105 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  59. Un chercheur de franche lippée : v.106 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  60. Et sans être connu d'aucun de l'assemblée, v.107 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  61. Un mari de qualité v.112 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  62. Et si c'est un argent que j'ai pris sur mon compte. v.118 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  63. De vous voir un habit qui ne lui coûte rien. v.120 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  64. Je vais lui donner un époux, v.133 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  65. Un mari de si bas aloi, v.138 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  66. À moi, qui d'un sergent suis l'unique héritière ! v.139 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  67. Et d'un empoisonneur l'épouse gargotière ! v.145 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  68. À vos mordants discours mettez un caveçon. v.146 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  69. Il est moins frelaté qu'une franche coquette : v.148 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  70. Qui remplit son discours d'une fade douceur : v.154 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  71. D'avoir une femme qui vous convienne. v.169 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  72. Qu'un procureur ne doit avoir chez lui v.172 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  73. Et femme laide comme un diable, v.174 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  74. D'une coquette, et d'un cabaretier v.185 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  75. L'un par son tripotage v.188 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  76. Sait rajeunir le vin ; v.189 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  77. Rajeunir le visage. v.191 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  78. Une vieille, dont la bourse est vide, et un jeune homme qui se cure les dents ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  79. Une vieille qui achète la tendresse d'un jeune homme, doit s'attendre, que dès le lendemain du marché, il portera chez sa voisine l'argent et la marchandise. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  80. Je m'en suis douté, en voyant la rondeur de la jardinière : car la terre d'un jardinier est toujours plus fertile qu'une autre. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  81. Mais vous voyez ce jeune homme. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  82. Je ne dis pas cela ; mais je suis son jardinier, et il y a quelque temps qu'il vint me trouver, et qu'il me dit : maître Ambroise, en récompense de tes services, je te veux faire un présent... (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  83. Je l'épousai, pour mieux découvrir la vérité, mais sitôt que nous fûmes mariés, je pris la poste, et je fis un voyage de six mois. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  84. Votre femme est peut-être une femme précoce. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  85. Il a intérêt de me justifier, car il a peut-être une femme comme moi. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  86. Écoutez, la faute de votre femme est une faute d'ignorance, car si elle avait su calculer, comme vous, les jours et les mois, elle aurait si bien pris ses mesures, que vous ne vouS seriez aperçu de rien, et il ne faut pas déshonorer une femme, parce qu'elle ne sait pas l'arithmétique. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  87. Gardez-vous-en bien, c'est un homme de qualité qui trouverait fort mauvais qu'on lui fît ce compliment-là. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  88. D'un arbre roturier dont la tige est jolie, v.199 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  89. On voit souvent sortir un noble rejeton : v.200 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  90. Un jardinier pourrait greffer un sauvageon. v.202 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  91. Monsieur, vous savez mieux que moi l'hypothèque que vous avez sur cette jeune femme. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  92. Et vous, mon ami, pour vous punir de la folie que vous avez faite, je vous ordonne d'épouser la bonne femme. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  93. C'est aux jardiniers qu'il faut donner les terres en friche, et une vieille ne doit point vous embarrasser. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  94. Vous trouverez le secret de la rajeunir, comme un vieux poirier, en lui coupant la tête : aussi bien une vieille sans argent, n'a plus que faire au monde. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  95. Pour ne point troubler l'union v.214 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  96. Ma foi, je crois que vous êtes unis v.218 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  97. Son discours sent un peu le déclin de la lune. v.220 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  98. Hélas je n'en n'ai qu'une. v.222 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  99. D'aimer une ingrate. v.241 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  100. Madame, votre affaire est un peu délicate, v.242 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  101. Vous faire un franc aveu de ma bizarrerie. v.245 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  102. Mon épouse est jeune et jolie, v.246 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  103. D'adorer une femme au moins en apparence, v.259 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  104. Je sais bien qu'une épouse fidèle v.263 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  105. Qu'une maîtresse à son amant. v.265 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  106. D'une bonne amitié. v.269 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  107. Je vais d'un seul arrêt satisfaire vos voeux. v.281 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  108. Vous qui cherchez une femme inconstante, v.282 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  109. Que sans résister un moment, v.293 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  110. Et tous les jours on unit mille époux, v.300 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  111. Goûter en un seul jour les charmes du veuvage, v.311 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  112. Et les plaisirs d'un nouveau mariage. v.312 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  113. Mais bien souvent, en moins d'un jour, v.315 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  114. C'est qu'elle achète un amant : v.330 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  115. Tu payes un témoin Normand ? v.332 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  116. Te grugeront comme un sot ! v.338 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  117. La jardinière qui a épousé le jeune homme. v.341 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  118. Pour un jeune damoiseau, v.343 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)

LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ (1715)

  1. Lucas, pour ce gros lot, croyant fortune faite, v.12 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  2. C'est un vieux épouseur qu'on attend froidement. v.22 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  3. Croire vieux un vieillard, ce n'est pas un grand crime ; v.24 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  4. Mais ici j'ai de plus un grade que j'ai pris v.30 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  5. Qu'elle lui profitât par un bon mariage. v.47 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  6. Elle a pour la fortune un naturel exquis, v.49 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  7. Tant de perfections en ont fait un prodige, v.51 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  8. Par coquette, j'entends une fille très sage, v.55 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  9. Une coquette sage est plus sage qu'une autre, v.60 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  10. Une prude en sa vie épouse un homme, ou deux ; v.66 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  11. Et laissant à chacun l'amour et ses désirs, v.69 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  12. Tu brigues ma parente, et tu n'es qu'un pied-plat. v.74 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  13. Mais, non ; chacun de nous prime sur son palier. v.77 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  14. Et qu'un receveur soit le gendre d'un fermier, v.78 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  15. Trouvent que ta fortune est encor trop nouvelle ; v.84 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  16. J'ai, depuis près d'un mois, rôdé, tourné, couru ; v.93 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  17. Ô forteune, ô forteune, est-c'baintôt que j't'aurai ? v.97 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  18. Toujours fortune en tête ? v.99 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  19. Labourer pour autrui, c'est un ptit labourage. v.103 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  20. Tout d'un coup, oui, m'trouver tout vnu comme un miracle. v.108 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  21. Car j'aime les gros lots, j'frai ma forteun'par là. v.114 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  22. Et le baron, qui n'est qu'un baron de village, v.119 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  23. N'faut pas dir'c'est un sot, car tout l'mond'el'sait bien : v.121 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  24. Vous avez aujourd'hui joint un peu de parure v.128 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  25. Paraître embarrassée ; un homme de sang-froid v.141 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  26. Quand je veux dire un mot, contraire à ma pensée, v.159 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  27. Si le baron pouvait, par un tendre retour, v.161 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  28. C'est la feinte ; feignez un violent amour. v.170 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  29. Tu dis trop c'que tu pense, et c'est un défaut qu'ça ; v.177 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  30. Que malgré ses leçons je suis une ignorante. v.184 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  31. Vous allez voir comment je veux faire fortune. v.187 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  32. La forteun' c'est not'maître. v.188 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  33. Il est vrai, c'en est une ; v.188 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  34. Afin qu'un n'te manque pas, en avoir putôt deux. v.190 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  35. À l'entendre parler, les amours d'un seigneur, v.201 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  36. L'un a beaucoup de bien, mais il me trompera ; v.205 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  37. Si les autres manquaient et lui qui fit fortune, v.211 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  38. C'est ben dit ; en vla donc tras pour une ? v.212 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  39. Mais elle m'a donné mes leçons de fortune, v.223 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  40. Qu'il faut bien profiter de ma jeunesse ; et d'une, v.224 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  41. Gni'en aurait pu pas un, s'ils savaient qu'ils sont deux. v.238 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  42. Quitter un si bon maître. v.248 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  43. Aussi ben te v'la grande, et c'est eun' cruauté ; v.249 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  44. Dans un villag'tu pars to temps et ta biauté : v.250 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  45. À Paris en mariage on vend mieux sa jeunesse ; v.251 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  46. Tanquia qu'un vartigo m'a fâché tout à fait, v.253 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  47. Il m'a tantôt brusqué sur un sujet frivole ; v.256 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  48. Toujours sur la fortune il a quelque chimère. v.259 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  49. Il voudrait tout d'un coup devenir grand seigneur. v.261 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  50. La fille d'un fermier n'est pas tant que son maître. v.264 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  51. Non, ce n'est point cela que vous disiez un jour ; v.269 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  52. Vous vouliez, disiez-vous, écrire une promesse, v.271 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  53. De mon amour enfin vous aurez un sûr gage. v.275 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  54. Un contrat... v.276 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  55. Non, ce n'est qu'un trompeur, qui me croit innocente. v.287 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  56. Je fais un contrat, mais comblez donc mes désirs ! v.305 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  57. Accompagnez d'un mot, vos regards, vos soupirs. v.306 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  58. Au lieu d'elle, en un mot, vous aurez tout mon bien. v.318 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  59. Allez et trouvez-vous vers le bois dans une heure. v.324 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  60. Je suis un indiscret. v.326 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  61. Devait bien m'empêcher d'en contracter un autre : v.331 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  62. Lisette impunément m'aura joué ce tour ? v.361 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  63. Qu'en un coeur féminin la malice semée, v.368 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  64. Moi n'étant qu'un plat-pied, maltôtier de village, v.375 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  65. Elle veut un contrat, c'est là son seul défaut, v.402 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  66. Mais pour faire un tel pas, le plus tard c'est le mieux. v.405 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  67. Eh, vous l'êtes assez, monsieur, pour une femme. v.407 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  68. Ha, ha ! Bon, cette lettre est d'un de mes amis, v.409 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  69. Je suis sûre d'un lot ; un physionomiste v.412 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  70. Que je dois, m'a-t-il dit, gagner en un instant. v.414 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  71. C'est un lot, à coup sûr, que cet instant présage : v.415 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  72. C'est le gain le plus prompt pour une femme sage. v.416 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  73. Hon, hon... Je sais par coeur les rébus de chacun, v.417 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  74. Les numéros, les noms ; et je n'en vois pas un. v.418 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  75. La fortune au contraire en favori vous traite ; v.432 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  76. Je dirai que je prends Lisette sans un sou. v.445 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  77. Votre fortune est faite. v.447 (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  78. Un éclaircissement ici sera fort bien. v.454 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  79. Qu'à mes yeux un mépris, un dédain le rebute. v.468 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  80. C'est que de notre amour nous faisions un mystère. v.496 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  81. Je n'en veux ménager aucun, je vous assure, v.503 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  82. D'un mari grand seigneur je serais la servante ! v.507 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  83. En un mot, vous voulez tous les deux m'épouser : v.510 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  84. Moi, je n'épouserai jamais ni l'un ni l'autre. v.511 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  85. Faire venir chez vous tout à l'heure un notaire ? v.517 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  86. Je vais en terminant vous ôter un rival. v.520 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  87. J'ai puni ce menteur, j'en avais bien envie. v.538 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  88. C'est moi qui suis un sot. Pour tromper le baron, v.548 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  89. J'irai seule en secret dans un moment chez vous. v.556 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  90. Me voilà sûre d'un, mais c'est mon pis-aller ; v.559 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  91. Oublions tout, Lisette ; allons, vite, un notaire. v.589 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  92. Qu'un contrat soit le prix de votre amour sincère : v.590 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  93. Me vla père d'un'baronne ! v.592 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  94. Pester avec Girard, mais, dans une colère... v.598 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  95. Puis tout d'un coup il change et me veut. v.602 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  96. Car, d'un autre côté, peut-être le baron v.607 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  97. Un père a, comme on dit, pu d'âge que sa fille. v.614 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  98. Je n'sis donc qu'un'bête ? v.617 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  99. Finissez d'un côté, je finirai de l'autre. v.621 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  100. Tatigué ! Ça sra ben. J'épous'rons chacun l'nôtre. v.622 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  101. Signons les deux contrats pûtôt, peur qu'un n'nous manque. v.626 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  102. Mais, qu'ment d'un seul cerveau peut-ell'tirer tout çà ? v.628 (Acte 2, scène 9, LUCAS)
  103. Des lots ? Voyons un peu. v.636 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  104. Pour un lecteur avare, ô la belle pensée, v.641 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  105. Qu'une sottise heureuse avec un lot placée ! v.642 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  106. Ah ! C'est un des bons lots ; v.655 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  107. Vous êtes de zéros un homme insatiable. v.658 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  108. Un'... deux... trois... quatre et cinq... v.665 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  109. Un', deux... quatre... ai-je dit trois ? v.666 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  110. Dès qu'on est riche, il faut un habit plus large. v.670 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  111. Je vous donne une chaise v.673 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  112. Je suis un pauvre diable, et votre ami fidèle, v.681 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  113. Mais restez un moment du moins pour m'écouter. v.690 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  114. En amour les moments sont chers pour un vieillard. v.693 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  115. Quand vous vous marierez un quart_d_heure plus tard, v.694 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  116. Et de vous repentir d'une sottise faite : v.696 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  117. Mon zèle n'est mêlé d'aucun transport jaloux ; v.698 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  118. Je vous prouve qu'ici tantôt en un moment v.702 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  119. Et feint effrontément un timide embarras, v.709 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  120. Elle abuse en un mot de son faible et du vôtre, v.711 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  121. Vous offrant une main elle lui donne l'autre ; v.712 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  122. En trouverait encore une pour un troisième. v.715 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  123. Grave, mystérieux, décidant d'un clin d'oeil, v.730 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  124. D'un mal contagieux qu'on appelle finance. v.735 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  125. Que fortune propice a comblé ton désir. v.742 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  126. Quoiqu'ma forteune asteur soit bien pu haut qu'la vôtre, v.743 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  127. J'frons pair à compagnon toujours l'un avec l'autre ; v.744 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  128. Il mérite par là d'occuper un grand poste. v.747 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  129. N'm'a-t-on pas fait ret'nir eun' bonn'place à la poste ? v.748 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  130. On vous cherche une chaise aussi douce qu'un lit. v.750 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  131. Pour régler un article il n'attendait que vous, v.769 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  132. Il est tout délabré, j'en ferai faire un pu biau. v.786 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  133. Ce sont des compliments que chacun me vient faire ; v.803 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  134. Cette fortune est belle : v.808 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  135. Moi, pour ne point risquer un amoureux retour, v.821 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  136. C'est ce qui nous convient pour un bon mariage ; v.823 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  137. Leux terre et leux châtiaux, ça n'fait qu'un pti ploton, v.829 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  138. Ça n'grandira jamais, non pu qu'un avorton ; v.830 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  139. Ça renflera d'abord, et pi comme une enflure v.832 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  140. Quel plaisir ! Je verrai des fortunes brillantes ; v.835 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  141. Et des valets de chambre, un page, et c'est Girard. v.837 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  142. On vous attelle un char. v.838 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  143. J'ai tiré de Lucas ses ressources uniques, v.851 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  144. Ils ont fortune faite, et moi fortune à faire : v.856 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  145. Mais je suis en un jour moi seul plus amoureux. v.857 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  146. Qu'ils ne le peuvent être en un mois tous les deux. v.858 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  147. Ils n'auraient pu sans doute acquérir la jeunesse ; v.859 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  148. De mes mauvais conseils la peur m'a bien punie. v.864 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  149. Il vous faut un baron, disait-elle toujours. v.866 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  150. Valent un oui. v.872 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  151. Voilà le sort d'une coquette. v.872 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)

LE DÉPART DES COMÉDIENS (1694)

  1. Qu'êtes-vous devenus, jeunes foudres de guerre, v.25 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Notre voix n'y produit qu'un écho répété ; v.36 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Nous prendrions notre mal en patience, si nous pouvions avoir ici tous les jours une consultation de cinq à six cents médecins. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  4. Mon pauvre Arlequin, puisque la saison de l'été est si contraire au tempérament des comédiens, puisque nous sommes desséchés, atténués, languissants, agonisants ; en un mot puisque nous sommes abandonnés des médecins, il faut tirer le rideau, c'est-à-dire fermer notre théâtre, et prendre congé de la compagnie. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  5. Avant que de mourir, nous avons encore l'émétique, et la petite bagatelle que nous jouons sera peut-être un émétique salutaire. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  6. En un mot, il faut quitter le jeu quand il ne vaut pas la chandelle. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  7. Tous nos acteurs sont résolus de quitter la comédie, et de faire valoir chacun leur petit talent en particulier. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  8. Jeune fille trop sévère, v.53 (Acte 1, scène 3, LÉANDRE)
  9. Pour moi, je crois qu'il est bon que chacun s'en tienne au métier de ses pères, quoi qu'en disent nos guerriers bourgeois. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  10. Je sais qu'à présent l'amour est moins un métier qu'une marchandise ; mais enfin, il faut toujours de l'art pour tromper une jeune innocente avec de faux serments : pour fasciner les yeux d'une mère, en la mettant de toutes les parties de plaisir : pour donner le change à un rival, et gagner l'amitié et la confidence des maris qui ont de jolies femmes. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  11. Je vois bien que tu es un ignorant. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  12. Ho, point, point ; chacun a son talent auprès des dames. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  13. Les petits abbés, par exemple, sont admirables pour ébaucher une conversation galante : mais vivent les officiers pour donner la dernière main. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  14. Dans le commerce de tendresse les associés ne s'accordent guères, et chacun fait sa main de son côté, sans rien rapporter à la masse. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  15. Je voudrais bien m'associer avec vous, j'ai du talent pour cela : mais il est défendu à un comédien italien de se reposer avant l'âge de six vingt ans ; et ce n'est que par tolérance que Scaramouche s'est retiré à quatre-vingt-quatorze. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  16. Quand une fille, v.62 (Acte 1, scène 5, LA-CHANTEUSE)
  17. Jeune et gentille, v.63 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  18. J'en connais une, v.66 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  19. Que la fortune v.67 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  20. Dans un nuage, à l'opéra. v.69 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  21. Oui, mais ces sortes d'élévations-là sont sujettes à d'étranges malheurs : qu'une corde manque, voilà la fortune par terre. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  22. Une fille qui a du service, se tire toujours d'affaires dans le monde. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  23. Un homme qui a de l'entremetture et de l'entregent, ne saurait manquer de rien. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  24. Arlequin, j'ai trouvé une bonne condition, veux-tu en être de moitié ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  25. Je m'en vais servir dans une bonne maison, je te veux faire mon aide de camp. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  26. Chez une femme. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  27. Une femme servir une femme. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  28. Et moi chez une femme. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  29. C'est une bourgeoise de la rue Saint-Denis. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  30. C'est une bourgeoise de la rue Saint-Denis aussi la mienne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  31. Tu es un flagorneur. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  32. Tu es une chercheuse... (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  33. Et moi, j'y suis entrée de la main d'un joli homme. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  34. C'est ton avantage, Colombine : et quand une dame a un valet de chambre, le service se fait mieux : la maîtresse est toujours de bonne humeur, et la fille de chambre est moins grondée. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  35. C'est-à-dire que chacun porte son plat, et qu'on fait tout cuire en ville. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  36. J'aurais envie d'être portier, j'ai étudié pour cela : car un jour dans notre village, il me prit de quitter la robe pour l'épée ; j'étais bedeau, je me fis suisse. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  37. Si tu étais portier, tu emporterais tout le profit ; la porte d'une coquette est aussi lucrative que celle d'un juge. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  38. Pendant que l'un entre par celle-ci, l'autre sort par celle-là. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  39. Tel donne en entrant chez une coquette, qui aurait besoin qu'on lui donnât en sortant. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  40. Il n'y a qu'un mot qui serve. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  41. Et vous monsieur le mystérieux, méditez-vous quelque chose d'utile pour votre fortune ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  42. Faire rien serait un excellent emploi, s'il y avait des appointements. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  43. Je ne ferai rien, vous dis-je ; et si, je gagnerai plus que pas un de la troupe. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  44. À midi, je prendrai un consommé. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  45. Je vous quitte de ce détail-là ; je sais par coeur le journal coquet d'un comédien distingué. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  46. Croyez-moi, quelque mérite qu'ait un acteur, il cesse de briller quand le théâtre ne le met plus en vogue. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  47. En un mot, je ne veux point m'associer avec vous. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  48. Je suis retenu auprès d'une comtesse. (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
  49. C'est une mère langue, une langue vivante : car les vieilles minaudent aussi volontiers que les jeunes. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  50. Montrez-moi un peu le dictionnaire et la grammaire de cette langue-là. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  51. Voilà un dictionnaire d'une vilaine impression. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  52. Faites-moi voir dans votre grammaire quelque dialogue entre une femme et un officier, qui se parlent d'une loge à l'autre. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  53. Voulez-vous prendre un conseil d'ami ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  54. Voyant qu'il n'y a plus rien à faire à la comédie, nous nous en allons jouer un opéra à la campagne. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  55. Qu'un si doux aveu me doit plaire, v.74 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  56. Tout cela va fort bien : mais certaine Sténobée jalouse, pria Amisodar de prier tous les cinquante mille diables de former un monstre de peinture et de carton, pour dévorer Bellérophon. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  57. Mais voyons un peu le sacrifice. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  58. Un boeuf. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  59. Chut, chut, gardez tous un silence extrême, v.88 (Acte 1, scène 9, LA-PRÊTRESSE)
  60. Un des fils de Neptune v.93 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  61. La déleste rancune ; v.95 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)

LE CHEVALIER JOUEUR (1697)

  1. Te voilà : je te trouve admirable ; tu m'as donné rendez-vous ici pour voir une pièce nouvelle, et on me vient de dire que c'est le Joueur ; belle nouveauté ! (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  2. Il y a plus d'un mois que je l'ai vue. (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  3. Je l'ai vu, je l'ai vu, allons-nous-en, je ne saurais voir une pièce deux fois. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  4. Le Joueur est une pièce, où il y a un Joueur qui joue, qui perd, qui gagne. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  5. Je l'ai vu, te dis-je, il a une Angélique, une suivante, un Valet... (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  6. Il y a une Angélique, une suivante, un Valet et un joueur aussi dans le Joueur qu'on va représenter ; cependant il est différent de celui que tu as vu. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  7. Deux Comédies ne peuvent pas être différentes, quand ce sont les mêmes personnages ; dis-moi, dans celle-ci ne parle-t-on pas d'un portrait ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  8. Premièrement je me souviens que l'autre finit par un mariage. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  9. De la manière dont tu entends ordinairement la Comédie, en prose ou vers c'est tout un pour toi : tu causes tant que la pièce dure, tu ris seulement quand tu entends rire le parterre, sans se soucier si ces plaisanteries sont du sujet ou non. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  10. Je soutiens moi qu'une Pièce ne vaut rien, quand il faut de l'attention pour la trouver bonne ; je veux pouvoir causer, me divertir à droit et à gauche, sortir au milieu d'une scène, revenir à la fin d'une autre ; et toutes les fois que je rentre, je prétends trouver quelque pointe d'esprit qui me réjouisse pour mon argent. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  11. Voilà le goût de nos jeunes étourdis ; mais les gens de bon sens entrent dans le sujet, on veut des caractères soutenus, une intrigue nette et suivie, des situations intéressantes et bien ménagées, des expressions vives et naturelles, et de la gaîté sans immodestie. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  12. Oh je veux un peu de gros sel ; là, de ces équivoques claires qui réveillent la joie ; y a-t-il de cela dans ce Joueur-ci ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  13. Je prétendais seulement te prouver que toutes ces parties sont traitées différemment dans les deux pièces, et qu'à le bien prendre, elles n'ont rien de semblable que le fond du sujet, et deux ou trois idées de Scènes qui se sont trouvées dans des mémoires que l'un des deux auteurs a dérobés à l'autre. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  14. À propos y a-t-il un Marquis dans celle-ci ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  15. Oui, mais tu n'as qu'à t'imaginer que c'est un Vicomte, et tu le trouveras nouveau. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  16. Le Chevalier est un jeune homme bien morigéné ! (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  17. Que m'importe ; en tous cas, s'il manque la jeune, le vieille ne le manquera pas ; elle fera bien, car mon maître sera quelque jour un riche parti. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  18. Un riche parti ! (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  19. On se soucie bien de son patrimoine, quand on a des talents pour les grandes fortunes. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  20. De l'air déterminé dont il joue, il est homme à gagner cent mille écus en trois coups de dés ; cela s'appelle un grand parti ! (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  21. À la vérité ton Dorante a plus de bien en fonds ; mais les biens en fonds ont des bornes, et le casuel d'un joueur n'en a point. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  22. Un esprit solide, doux. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  23. Dorante est un homme fait. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  24. Un bon coeur, généreux, sincère. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  25. Mon Maître ne se pique point de ces niaiseries-là ; mais en récompense, c'est le plus ensorcelant petit scélérat, un tour de scélératesse si galant, que les femmes ont du plaisir à se laisser tromper par lui. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  26. Quand la pauvre Comtesse a donné ici un appartement au Chevalier, je lui dis bien que le voisinage était dangereux, la bonne Dame croyait que le danger ne serait que pour elle ; mais en ces occasions périlleuses, la plus jeune est la plus exposée. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  27. Avant que vous sortiez, Madame, voyons donc au moins à prendre une heure pour terminer mes affaires ; depuis huit jours que je vous presse, je ne saurais tirer de vous que des exhortations. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  28. Je sais ce qu'une pupille doit à sa tutrice ; mais enfin... (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  29. Car enfin, qu'est-ce que c'est encore qu'une fille à vingt-cinq ans ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  30. Une fille n'est point en âge de raison, que l'âge des désirs ne soit passé. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  31. Un devoir indispensable m'appelle en Ville, je vais exhorter à la patience une femme qui a épousé un Joueur. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  32. Elle extravague, Nérine, je ne puis plus supporter ses égarements ; se peut-il que la figure d'un petit écervelé d'homme cause de si grands désordres dans une âme raisonnable ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  33. Assurément vous êtes une fille majeure, c'est-à-dire maîtresse de vos caprices, et l'âge de raison vous autorise à faire une folie. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  34. Quelle union ! (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  35. Car vous ne vous rencontrerez jamais ensemble, et vous serez levée tous les jours avant qu'il revienne se coucher ; avec un homme réglé vous mèneriez une vie unie, ennuyeuse et languissante ; la vie d'un joueur est bien plus diversifiée ; diversité dans l'humeur; vous le verrez enragé, bourru dans l'adversité, brutal et méprisant dans la prospérité : diversité dans votre ménage ; abondance, disette, tantôt en carrosse, tantôt à pied ; quitter le premier appartement pour loger au quatrième étage : diversité dans les emmeublements ; aujourd'hui le velours, demain la serge, et après-demain les quatre murailles : la diversité réjouit les femmes. (Acte 2, scène 3, N?RINE)
  36. Et à vous voir agir on en serait convaincu, préférer un petit fourbe à Dorante qui a pour vous une amitié sincère, mais une amitié de la bonne espèce ! (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  37. Tu t'es trompée, Nérine, je te l'ai déjà dit, Dorante est trop sage pour avoir de l'amour, et trop sincère pour cacher si longtemps une passion ; en tous cas, j'en serais au désespoir, car je l'estime infiniment, et je ne pourrais pas le rendre heureux. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  38. mais si je fais ce raisonnement-là, un homme amoureux pourrait l'avoir fait aussi : voyons si par hasard... (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  39. Ne l'oubliâtes-vous point exprès pour avoir occasion de dire un second adieu à Angélique ? (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  40. Tu peux t'imaginer tout ce qu'il te plaira ; mais je te jure qu'un désir sincère de voir Angélique heureuse, fait toute ma manière d'aimer. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  41. Un coeur droit est plus tendre qu'un autre. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  42. Je ne plaisante jamais sur l'amour ; malepeste ce n'est pas un jeu, et j'ai pris mon sérieux pour dire à ma maîtresse que vous étiez sérieusement amoureux d'elle. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  43. Signez seulement une obligation de vingt mille francs. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  44. Cet argent-là perdu, reproches, brouilleries, raccommodement ; la pauvre victime signera une vente : enfin quand elle aura consommé toute sa dot en raccommodements, le cher fourbe ne se souciera plus de se raccommoder, et voilà le désespoir. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  45. Ce n'est plus qu'en s'exposant qu'on fait fortune auprès des femmes. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  46. Mon maître monte à grands pas, nous allons voir une belle scène de raccommodement. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  47. Pas un sol. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  48. Angélique ne veut point vous épouser que vous n'ayez quitté le jeu : voilà un mariage fort avancé. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  49. J'avais fait un tarif d'emprunt, où je taxais, comme amis, jusqu'aux connaissances de vue ; mais il y a longtemps qu'ils ont tous fourni ou refusé leur somme. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  50. J'ai imaginé des dettes d'une espèce libertine, afin que n'osant les payer elle-même... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  51. Un fauteuil... (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  52. Je suis abîmé ; j'en ai l'obligation à un homme, un homme, Frontin, un seul homme qui me suit partout. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  53. Est-ce un de ces joueurs prudents qui ne donnent rien au hasard ? (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  54. C'est un écumeur de réjouissances, qui a la face longue d'une toise ; dès que je le vois ma carte est prise. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  55. Je voudrais ne me point abandonner à mes réflexions ; va me chercher un Livre. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  56. Si vous voulez lire un petit Ouvrage d'esprit... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  57. Qui court les rues, c'est sur la pauvreté ; je suis curieux de voir tout ce qui s'écrit sur la pauvreté ; car il me revient sans cesse dans l'idée, que nous mourrons tous deux sur un fumier. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  58. N'a qu'un seul soin dans la vie, v.3 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  59. Mais un brave Joueur perd volontiers la vie, v.7 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  60. Madame, venez consoler mon maître, il est dans un accablement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  61. La passion du jeu est un abîme de désolation, tout se perd dans ce gouffre, le temps, l'esprit, la joie, la santé. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  62. Non, Madame, mes chagrins, sont d'une nature... (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  63. Encore un coup, je vous commande de vous taire. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  64. Je me tairai, Madame, de peur de chagriner mon maître, je me contenterai de vous faire voir un mémoire instructif. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  65. Écoutez, Frontin, si vous parlez seulement du mémoire, je vous chasserai comme un coquin. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  66. Voilà l'humeur de mon maître, il ne sait ce que c'est que d'emprunter ; cependant il a des créanciers qui le persécutent ; cela l'obligerait, comme je vous ai dit, à précipiter son mariage avec Angélique, dont il n'est presque plus amoureux ; il ne l'a jamais aimée que superficiellement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  67. Entre nous, Madame, toute la solidité du coeur de ce jeune homme-là est pour vous, il le dit bien dans ses moments de prudence : je devrais, dit-il, me laisser entraîner au penchant vertueux que je me sens pour Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  68. Vous-même ; fi, ces dettes-là sont d'une espèce libertine, des dettes de garçons, une femme régulière ne doit point entrer dans un détail si déréglé. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  69. Plus, quatre-vingt Louis d'or neufs pour une partie de paume ébauchée : vous ne sauriez l'achever vous-même, Madame ; il faut qu'il mette argent sous corde, mais il vous rendra cela sous la Galerie ; je lui sers de second, nous avons quatre jeux à un, quarante-cinq à rien, une chasse au pied, et notre bisque à prendre ; vous gagnerez à coup sûr. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  70. Une Dame prudente ne doit point paraître dans des payements qui concernent l'entretien d'un joli homme. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  71. Il y a encore un article ; parole donnée pour cent pistoles d'honneur à mademoiselle Mimi, Lingère du Palais : vous verrez que c'est pour ses appointements ; mais vous devez ignorer, et payer la pauvre fille incognito par mon ministère si vous voulez. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  72. Ha, Ha, je vous prends sur le fait : apparemment tu négocies quelque emprunt ? (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  73. Encore une conjuration, car il me faut deux cent pistoles. (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
  74. Pourquoi veux-tu donc que je fournisse au jeu du Chevalier, au lieu de le corriger d'un si grand défaut ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  75. Vous ne devez point avoir cette intention-là, d'accord ; vous lui en donnerez seulement dans la vue de rompre un mauvais mariage. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  76. Je me crois obligée d'empêcher l'union de ces deux jeunes têtes, ce serait trop de faiblesse ensemble. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  77. Effectivement le Chevalier est faible, il faudrait l'unir à quelque femme forte, forte comme vous par exemple. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  78. Je ne dis pas cela par insolence ; je suis persuadée que vous n'avez jamais aimée, pas même défunt votre mari : savez-vous que dans la sévérité de la morale votre conscience vous obligerait quasi à épouser ce jeune homme-là pour le mettre dans le bon chemin. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  79. À travers tes plaisanteries déréglées, je ne laisse pas d'entrevoir en toi un fond de morale qui me plaît. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  80. J'allais vous faire part, Madame, d'une conversation que je viens d'avoir avec Angélique. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  81. La pauvre enfant me fait une vraie compassion, cela est si jeune et si fragile. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  82. Taisez-vous Dorante, je n'aime point les louanges, quoique ce ne serait pas une grande vanité à moi de me croire moins femme que les femmes d'aujourd'hui. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  83. En un mot, je prendrai les intérêts d'Angélique sans rien cacher au Chevalier de tout ce que je conseillerai contre lui. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  84. Assurément, et vous gâteriez tout avec votre probité gauloise : entrez chez Madame elle vous donnera des leçons d'une probité d'usage qui est bien plus sûre que l'autre. (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  85. À dire vrai, Dorante, vous prenez là un parti qui me fait trembler ; le conseil que vous allez donner à Angélique me paraît dangereux. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  86. J'en prends l'événement sur moi, pourvu que vous me laissiez agir seul : encore un coup, elle est en garde contre vos conseils, ne paraissez point. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  87. Madame, je viens de mettre en campagne un certain Marquis, il fera merveille à ma considération. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  88. Il n'est Marquis que par habitude ; il y a si longtemps qu'il prend cette qualité, qu'on ose plus lui demander pourquoi : autrefois c'était un de ces aventuriers qui se font appeler Marquis dans les Auberges ; parce que leur nom propre y est décrié. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  89. Ce Marquis-là est fort estimé, quoiqu'il soit sans nom, et quand les Ducs le voient l'argent à la main, ils le placent à côté d'eux préférablement aux femmes de qualité qui veulent jouer sur leur parole ; en un mot, il est de la connaissance du Chevalier, et il m'a promis de l'engager à rejouer. (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  90. Nérine, je ne veux point avoir de part à ce désordre, et quoique ce soit pour un bien... (Acte 4, scène 2, LA COMTESSE)
  91. Tout ceci commence à prendre un bon train, pourvu que notre petit scélérat ne trouve pas le moyen de se faire écouter ; ah ! (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  92. Je viens de courir toute la Ville, sans pouvoir terminer une seule affaire ; il faut convenir que les hommes sont devenus d'un difficile commerce. (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  93. Ce n'est pas la faute des emprunteurs, ils ne demandent que la facilité du commerce. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  94. Quelqu'un sort de sa Chambre, c'est Dorante ! (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  95. À ce qui me paraît, on vous favorise, cependant vous n'êtes qu'ami, dites-vous, et vous faites profession de ne pas dire une chose pour l'autre. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  96. C'est pousser un peu loin la raillerie. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  97. Ce procédé serait excusable dans un homme de Cour, mais vous qui vous piquez de sincérité... (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  98. Angélique avait résolu de différer votre mariage, c'est moi seul qui lui fais changer de résolution ; en un mot, elle m'a promis de vous épouser incessamment. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  99. Ces conditions apparemment sont d'une nature à rompre l'affaire. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  100. En un mot, j'ai mis votre bonheur entre vos mains, c'est tout ce que j'ai dû faire pour Angélique, pour vous, et pour moi ; elle vient, je vous laisse ensemble. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  101. voilà un hélas qui part d'un grand fond de bonté... (Acte 4, scène 6, NÉRINE)
  102. Oui, je suis ravi d'avoir connu jusqu'où peut aller l'acharnement du jeu sur un homme : j'ai éprouvé cette nuit... (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  103. Non, ces coups-là n'arrivent qu'à moi ; cela m'a donné une horreur pour le jeu, et c'est cette horreur qui me charme, puisqu'elle vous répond de ma conduite à venir ; ah ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  104. Je sais que vous voulez m'imposer une loi. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  105. Belle Angélique, éprouvez-moi dans des choses plus difficiles ; commandez-moi d'exposer ma fortune, ma gloire, ma vie. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  106. Ce que vous exigez de moi est un si petit sacrifice, qu'en vérité vous ne devriez pas y faire attention, et je ne me fais pas un mérite auprès de vous de ne point jouer ; au contraire vous me faites un vrai plaisir de me le défendre : naturellement je hais le jeu, moi ; l'oisiveté seule me faisait chercher cet amusement ; mais hélas ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  107. Non, madame, je vous quitte, il faut se faire violence ; adieu mon unique plaisir. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  108. Courage, Monsieur, courage ; quelle gloire pour un Joueur converti de triompher l'argent à la main de la rage de l'aller perdre. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  109. je viens de me mettre au lait à une de mes terres ; les veilles, qheu, les disputes, qheu, les jurements nous ruinent la poitrine, à nous autres Joueurs ; vous devriez aussi vous mettre au lait. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  110. Le lait est un grand remède, qheu, je m'en trouve fort bien, qheu ; mais je vous dis fort bien, qheu, q, fort bien, q, fort bien, q, fort bien. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  111. En arrivant j'apprends une grande nouvelle. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  112. L'argent me touche peu ; c'est un mariage d'inclination. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  113. Je ne vois point d'établissement plus solide, que de ponter qu'heu... contre une certaine dupe qui taille chez la Baronne ; c'est un gros boeuf qu'heu... qu'heu.... riche et bête à l'avenant, il taille tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  114. C'est une tonne d'or que ce gros faquin-là, jamais Banquier n'a taillé plus libéralement ? (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  115. En un mot comme en mille je ne joue plus, je ne veux plus jouer. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  116. Non qu'heu... non un spectacle bien plus magnifique. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  117. Quatre de nos plus gros acteurs vont commencer une représentation la plus éblouissante ; ils ont cavé chacun trois mille louis d'or, qu'heu ; je suis curieux de voir douze mille louis d'or sur un tapis ; cela ne se voit pas tous les jours. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  118. J'avoue que c'est un spectacle à voir. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  119. C'est un spectacle où vous n'entrerez jamais sans payer. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  120. Je le crois, vous êtes un homme sage, vous, et je vous empêcherai bien d'être tenté, je vous défends de manier la carte, vous êtes trop malheureux heu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  121. Vous prononcez encore ce nom-là d'un ton à ne partir d'aujourd'hui. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  122. Vous me réduisez à une terrible extrémité. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  123. On ne soupçonne point une vertu aussi établie que la mienne ; et quand on me le verrait épouser, on ne devrait rien soupçonner, et il faudrait croire que je le ferais pour un bien. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  124. En tout cas j'imagine un moyen de tirer quelque gloire du pas que je vais faire. (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  125. Voici le jour heureux que la fortune nous devait : nous sommes riches à jamais. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  126. Pour peu qu'elle vous aimât, elle n'exigeait point que vous vous privassiez du jeu, qui dans le fond n'est qu'un délassement d'esprit tolérable. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  127. Je n'emprunte jamais. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  128. Tu es un coquin. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  129. Un fripon. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  130. C'est une faute de jugement. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  131. C'est une bagatelle. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  132. Un, deux, trois, quatre, cinq. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  133. Voici la fille de votre Lingère et Madame Brusquan ; les Créanciers sont des animaux d'un instinct admirable, ils sentent l'argent d'une lieue loin. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  134. Je suis bien en peine, laquelle des deux sera plutôt payée ; l'une par brutalité, l'autre par douceur. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  135. Vous prenez mal votre temps, je n'ai pas un sol. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  136. Son faible est de ne payer ni l'une ni l'autre. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  137. Ne voyez-vous pas que c'est de l'argent du jeu, si je lui dérobais seulement une pistole, je reperdrais tout, vous ne voudriez pas me ruiner. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  138. Écoutez, Madame Brusquan, j'ai d'autres fonds destinés pour mes créanciers ; dans peu de temps il me sera dû quelque petite partie d'une petite rente... (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  139. Écoutez, je sais que vous faites ici l'amoureux d'une Mademoiselle Angélique, je m'en vais carillonner chez elle... (Acte 5, scène 7, MADAME-BRUSQUAN)
  140. J'obtiendrai facilement pardon, quand on gagne on n'a pas tort ; et je n'aurais pas joué sans un pressentiment sûr. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  141. Elle s'en payera ; elle est trop raisonnable, je crois qu'elle s'en payera ; en tout cas l'état d'un garçon aisé a de quoi consoler. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  142. L'indifférence où je vous vois pour Angélique m'autorise à vous donner un avis. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  143. Volontiers nous nous disons nos vérités sans nous fâcher ; nous sommes deux rivaux d'une bonne pâte. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  144. Si quelque revers de fortune que vous ne prévoyez pas vous redonnait de l'empressement pour le mariage, vous avez une ressource, j'ai remarqué dans la Comtesse des dispositions pour vous ; elle est beaucoup plus riche qu'Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  145. Vous pouvez attendre Angélique en secondes noces ; je suis usé moi par le jeu, je mourrai quelque jour, et pour lors Angélique fera une très jolie veuve. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  146. Je lui pardonne de se fâcher, il aime sans être aimé ; c'est une situation affligeante. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  147. Depuis un quart_d_heure de prospérité, ressource méprisée ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  148. Il faut convenir que le jeu est une charmante chose. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  149. Le jeu est un Pérou pour un homme qui a de la conduite. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  150. Je vais commencer par me faire un revenu sûr. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  151. N'importe, va, demande-lui toujours son heure : je cours à la fortune. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  152. Courons à la fortune, la fortune nous attend, courons, courons à la fortune. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  153. La fortune nous attend... (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  154. courons à la fortune... (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  155. Il faut avouer que le jeu est une passion bien abominable. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  156. Le jeu est un Pérou pour un homme qui a de la conduite. (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  157. Pour ce maudit jeu on oublie tout, devoir, fortune, amis maîtresse. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  158. Je serais à demi consolé, si le Marquis me rapportait le portrait qu'il m'a gagné ; il m'a promis de venir me le mettre sur une carte contre un petit contrat qui me reste encore là-haut. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  159. Va dire à Angélique que je suis dans un instant au rendez-vous qu'elle m'a donné, je vais regagner son portrait. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  160. c'est-à-dire perdre le petit Contrat unique. (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  161. Il fuyait le péril, lorsqu'un Marquis déterré s'est opiniâtré à le poursuivre les cartes à la main ; Laissez-moi, dit mon maître, on m'attend pour signer un contrat de mariage. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  162. Non, Nérine, c'est Dorante que j'attends ; que ne vient-il m'aider à vaincre un reste de passion qui m'agite encore malgré moi ? (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
  163. Non, Madame, non, je ne veux point qu'un engagement précipité vous expose aux retours d'une passion mal éteinte ; et je serais au désespoir que vous manquassiez d'être heureuse avec lui, si vous pouvez l'être. (Acte 5, scène 5, DORANTE)
  164. S'est-il écrié, déchirant tendrement un jeu de cartes : va dire à l'adorable Angélique que je suis un misérable, un scélérat indigne. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  165. Oui monsieur, c'est me couper la gorge que de me quitter sur ma perte ; je perds cinq cent pistoles de suite contre un portrait que je veux r'avoir. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  166. Frontin apporte un flambeau ; Monsieur, me va faire la grâce de me donner encore une taille. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  167. Après m'avoir gagné mon âme, je taille, je perds tout sur la même carte, et c'est un valet... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  168. Un homme vient me trouver, me gagne tout mon bien, cela est-il naturel ? (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  169. Joue à cette heure que tu n'as pas un sol ; joue... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  170. Un poignard, un poignard... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  171. Laissez-moi me punir. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  172. Par délicatesse d'amour, Monsieur veut ruiner sa maîtresse, et elle lui propose grossièrement une séparation de biens... (Acte 5, scène 10, NÉRINE)
  173. Pour moi si j'estimais un homme, je le rendrais maître absolu de tout ce que je possède. (Acte 5, scène 10, LA COMTESSE)
  174. Vous avez entendu ce que je viens de dire, je ne m'en dédis point ; oui Chevalier, je sacrifierais tout pour un homme que j'estimerais, mais vous vous êtes rendu indigne de mon estime, cherchez une autre dupe que moi. (Acte 5, scène 11, LA COMTESSE)
  175. Il n'y a que moi qui vous demeure Monsieur ; et vous avez un valet affectionné qui vous suivra jusques sur le bord de la rivière, car je n'ai pas mérité comme vous de me noyer. (Acte 5, scène 12, FRONTIN)

LE NÉGLIGENT (1692)

  1. Monsieur, c'est un bel esprit qui demande à vous parler. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  2. Il dit qu'il est l'auteur d'une comédie qu'on vous a donnée à lire. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  3. On me l'avait bien dit, que c'était un homme extraordinaire ; et que je ne serais pas fâché de l'entretenir. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  4. Oh, si vous lui répondez sur le même ton, vous ferez un concert admirable. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  5. On s'y accoutumerait, comme à voir toutes les têtes avec des cheveux d'emprunt. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  6. Si le chant devenait si commun, l'Opéra ne serait plus recherché. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  7. Au contraire, si tout le monde parlait en chantant, l'Opéra deviendrait une chose naturelle ; et cela n'en serait pas plus mal. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  8. Fi, Monsieur, ce ne serait plus qu'une comédie. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  9. C'est un meurtre, Monsieur, de supprimer ainsi v.6 (Acte 1, scène 2, LE-POÈTE)
  10. Autre original dont il va se coiffer, comme il a fait de vingt autres : heureusement c'est un poète malaisé ; pour de l'argent il nous rendra service. (Acte 1, scène 2, FANCHON)
  11. Monsieur, je suis surpris que vous ayez fait une comédie en prose, puisque vous avez tant de facilité à faire des vers. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  12. Vous croyez donc qu'une comédie est plus parfaite en prose qu'en vers ? (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  13. Oui sans doute ; et il n'est point naturel qu'on parle en vers dans une Comédie ; à moins que la Scène ne fût au Parnasse, qu'on y fit parler Clio, ou l'amoureuse Erato, avec Virgile, le Tasse, ou moi. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  14. Que vous êtes un peu moliériste. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  15. Tant pis pour moi de ce qu'il y a eu un Molière ; et plût au ciel qu'il ne fût venu qu'après moi. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  16. Si l'on donne dans son goût, bon, dit aussitôt le critique, cela est pillé, c'est Molière tout pur : s'en écarte-t-on un peu, oh ! (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  17. Une intrigue sauvage v.19 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  18. Cela serait nouveau : mais vous ne feriez pas la fortune des Comédiens. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  19. Encore un coup, Monsieur, il y a plus de fous que jamais. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  20. L'un à qui l'effronterie, v.25 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  21. Débite une rêverie v.27 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  22. D'un ton plein de gravité. v.28 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  23. Car sans dire un seul mot, en secouant la tête v.31 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  24. D'un air Pyrrhonien, v.32 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  25. L'autre avec un visage morne et un air décontenancé, affecte une nonchalance d'esprit fort ; (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  26. En vérité, mettre des ridicules de cette espèce sur le Théâtre, ne serait-ce pas un guet-apens contre le plaisir du Public ? (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  27. Un habile Auteur tirerait encore du sel de ces caractères, tout insipides qu'ils vous paraissent. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  28. Du temps de Molière une précieuse était divertissante ; elle avait de la mémoire pour retenir de grands mots, quelque feu d'imagination pour les arranger plaisamment ; mais à présent, une précieuse est une maîtresse passée... (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  29. Avec cela et cinq ou six mots en vogue, elle soutient la conversation tout un jour. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  30. Que faut-il davantage pour entretenir, des cavaliers qui pour la plupart ne savent parler d'autre chose que de la sève d'un vin de champagne, des trois dés ou du lansquenet, ou tout au plus du détail de leur Régiment. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  31. Tous les Originaux d'aujourd'hui sont fades ; mais si ma comédie ne vous plaît pas, j'en ai une autre toute pleine de Scènes de tendresse, qui trouvent passage jusqu'au fond du coeur, et qui... (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  32. Une Comédie de tendresse ! (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  33. Depuis que la débauche a fait un calus sur le coeur des jeunes gens, la tendresse les fait bailler ; ils écoutent les équivoques grossières, et ne rient que des mots significatifs. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  34. Ils sont donc aussi vieux que lui ; l'on ne voit point aujourd'hui de jeunes gens galants ; pour des femmes galantes, Paris en fournit assez. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  35. Pour plaire il fallait une Étude, v.42 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  36. La jeune aimait par curiosité ; v.47 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  37. Un seul chemin conduit au coeur d'une beauté ; v.50 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  38. L'amour n'a plus qu'une flèche, v.51 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  39. Que tu es importune ; laisse-moi en repos. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  40. Oui : un petit procès où il ne s'agit que de deux cent mille livres ; si Monsieur le perd il est ruiné, ce n'est qu'une bagatelle comme vous voyez. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  41. Il y a plus d'un an que ce procès-là dure, il n'a pas encore vu son Procureur. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  42. Veux-tu que je quitte la conversation d'un homme d'esprit, pour celle d'un procureur. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  43. Un homme de bon sens peut-il raisonner ainsi ! Hé, partez, mort de ma vie. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  44. Encore un petit mot. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  45. Rêvez un peu si vous ne pourriez pas accommoder au théâtre une idée qui me vient dans l'esprit. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  46. Imaginez-vous un homme comme moi, qui a besoin d'une Comédie ; un Auteur comme vous vient lui en proposer une. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  47. Je ne trouve point votre Comédie à mon goût ; vous soutenez qu'elle est bonne, cela fait naître une contestation ; si vous voulez c'est celle que nous venons d'avoir ensemble, vous n'avez qu'à la mettre sur le papier, voilà déjà un prologue tout fait. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  48. Supposé donc que moi, Oronte, entêté des Comédies où les portraits dominent, je vous en demande une toute de Portraits. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  49. Pour cet effet, je vous prie de passer une après-dînée chez moi ; il y vient toutes sortes de personnes. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  50. J'ai une soeur qui donne à jouer, plusieurs personnes me rendent visite. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  51. Tout cela ne pourrait-il pas former le modèle d'une Comédie toute de portraits (comme je vous ai dit) dont la scène serait dans mon antichambre. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  52. Si tous ces caractères étaient plaisants, on en pourrait faire quelque chose ; mais il n'y aurait dans cette Comédie ni union ni action. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  53. Eh laissez-là l'union et l'action, de par tous les diables, songez... (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  54. Pour l'intrigue, c'est une vraie affaire de femme, je la fournirai moi, ne vous en mettez pas en peine. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  55. Laissez-moi la consulter un peu ; ses avis ne seront peut-être pas inutiles à notre comédie. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  56. Mais, Monsieur Oronte n'a point de ridicule... un caractère assez marqué. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  57. Qu'est-ce que c'est qu'un négligent ? (Acte 1, scène 5, LE PO?TE)
  58. La négligence n'est point un ridicule qui convienne au Théâtre. (Acte 1, scène 5, LE PO?TE)
  59. Le vôtre, par exemple, est plus Théâtral ; si vous vouliez accepter trente pistoles pour feindre d'être amoureux de Bélise, afin de s'emparer de son esprit, et de ménager son consentement en faveur d'un jeune homme que j'ai pris en ma protection ; vous joueriez ainsi un des premiers personnages de votre comédie. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  60. Cela ne se peut, car je fais un rôle dans le prologue, et suivant nos règles... (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  61. Est-ce que trente pistoles ne suffisent pas pour dérégler un poète ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  62. Mais il faudrait savoir quel est le jeune homme en question ? (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  63. Oui c'est lui qui par le moyen d'un de ses Intimes, m'a produit à Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  64. Je suis un poète né, mon enfant ; mais je n'ai fait le musicien que pour paraître plus extraordinaire, et m'insinuer par là plus aisément dans l'esprit de Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  65. Allons venez lui faire la révérence, je me charge de vous présenter ; et je m'assure qu'elle sera folle de vous, quand elle vous aura ouï chanter une conversation ou deux. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  66. Monsieur, je vous demande pardon ; mais comptez que je ne vous donnerai pas un moment de repos, votre procès est prêt d'être jugé, et je ne veux pas vous voir ruiné par votre négligence. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  67. Premièrement je ne saurais le perdre ; le Marquis le sollicite, j'ai la justice pour moi, ma partie est un misérable qui n'a pas de quoi poursuivre, et puis, je viens de chez mon procureur. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  68. C'était une chose qu'il fallait faire. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  69. Je l'ai présenté à Madame votre soeur ; il est avec elle dans la salle, où il examine parmi un assez bon nombre d'originaux qui composent la compagnie, ceux qu'il croit les plus propres pour votre comédie. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  70. Monsieur, voilà un billet de la part de Monsieur Serrefort votre Procureur, il vient de rentrer chez lui comme vous en sortiez. (Acte 2, scène 3, LE-CLERC)
  71. Ah, Monsieur Serrefort, que vous êtes un importun personnage avec vos billets ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  72. Quoi, je n'aurai pas un moment de repos ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  73. Il achève de faire des mines à la tante et à la nièce d'un bout de la salle à l'autre : depuis que tu es sortie, ils me donnent tous trois la Comédie. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
  74. Dorante fait une mine à la nièce : la tante se l'approprie et riposte aussitôt : Dorante reprend son sérieux : la nièce prend ce sérieux pour elle, et le lui reproche par ses minauderies enfantines : la tante s'en aperçoit : la nièce rougit de pudeur : Dorante pour la consoler lui décoche à la dérobée des oeillades louches, que la tante guette au passage. (Acte 2, scène 5, LE PO?TE)
  75. Oh, Phénix tant qu'il vous plaira : je connais les allures des jeunes gens. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  76. Si une fille se déclare d'abord, fi c'est une coquette ; les fait-elle un peu languir, ils la plantent là. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  77. Il est vrai que la galanterie est devenue un mauvais métier pour les honnêtes filles. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
  78. Ma chère Fanchon, quand pourras-tu me ménager un moment d'entretien ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  79. C'est à quoi je vais songer. Cachez-vous un moment dans ce cabinet ; (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  80. Et vous, passez dans cette chambre, où j'aurai soin de vous mener Bélise : disposez-vous à faire chacun une belle déclaration d'amour, (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  81. J'ai à vous dire que vous êtes une petite sotte, une petite ridicule, pleine d'une vanité insupportable. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  82. C'est une passion brutale que la colère, qui n'a jamais déplacé mon âme de son assiette, et vous expliquez mal un simple mouvement de zèle. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  83. Je vous demande pardon ; mais je ne suis pas assez savante pour distinguer d'avec la colère, un zèle qui fait dire des injures. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  84. Mais vraiment je vous trouve bien impertinente de me dire à mon nez ces sottises-là ; suis-je capable de dire des injures ? Vous êtes une extravagante à qui je dis poliment ses vérités. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  85. Elle n'a pas le sens commun. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  86. Hé bien, ne voilà-t-il pas ma petite ridicule avec sa jeunesse ; apprenez sotte que vous êtes, qu'il n'y a point d'homme raisonnable qui puisse s'attacher à une petite créature comme vous, dont le coeur et l'esprit ne sont pas encore au monde. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  87. Oh, je vous assure que je sais bien qu'il faut être jeune pour plaire aux hommes. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  88. Oui, à mille étourdis qui ne s'attachent qu'à l'apparence, eau dehors, à la superficie d'une femme ; mais appelez-vous cela des hommes ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  89. Lui, vous ne savez ce que vous dites ; je suis persuadée moi, qu'il n'a point des yeux pour la jeunesse, et s'il vous arrive jamais d'attirer ses regards, je vous déshériterai. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  90. Ne remarquez-vous pas que quand les regards de Dorante rencontre les miens, il baisse aussitôt la vue, et prend un sérieux qui marque la naissance d'une passion violente, mais respectueuse ; au contraire s'il lui arrive de jeter les yeux sur vous par hasard, ou par politesse, il reprend dans le moment même cet air enjoué et badin : marque infaillible de la tranquillité du coeur. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  91. C'est que vous n'avez pas d'esprit, ma pauvre enfant, et voilà justement ce qui fait que Dorante ne vous aime point ; car enfin c'est l'esprit qui attache un homme ; c'est de mon esprit qu'il est amoureux. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  92. Et moi, ma tante, je ne comprends pas qu'un homme puisse aimer une femme, rien que pour son esprit. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  93. Pour sa jeunesse, pour sa beauté ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  94. Et fi, fi, fi ; la plaisante chose qu'une passion qui dépend de l'arrangement d'un visage et du quantième de l'âge ! (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  95. La jeunesse, la beauté ! (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  96. Je le vois bien : mais moi je suis bien aise d'être jeune et jolie, d'avoir de beaux yeux, une belle bouche, un teint vermeil. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  97. Il extravague, Madame, il est tout feu dans cette chambre où il se tourmente comme un possédé ; il se promène à grands pas, il se mord les doigts, fronce le sourcil, se donne de grands coups sur le front, parle tout seul, et de temps en temps il reprend un air gai, fait trois ou quatre cabrioles, et puis il griffonne je ne sais pas quoi sur ses tablettes. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  98. Taisez-vous, vous dis-je, encore une fois, et m'attendez-là ; je vais revenir : au moins, ne vous avisez pas d'entrer là-dedans sans moi... (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  99. Je ne puis plus souffrir son humeur, j'aime mieux aller dans un Couvent ; mais dans ce Couvent je ne verrai plus Dorante. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  100. Hé pourriez-vous me pardonner, si je négligeais un moment si difficile à ménager ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  101. Peut-être n'aurai-je de ma vie une occasion si favorable pour vous apprendre... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  102. Je suis contre vous dans une colère épouvantable. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  103. Un coeur qui n'aima jamais rien ; v.54 (Acte 2, scène 10, LE-POÈTE)
  104. Je n'ai pu lui en ménager davantage, et la bonne tante est trop vive pour une longue conversation. (Acte 2, scène 12, LE-POÈTE)
  105. Oh, diable, c'est un véritable homme de Cour. (Acte 2, scène 12, LE-POÈTE)
  106. Il n'a que le mauvais de ce pays-là, les faux airs, le patelinage, et la gueuserie : allez-vous en rejoindre la tante, et moi je vais sonder un peu... (Acte 2, scène 12, FANCHON)
  107. Oh vraiment oui, Monsieur, nous avons servi en même maison ; je l'ai vu laquais chez un homme qui l'avait été. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  108. Le coquin a fait ses affaires aux dépens des miennes ; mais je suis né pour cela, moi ; je fais la fortune de tout le monde. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  109. Ce fera quelque jour un bon parti que ce Florentin. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  110. Vous êtes un bon maître de lui amasser ainsi de quoi l'établir. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  111. La belle fortune d'homme ! (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  112. Vous m'accommodez bien vraiment, vous me ruinez, vous m'obérez, vous êtes un joli jeune homme ! (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  113. En vérité, Monsieur, si vos affaires sont dans un si grand désordre, vous n'en devez accuser que vous-même. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  114. Oui, je suis un chien, un bourreau, vous avez raison ; mais si vous vouliez cependant... (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  115. Vous avez pris depuis huit jours chez quatre marchands différents, vingt pièces de velours pour un carrosse que vous avez fait doubler de maroquin. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  116. Pour cela je n'ai pas le moindre tort ; je prends des étoffes pour me doubler un Carrosse, je change de dessein, les étoffes me restent, je les joue, je le troque, je les donne. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  117. C'est une persécution qui n'a point d'exemple. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  118. C'est une affaire faite, mon cher. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  119. Mais j'ai un secret infaillible pour le faire consentir ; il se repose sur mes soins de la conduite de son procès, je gouverne son Rapporteur, tous les Juges sont mes Intimes, j'achète les droits de sa Partie, et je fais juger l'affaire à mon avantage : jugez si la nièce me peut manquer ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  120. Fortune, fortune, il y a longtemps que tu te moques de moi. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  121. Tu fais la rétive, fortune, mais parbleu je te briderai, petite sotte ma mie, et cette aubaine-ci ne m'échappera pas. (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  122. Un petit faquin de Bourgeois n'est-il pas trop heureux d'avoir la vie et le vêtement ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  123. Faut-il que la canaille fasse figure, pendant qu'un homme comme moi a ses morceaux taillés ? (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  124. J'y ai pourvu, je connais son faible ; un rien suffit pour le détourner des affaires les plus sérieuses, et je lui détache des curieux de plusieurs espèces, qui jusqu'à la fin du procès (quelque avis qu'on lui donne) l'empêcheront d'y faire attention. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  125. Palsambleu je le vais traiter d'un air... (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  126. Monsieur, comme votre Intendant me renvoie toujours à vous, et que vous me renvoyez toujours à lui, pardonnez si vous sachant ensemble, je viens vous importuner jusques dans cette maison. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  127. Faut-il que j'aie la tête rompue d'une bagatelle ? (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  128. C'est une peine d'avoir affaire à des Intendants, il n'est rien tel que de s'adresser aux Maîtres. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  129. Voilà un honnête Gentilhomme ! (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  130. Un mémoire de huit années n'est pas encore mûr. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  131. N'appelez-vous pas le vieux, un mémoire de huit années ? (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  132. Palsambleu, vous êtes un maraud bien curieux. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  133. C'est un pauvre diable de tailleur que les crédits ont ruiné. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  134. Il me demande de l'emploi, je lui en ferai donner par un partisan de mes intimes, qui est le filleul de ma nourrice. (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  135. Hé à propos, cela me fait souvenir d'une chose, Monsieur l'Intendant ; montez dans mon Carrosse, et allez chez la grosse Comtesse, savoir des nouvelles de l'affaire que je lui ai recommandée. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  136. Je veux une fois dans ma vie vaincre ma négligence. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  137. Un peu d'exactitude ne nuit pas dans la vie. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  138. Ne vous y fiez pas trop, je suis un peu faux... (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  139. Ne saurait-il attendre un moment ? (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  140. On lui a écrit un billet pour son Procès, il allait sortir pour y donner ordre, un maudit curieux de porcelaine l'a entraîné dans son cabinet, et il n'y a pas moyen d'avoir raison de lui... (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  141. Il est chez le Secrétaire d'un vieux Conseiller, qui est son oncle. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  142. Pour cela je n'en doute point ; un joli homme comme lui ne saurait manquer de pratique ; le temps est bon. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  143. Mais je trouble un tête à tête ; je pense, eh ! (Acte 3, scène 2, LE-MARQUIS)
  144. Hé, allez, allez, Monsieur, je suis comme il faut être pour la femme d'un valet de chambre. (Acte 3, scène 2, FANCHON)
  145. L'un bouffi de son rang, v.57 (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  146. Et décide en maître, du sort et de la réputation d'un pauvre Auteur qui aura travaillé toute sa vie à franchir les épines et les ronces dont le Parnasse est environné. (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  147. Mais parbleu, le petit Apollon devrait bien faire défricher les avenues de ce Parnasse ; car avant qu'un Poète ait traversé toutes ses ronces et ses épines, son manteau doit être bien déchiré, hé, hé. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  148. Sans rancune, Monsieur Licandre ; car enfin je révère les doctes, et ma folie est les belles lettres ; je dévore les conversations savantes. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  149. Puisque que cela est ainsi, je vais vous réciter un petit chef-d'oeuvre de poésie que je mettrai dans peu sous la presse. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  150. Dormitas, il est vrai ; mais il a pourtant sur Virgile ses avantages d'un autre côté. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  151. Adieu, Monsieur Licandre, vous pouvez courir la Fanchon, on vous l'abandonne. Nous en dirons une autre fois davantage. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  152. Perdre un Père connu de la Cour ! (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  153. Une mort imprévue comme la sienne recule terriblement sa famille. (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  154. Madame, voilà un pauvre orphelin que je vous présente, qui n'a que vingt-cinq mille écus de revenu. (Acte 3, scène 5, LE-MARQUIS)
  155. Ce m'est une consolation bien grande, Madame, qu'une personne... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  156. Vieilles nippes du défunt apparemment ? (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  157. Quand une fois cette affaire sera terminée, nous gagnerons le Procès en vingt quatre heures. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  158. Le Rapporteur a dit à une de mes femmes de chambre, que pourvu que... (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  159. Épouse la petite nièce, mon pauvre Marquis, épouse la petite nièce ; si elle ne t'accommode pas dans la suite nous la mettrons dans un couvent. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  160. Demeure, coquine, demeure, j'ai une confidence à te faire. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  161. Je suis dans le goût de te faire un petit présent, ma chère bonne, en seras-tu fâchée ? (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  162. Elle a l'esprit tourné, tourné comme une coquette de Cour. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  163. Je ne serai pas ingrat d'un si bon office. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  164. Il faut bien que tu m'en répondes, c'est ton affaire. Je vais voir le jeu de la Comtesse, si nous ruinons le Sénéchal, ta fortune est faite. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  165. Un Marquis fourbe ! (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  166. C'est une chose bien difficile à imaginer. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  167. Plus par hasard que par mes soins, j'ai découvert quelques-unes de ses menées, et j'ai mis Lolive aux trousses de son Intendant, qui apparemment est en mouvement dans cette affaire, afin de tâcher à m'éclaircir mieux de certaines choses que ne fais que soupçonner. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  168. L'affaire est en bonnes mains, et votre Lolive n'est pas un sot. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  169. Il est près d'ici dans le cabinet d'un curieux, où il est allé se tranquilliser. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  170. Une broderie ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  171. C'est une belle chose que de la broderie, mais... (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  172. Je viens d'apprendre qu'un de mes oncles est votre Rapporteur ; et selon ce que j'ai ouï dire, assurément le Marquis vous fourbe. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  173. Que j'ai quelque part un fort beau buste antique dépareillé, qui fera bien mon affaire. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  174. Un bleu ! (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  175. Il faut qu'il m'éclaircisse un peu cette affaire. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  176. Madame, j'achève un impromptu de Musique qui sera de votre goût, je m'assure. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  177. Dans le fond de vos yeux, comme dans un nuage, v.75 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  178. On ne trouve rien de tout cela dans la jeunesse. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  179. C'est un abus épouvantable d'aimer de jeunes enfants de vingt ou vingt-cinq ans. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  180. Fi à cet âge là, une fille ne sait pas encore ce qu'on lui demande. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  181. La jeunesse et le printemps v.77 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  182. Hé bien, Fanchon, après cela peut-on se soucier d'être jeune ? (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  183. Ma foi, Madame, ce n'est pas d'aujourd'hui que j'en suis dégoûtée, fi : la jeunesse c'est une infidèle qui nous abandonne, mais la vieillesse c'est une amie constante qui ne nous quitte qu'avec la vie. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  184. C'est un été bien sec, que cet été-là. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  185. Je suis là-dessus d'un e délicatesse qui passe l'imagination. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  186. Tenez-vous donc, quelqu'un vient : vous me faites rougir, petit badin. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  187. Rentrons dans la salle, Monsieur Licandre, rentrons dans la salle ; ma raison a besoin d'une grosse compagnie pour ne pas se fourvoyer davantage. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  188. Il devrait être ici il y a une heure, je l'ai mis sur les voies de l'Intendant du Marquis, pour tâcher de découvrir quelque chose. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  189. Mais savez-vous qu'Oronte est sorti avec un Italien, et qu'on ne sait où il est ? (Acte 3, scène 3, FANCHON)
  190. En vous quittant j'ai rencontré Monsieur de la Flèche, un de mes intimes amis, Gentilhomme suivant du Marquis, qui lui portait une lettre de la part de l'Intendant. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  191. C'est une fort honnête et fort vertueuse personne que Madame la Flèche. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  192. Mais, Monsieur de la Flèche est un petit brutal qui n'en use pas bien avec elle. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  193. Si la patience m'échappe une fois... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  194. Il lui a donné vingt coups de pieds dans le ventre à ma barbe ; et tout cela, Monsieur, pour une bagatelle, une petite erreur de calcul. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  195. Voilà un coquin qui se moque de moi. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  196. Madame la Flèche dit qu'elle est grosse de quatre mois ; il n'y en a que trois que Monsieur de la Flèche est marié, il y a de l'erreur de calcul, comme vous voyez ; mais pour cela, faut-il battre une femme ! (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  197. Quand on est marié une fois, on est marié. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  198. Je l'ai laissé sous la table, il n'avait plus aucun signe de vie. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  199. Il a une apoplexie qui lui durera plus de vingt-quatre heures, et j'en suis un peu menacé, moi. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  200. Il faut que j'aie une bonté à l'épreuve ! (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  201. Vous verrez que vous me brouillez, car je ne possède pas trop bien l'histoire, mais tant va qu'enfin je lui ai attrapé une lettre que Monsieur l'Intendant écrivait à Monsieur_le_Marquis. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  202. Tu as une lettre ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  203. Oui parbleu j'en ai une : voyez ce qu'elle chante. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  204. Ça, je m'en vais me coucher, quand j'aurai bu un coup, s'entend. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  205. Ah je le crois, jeune et bien fait comme vous êtes, on va droit au coeur de la belle, et l'on ne prend point les chemins détournés de la négociation. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  206. Mais j'entends que vous avez un de ces gros mérites qui emportent tout de haute lutte. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  207. Vous devriez donc songer, mon cher, que quand on trouve en son chemin un homme de ma qualité... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  208. Il faut se détourner un peu, et qu'il y a de certaines personnes dans le monde qu'il est important de ménager. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  209. Vous serez content je vous en assure ; mais je vous prie que j'aie l'honneur de vous dire un mot en particulier. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  210. Il y a des temps et des lieux pour tout, et j'aurai l'occasion de vous faire voir peut-être que l'épée d'un simple Gentilhomme comme moi, vaut quelquefois bien celle d'un Marquis comme vous. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  211. Parbleu ce compliment me donne un extrême plaisir ; cela me faisait peine de vous voir mollir, et je suis ravi de vous trouver un brave homme ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  212. Écoutez : je me connais un peu en vraie valeur, et pour peu que je tâte un homme, et que je lui serre le bouton, je vois bientôt ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  213. Quand deux braves hommes sont sûrs l'un de l'autre, ils en battraient bien quatre, ha, ha. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  214. En vérité vous êtes trop fanfaron pour un homme de qualité. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  215. Chacun à son tour... (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  216. Si Monsieur_le_Marquis est aussi redoutable aux dames qu'aux cavaliers, on peut dire que c'est un héros à deux mains bien dangereuses ; tenez-vous bien en garde au moins. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  217. Je ne suis pas une conquête digne de lui. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  218. Ho, l'un vous sera aussi facile que l'autre. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  219. Un Marquis ne fait-il pas litière de bonnes fortunes ? (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  220. Quand irons-nous dans mon équipage faire un tour des Champs-Élysées ? (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  221. Écoutez la belle, pendant que je suis en humeur de faire une folie avec vous, hâtons la noce : je suis sujet aux réflexions et... (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  222. Diantre l'affaire presse, il ne faut pas laisser morfondre l'amour d'un homme de votre qualité. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  223. Du tabac, courage, courage la belle ; une fille revient de bien loin avec un homme comme moi. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  224. Vous parlez d'une manière qui me fait peine à entendre. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  225. J'ai déjà fait votre maison ; J'ai arrêté un grand Maure, deux Coureurs, un petit Nain, trois brodeuses et quatre Valets de chambre ; je supprime les Damoiselles, fi cela est bourgeois en diable, hé bien bichonne, me suis-je rendu intelligible ? (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  226. Je suis un dangereux compère, oui. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  227. Quand Monsieur tâte quelqu'un, et qu'il lui serre le bouton, il voit bientôt ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  228. J'aime à trouver auprès des Dames un peu de résistance, c'est fruit nouveau pour moi. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  229. Victoire, victoire, Monsieur_le_Marquis, prenez part à ma joie, je viens de ruiner la Comtesse : il faut avouer que j'ai joué d'un grand bonheur. (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  230. Et moi d'un grand malheur. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  231. C'est une science admirable que la chimie ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  232. Encore un petit degré de feu, le grand oeuvre était accompli. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  233. Encore une réjouissance gagnée, nos mille pistoles étaient complètes. (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  234. Mais tout cela s'en est allé au diable ; fortune, fortune ! (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  235. Vous aviez commencé un marché, votre Intendant vient de le conclure, et moi j'ai compté l'argent chez le Notaire. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  236. Comment donc, un billet de mon Intendant ! (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  237. Vouloir m'emprunter de l'argent pour vous approprier mon bien. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  238. Allez, Monsieur, cela est indigne d'un homme de votre qualité. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  239. Notre Comédie ne sera pas mauvaise, nous avons eu assez de matière, et vous fournissez un dénouement comme je l'aurais souhaité. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)
  240. Vous m'avez bien de l'obligation, car un mariage c'est encore des affaires. (Acte 3, scène 13, ORONTE)

L'ESPRIT DE CONTRADICTION (1700)

  1. Tout franc je n'aime point à être jardinier là ou li a des femmes, car eune femme dan eun jardin fait pu de dégât qu'un millier de taupes. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  2. Al arrache ce que j'ai planté, a replante ce que j'ai arraché, quand je greffe du Bon-Crequin, a di que c'est de la Bargamote ; là où j'ai planté des Choux, a veut qu'il y vienne des Raves, n'y a rien dont a ne s'avise pour ale à rebours de moi ; hier a vlait pour avoir des preunes pu grosses, qu'on les semi su couche comme des melons , je crois, Gueu me pardonne , qu'a me fera bentos planter des citrouilles en espalier. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  3. Tené, Monsieur, il a des paysans qui ont la Philosophie d'avoir de l'esprit en argent, ma Philosophie à moi, c'est de gouvarner la vie du monde par mon mequé de jardinier ; vous ulé marier vote fille, par parenthèse ; vous ne savez ce qui en sera ; mais moi j'ai vu tout ça dans mon jardinage,car j'ai dit, quand Madame vient dans mon jardin, et qu'al voit qu'eun abre est d'humeur à profiter au soleil, a le plante à l'ombre. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  4. Ô, si a voit que sa fille est d'humeur à profiter en mariage, a la plantera dans un couvent. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  5. Ha, ha, je dois deun drôle de tour que je vous ai fait. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  6. Je vous ai fat eune querelle ; ha, ha... (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  7. Oui, pour me taire pièce vous avez résolu de me laisser tout d'un coup sans jardinier. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  8. Vous vous en irez quand j'en aurai un autre. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  9. On ne requint point les gens malgré eux, et vous éte d'eun humeur.... (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  10. C'est une étrange chose que la prévention ; car il n'y a guère de femme qui contredise moins que moi. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  11. Je la marierai, je né la marierai pas, qu'en dit-il, qu'en dit-elle, et tou ça jusqu'à ce qu'ou voyais tous les chemins que les autres enfilerons, pour en prendre eun tout de guingouois qui ne ravienne à pas eun de ceux-là. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  12. Au contraire, je suis toujours dans le bon chemin, et chacun se détourne de moi par malice ; en un mot, je sais qu'on a céans quelque dessein contraire au mien : mais j'aperçois ma fille, il faut que je lui reparle encore. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  13. Hola, Angélique, hola, venez un peu ici. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  14. J'ai tous les sujets du monde de me plaindre de vous, car vous n'êtes qu'une dissimulée ; mais je suis bonne et raisonnable, et avant que de disposer de vous de manière ou d'autre, je veux bien encore consulter votre inclination ; parlez-moi donc sincèrement une fois en votre vie, voulez vous être mariée ou non ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  15. Vous en avez pourtant, avouez-le moi ; je n'ai en vue que vôtre satisfaction, ouvrez-moi votre coeur ; là , parlez naturellement, vous imaginez-vous que le mariage puisse rendre une fille heureuse. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  16. Je ne vous entends plus : dites-moi un peu, vous avez vu cette nouvelle mariée, qui va de porte en porte se faire applaudir du choix qu'elle a fait, écoutez-vous ses discours avec plaisir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  17. C'est-à-dire que vous ne voulez point risquer de prendre un mari. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  18. Car enfin vous envisagez le mariage, ou comme un bien, ou comme un mal ; ou vous le souhaitez, ou vous le craignez. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  19. Je ne le souhaite ni ne le crains ; je n'ai fait là-dessus que de simples réflexions, fur lesquelles je n'ai pris aucun parti, les raisons pour et contre me paraissent à peu près égales ; c'est ce qui a suspendu mon choix jusqu'à présent. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  20. Cette suspension commence à m'impatienter, et vous ayez trop d'esprit pour rester dans une situation si indolente. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  21. C'est la situation où une fille doit être, afin que sa mère puisse la déterminer sans peine. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  22. Oui, oui, oui, car je veux que vous ayez une volonté, et vous n'en voulez point avoir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  23. On dira encore que j'aI tort ; cependant, c'est vous, oui, c'est votre esprit qu'on peut appeler vraiment un esprit de contradiction ; je ne puis plus vivre avec vous : une fille comme cela est un vrai fléau domestique, je veux m'en défaire absolument. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  24. Oui, Mademoiselle, je vous marierai dès aujourd'hui, voilà deux partis qui se présentent, Valère d'un côté, Monsieur Thibaudois de l'autre, je ne vous ferai pas l'honneur non de vous donner le choix, vous épouserez celui des deux que je jugerai à propos. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  25. Je vous l'avoue, vos manières ont mis ma patience à bout ; je suis outré, non, je ne me possède plus, quand je pense que depuis le temps que je viens céans, ni mon amour, ni mon respect, ni mes prières, ni mes reproches, n'ont encore pu vous arracher une seule parole, sur quoi je puisse tabler... (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  26. Quand je vous parle de la plus violente passion qui fut jamais, vous m'écoutez avec une tranquillité, une indolence incompréhensible : car enfin on témoigne aux gens ou de la reconnaissance ou du mépris, ou de la pitié, ou de la colère. (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  27. Que dois- je donc juger d'un silence si obstiné ! (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  28. Vous ne vous êtes point encore aperçu que j'eusse aucune inclination pour vous ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  29. Cela suffit pour moi, car j'ai intérêt d'être impénétrable à vôtre curiosité ; ne vous ai-je pas dit déjà, que j'ai formé certain projet pour mon établissement, et que suivant ce projet, il ne faut pas que ma mère sache, si je vous aime , ou si j'en aime un autre : il faut que mon père l'ignore aussi, et par conséquent, que vous l'ignoriez vous-même : car si vous le saviez, mon père, ma mère, et tous ceux qui vous voient, en seraient bientôt instruits. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  30. Je sais modérer cette vivacité, par exemple au moment que je vous parle je me possède plus que vous ne pensez, et je vous jure qu'un mot d'éclaircissement, oui un seul mot de votre bouche va me rendre aussi tranquille que vous. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  31. Que vous iriez le publier aussitôt, voila comment vos transports de joie, ou vos désespoirs outrés pourraient divulguer mon secret s et dès que ma mère saurait le choix que je veux faire, elle en ferait un contraire à coup sîr ; ainsi trouvez bon que je vous laisse ignorer mes desseins. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  32. Je vous serais trop galant homme pour empêcher un établissement avantageux pour moi. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  33. Non, cruelle, non, ne craignez rien, si vous pouvez être heureuse avec un autre, j'en mourrai de douceur, mais je ne m'y opposerai point. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  34. En effet, un riche négociant est un trésor pour une fille comme toi qui n'a pas d'amourette en tête. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  35. À la vérité Monsieur Thibaudois est un peu rustique, un peu grossier, mais il est franc. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  36. Il a encore une autre mauvaise habitude, c'est de tutoyer tout le monde ; il tutoie jusqu'à des femmes qu'il n'aura jamais vues. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  37. Cela presse, oui, attends, attends, je veux te voir encore, cela m'égaye, parlons de choses et d'autres, conte moi un peu. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  38. Tu es bien gentille dea, conte-moi un peu. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  39. Ho je veux que tu me contes, he ben je t'aime de tout mon coeur dea, conte moi un peu ça. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  40. Ça raisonnons un peu sur la manière dont nous nous y prendrons pour tourner l'esprit de ma femme ; car c'est la grande difficulté de notre affaire. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  41. Tu tu tu es un pauvre génie, gn'y a rien de si aisé. (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  42. Mais, mais, mais , ni moi non plus ; car c'est une terrible femme que l'esprit de ta femme. (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  43. Je vois bien que nous sommes aussi habiles l'un que l'autre pour imaginer ; mais par bonheur, j'ai un jardinier à qui il vient les meilleures pensées du monde, c'est une bonne tête. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  44. Vla de biaux avis qu'ous avé-là, fau vous faire Conseillé de Village, vous opinerais par écho ; je dis don moi, que la volonté de vote femme, est comme eune giroite, qui voudrait toujou se torner à l'encontre du vent, fau donc faire semblant que le vent vient d'aval, pour qu'a tourne d'amont ; ô ! (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  45. L'y a doux vents qui soufflons su Mademoiselle Angélique, Monsieur deun côté, et ce Valère de l'autre , gna don qu'à dire à vote femme, que c'est Valère que nous voulons, et a nous baillera sti-ci par opposite ; via ma sentence. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  46. Faut faire deux noeuds pour que ça quienne, mais il y a encore une cérémonie, pour mettre Madame ben en humeur de s'ostiner à ça. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  47. Je vas l'ostiner, epi vous viendrais tout d'un coup l'y demander Valère. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  48. Parce qu'il est plus jeune, n'est-ce pas qu'il plairait davantage à ma fille ? (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  49. Quoi, tu me soutiendras qu'un établissement solide, que les gros biens de Monsieur Thibaudois ne sont pas préférables ? (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  50. Je vous donne avis que votre fille est d'intelligence avec Monsieur Thihaudois, quelle veut épouser ; et pour vous faire signer leur contrat, ils ont un Notaire en main, qui se doit trouver chez. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  51. En un mot votre mari doit feindre de ne vouloir point de Monsieur Thibaudois afin que vous vous déterminez pour lui. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  52. Al en en veut un pu délicat. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  53. En un mot, ma femme, vous m'avez proposé Monsieur Thibaudois, et moi je n'en veux point. (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  54. J'aime la paix, et l'union, je ferai ce qui vous fera le plus agréable. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  55. C'est à moi d'en avoir pour un mari que j'aime, et que je respecte... (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  56. Ouais, li de la leune là-dedans. (Acte 1, scène 19, LUCAS)
  57. Voila un fâcheux contre-temps. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  58. Quin, vois-tu la main que je lui baille, ces cinq doigts-là valent tous les contrats d'un Officier d'épée. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  59. Fi, il est amoureux comme un Roman. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  60. Je suis trahi, Madame, car enfin , il n'est plus temps de vous cacher mon amour pour une ingrate, vous voyez comme elle me traite. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  61. Mais pour vous prouver à vous qui êtes un homme raisonnable, que la raison seule me détermine ; il me prendrait envie de vous offrir... (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  62. Quand je vous parlais ainsi je ne parlais pas sincèrement, pourquoi voulez-vous empêcher un riche établissement que je trouve avec Mr Thibaudois ? (Acte 1, scène 26, ANGÉLIQUE)
  63. Taisez-vous, je sais toutes vos menées, le Notaire m'a tout dit ; vouloir me trahir, m'exposer à faire la volonté d'un mari ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  64. Pour vous punir je vous ferai signer le même contrat, que vous aviez fait dresser contre moi, je vais le faire remplir du nom de Valère. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  65. Et comme je le souhaitais, car pour vous le faire prononcer d'un ton à le persuader à ma mère, il a bien fallu vous le faire sentir vivement ; vous ne l'auriez pas si bien trompée, si je ne vous avais trompé vous-même. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  66. Pour faire consentir ma mère à ce que je souhaitais, il a fallu laisser aussi mon père dans l'erreur, il a agi naturellement ; et quand j'ai vu qu'ils étaient tous pour Monsieur Thibaudois, j'en ai fait avertir ma mère, afin qu'elle fût contre ; un billet inconnu l'a instruite du complot, c'est ce billet qui a excité sa contradiction, voyant tout le monde contre vous, elle a pris votre parti, pour contredire tout le monde, et veut vous contraindre à m'épouser, pour vous contredire aussi. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  67. Quelqu'un vient, feignons encore. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  68. Vené don vite, Madame, vla des jeunes gens qui se querellont, vené vite les séparer, je les ai trouvez qui se disiont rage , ils se disputiont tant,que j'ai cru qu'ils étaient déja mariés ensemble. (Acte 1, scène 29, LUCAS)
  69. Vous n'êtes qu'un brutal. (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  70. Un benet, un sot... (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  71. Pour vous y obliger, Monsieur, j'ai fait mettre ici un mot de donation. (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
  72. Je vous avais ben dit, Madame, qui s'aimaient l'un l'autre. (Acte 1, scène 31, LUCAS)

LA RÉCONCILIATION NORMANDE (1719)

  1. L'oncle très rancunier, puis l'amoureux Dorante, v.8 (Acte 1, scène 1, NÉRINE)
  2. J'admire la jeunesse, et sa vivacité ! v.21 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  3. Passant toujours de l'une à l'autre extrémité, v.22 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  4. En un seul jour aimant, et perdant son amour, v.26 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  5. Pour un amour nouveau le retrouvant ensuite ; v.27 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  6. Cette jeunesse ! On l'aime avec ces défauts-là. v.30 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  7. C'est pour se réunir, et leur désunion v.38 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  8. Oui. Mais suis-je un oracle ? v.40 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  9. Jeune amante, le vôtre est de trop vous flatter. v.42 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  10. Tout cela va finir, j'attends un bon succès, v.54 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  11. Qu'ils ont l'art de donner à tout un tour malin. v.66 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  12. Qu'on voit en quelques-uns pour les chats, les souris, v.69 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  13. Je le vois dans vos yeux, comme dans un miroir. v.74 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  14. Quelque trait de jeunesse. v.80 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  15. D'un grand secret ; dit-elle, et je me suis flatté, v.93 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  16. Puis-je enfin obtenir un aveu de tendresse ? v.99 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  17. L'arbitre réunis cette soeur et ce frère. v.119 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  18. Nous verrons ; mais ils sont l'un et l'autre quinteux. v.122 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  19. L'esprit de la marquise est un terrible esprit ; v.126 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  20. Pour son frère surtout, c'est une énigme obscure : v.128 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  21. En riant elle pousse une vengeance à bout, v.137 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  22. C'est elle-même. Elle est dans une rêverie... v.140 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  23. Par un autre. Aujourd'hui je reverrai Dorante. v.159 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  24. Devient un peu plus gaie. v.161 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  25. Mais un obstacle affreux... v.162 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  26. Ce jour pour vous doit être un jour doux, pacifique, v.171 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  27. Qu'un jeune chevalier, gai, vif, et pourtant sage, v.175 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  28. Si c'en est un encore. v.179 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  29. Que tu me serviras dans une occasion v.181 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  30. Un oncle t'abandonne ; embrasse-moi. Tu n'oses ? v.191 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  31. Mon caressant accueil t'étonne un peu, je crois ? v.193 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  32. Vous allez lui donner un mari. v.197 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  33. Car j'ai fait seule un choix qui te plaira, je crois, v.201 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  34. Si votre frère aussi me confie un secret, v.233 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  35. Et pour vous réunir, presque juge entre vous, v.237 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  36. Je donne, mais d'un frère éludons les complots ; v.250 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  37. Vous saurez qu'il hait fort un certain Procinville, v.251 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  38. Et moi, de mon côté je sens un mouvement... v.257 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  39. J'entre chez moi, Monsieur, amusez-le un moment : v.258 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  40. Ceci ne promet pas une tendre entrevue. v.260 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  41. Un fiel qui fait en moi certain soulèvement... v.262 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  42. Pour me tranquilliser, il me faut bien une heure. v.263 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  43. Mais pour cause cherchons un autre hôtel garni. v.265 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  44. Qu'elle ne sache point que mon unique objet, v.270 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  45. Je vous l'ai déjà dit, c'est un Marquis habile, v.272 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  46. En cherchant un logis je vais calmer ma bile ; v.276 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  47. Je reviens dans une heure. v.277 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  48. Un même choix tous deux ? v.277 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  49. Car d'un côté la soeur me dit que ce marquis, v.282 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  50. Un postillon en noir surprend Monsieur Pyrante. v.287 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  51. Réussissaient autant dans un éloge en grand, v.290 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  52. Mon ami, vous m'avez l'air d'être un peu diffus. v.297 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  53. Au Mans, je fus jadis substitut d'un sergent ; v.305 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  54. Nous avons de jeunesse ensemble plaidaillé, v.309 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  55. Pour cette double guerre il fallait un prélude, v.311 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  56. Nous nous fîmes tous deux cadets dans une étude : v.312 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  57. Dans la guerre du sac chacun n'est pas heureux ; v.313 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  58. Ce que tu me dis là m'éclaircit un mystère. v.324 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  59. Car, pour vexer la soeur, le très rancunier frère, v.328 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  60. Me donnant par écrit un bon consentement, v.334 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  61. Cette réunion, qui manquerait peut être, v.336 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  62. Se fera sûrement ; c'est mon unique objet, v.337 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  63. Enfin, je puis les réunir. v.342 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  64. Des manceaux documents d'un maître très sensé. v.349 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  65. Qu'il n'est pas un parfait fripon, mais cependant v.358 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  66. Les sots veulent, dit-il, mettre un tas de scrupules v.360 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  67. C'est pour l'homme d'esprit un incommode apprêt ; v.362 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  68. Mais il dit qu'un certain Falaise nous nuira ? v.367 (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  69. Tristes déjà tous deux pour un mot, sur un rien, v.372 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  70. Sur ce que je vous dis qu'un certain Procinville v.373 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  71. J'y joins même quelque art, car dans une aventure v.378 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  72. Et cela par raison, étant né sans fortune. v.381 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  73. Sans bien, pour secouer cette idée importune, v.382 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  74. Je trouve un patrimoine, au moins dans ma gaîté. v.383 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  75. Tu nous dis qu'un Falaise arrive exprès du Maine v.385 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  76. Ils me rendent mes biens en se réunissant. v.388 (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  77. Et que d'abord on songe à les bien réunir. v.391 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  78. Ils me regardent, moi, comme un mari tuteur. v.400 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  79. Je te fais mon neveu, respecte un oncle en moi ; v.407 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  80. Épouser une tante est une hardiesse, v.409 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  81. Elle veut un mari jeune, qui n'ayant rien, v.419 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  82. En vous déshéritant plus sobrement qu'un autre : v.422 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  83. Comme un fourbe il est fait. v.432 (Acte 2, scène 4, NÉRINE)
  84. Vous faites pour la nièce un excellent acquêt ; v.436 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  85. Oui, j'ai besoin d'un vrai Robert le Roux v.447 (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  86. Avant que de la voir, j'y vais rêver un peu. v.452 (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  87. La vengeance n'est pas son unique motif, v.467 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  88. On lui voit pour sa nièce une haine mortelle, v.474 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  89. Une femme de bien haïr son propre enfant, v.476 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  90. Oui, mais c'est un mystère, v.481 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  91. Nous voilà réunis. v.497 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  92. union charmante ! v.497 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  93. Mais toujours je l'ai dit, vous avez un bon coeur. v.504 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  94. Une grâce. v.508 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  95. Mais je voudrais aussi vous en demander une. v.509 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  96. Tant mieux. C'est pour tous deux une égale fortune, v.510 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  97. Nous avons eu tous deux pour elle un peu de haine. v.517 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  98. Faisons-en à ma nièce un don, je vous en prie. v.530 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  99. Faire un don. v.532 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  100. Chacun s'est, comme l'autre, arrangé par avance. v.533 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  101. Il est juste qu'elle ait un établissement ; v.539 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  102. Soit un homme de bien. v.545 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  103. De chercher un mari pour elle. v.549 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  104. Donnez-moi seulement par écrit un pouvoir. v.552 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  105. Mieux que vous je saurai faire un bon mariage. v.554 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  106. Ah ! C'est un artifice v.562 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  107. En vain donc j'avais mis, pour avoir l'union, v.567 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  108. Oh ! Je saurai vous punir. v.575 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  109. Ah ! C'est une rupture à n'y plus revenir. v.576 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  110. Mais faut-il sur un rien... v.577 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  111. Fort bien. Ne pas goûter une passion pleine, v.586 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  112. J'imagine un moyen pour pourvoir Angélique v.590 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  113. Qui pourra nous venger d'un frère... v.591 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  114. Oui, la haine seule est digne d'un grand coeur. v.595 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  115. Un fiel bien ménagé coule de veine en veine, v.597 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  116. Y dure beaucoup plus que le goût d'un amant. v.603 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  117. Le plaisir d'aimer fuit, passe avec la jeunesse, v.605 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  118. Mais sans aucun remords la vertueuse hait. v.608 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  119. Plus de réunion, a-t-il dit à Pyrante. v.629 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  120. Commençât l'union d'une amitié sincère, v.633 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  121. Ce sont vos propres mots. Un conseil salutaire v.634 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  122. Nérine, un trouble... v.635 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  123. C'est qu'à Madame un mal de gorge a pris. v.639 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  124. Il faudra les gagner chacun séparément, v.655 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  125. Pour un autre que vous, son coeur s'est attendri. v.660 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  126. Accepter un parti que l'on m'a proposé, v.668 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  127. J'attends de la Marquise un refus éclatant, v.671 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  128. J'observe exactement un traité conjugal. v.675 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  129. Trouvons vite un remède à ses malheurs pressants, v.691 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  130. C'est tout de même, allons, songez qu'un mot ou deux v.723 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
  131. Procure à cette nièce un mariage heureux. v.724 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
  132. Au jeune cavalier tout ce qu'il ne sent pas, v.731 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  133. Je vous vois à tous deux une espèce de honte ; v.733 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  134. Et vous, vous rougissez de sa grande jeunesse. v.738 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  135. La honte paraît trop sur un front sérieux. v.752 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  136. Disons donc que rien n'est d'un plus heureux présage v.753 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  137. Que lorsqu'en quatre jours on fait un mariage ; v.754 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  138. Cela prouve un rapport, que je vois entre nous, v.755 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  139. M'aimeriez-vous un peu ? Parlez ouvertement, v.763 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  140. Dans un siècle, où chacun ne se fait une loi v.767 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  141. Un prétexte pour rompre à peu près vraisemblable, v.773 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  142. Une nièce, il veut voir qu'on lui rende les siens ; v.780 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  143. Elle a fait un bon acte et par-devant notaire. v.782 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  144. S'il faut une explication, v.784 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  145. S'il me soupçonne, il va faire un éclat d'abord, v.800 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  146. Mais... Je vois dans votre air un certain embarras, v.807 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  147. Même un trouble... aujourd'hui je ne vous trouve pas v.808 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  148. Ainsi ne nous rendons nul compte l'un à l'autre v.814 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  149. Qu'un mois même nous fit maigrir d'impatience. v.834 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  150. Qu'une bonne amitié, tout le reste est faiblesse. v.838 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  151. Plus égale entre nous l'union. v.843 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  152. N'est quasi qu'un prétexte à se voir librement. v.847 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  153. Non, car au fonds ce n'est encor qu'une promesse. v.849 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  154. Promesse non signée, et même d'une espèce... v.850 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  155. En l'air, car supposé que l'un change... v.853 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  156. Vous êtes, j'en conviens, d'un charmant caractère. v.857 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  157. Il n'approfondit rien, c'est un homme adorable ! v.861 (Acte 3, scène 7, LA MARQUISE)
  158. Je lui cède un procès, mais un homme d'affaire v.874 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  159. Un quartier de terrain dans toute une province, v.881 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  160. Il est juste qu'on gagne une mauvaise cause, v.889 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  161. Pour être à mon profit dans une affaire obscure, v.894 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  162. Un juge bien payé verra plus clair que moi. v.895 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  163. Avec un frère au fond il faut bien vivre en paix. v.907 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  164. Moi, par un bon motif à ton maître je donne v.914 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  165. Pour son bien, pour la mettre un jour à la raison. v.916 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  166. Car il tirera d'elle un blanc signé, je crois ; v.919 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  167. Qu'un arrêt foudroyant rende un tel raisonnable. v.925 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  168. Au seul nom de mon maître un noir chagrin lui prend. v.939 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  169. Tantôt avec la nièce un jeune homme galant... v.940 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  170. Contre un amour naissant ma fierté qui s'obstine, v.950 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  171. C'est comme un Duo par nature. v.957 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  172. L'intérêt de ta jeune maîtresse v.961 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  173. Tous ses projets pour moi sont une obscure nuit ; v.968 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  174. Oh ! Ma jeune maîtresse est bien plus indiscrète. v.970 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  175. Supposé qu'elle aimât quelqu'un. Cela peut être. v.974 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  176. Et d'un grand haïsseur qui fut défunt son père. v.978 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  177. En un jour v.988 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  178. Se sentir l'un pour l'autre autant de sympathie. v.989 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  179. Je connais un facteur ici de Normandie. v.990 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  180. Elle aime ce jeune homme. Allons voir. v.997 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  181. Un seul mot de toi, mais nettement... v.999 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  182. Un de toi, mais naïf, dis-moi tout uniment... v.1000 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  183. Que sur cette écriture un mot simple s'explique ? v.1001 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  184. A-t-elle un amant ? Eh ? v.1003 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  185. Langage de soubrette en cas d'amour un non v.1004 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  186. Je le crois ; son amour est un amour tenace. v.1033 (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  187. Quand l'amour une fois dans un vieux coeur se place, v.1034 (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  188. Auriez-vous la vertu de bien faire un mensonge. v.1042 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  189. J'entends quelqu'un, sors, toi cours amuser v.1043 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  190. Fut-il jamais un amant plus à plaindre ? v.1053 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  191. Il faut vous l'avouer, j'en aime un autre : ainsi v.1094 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  192. Paraît dans un moment favorable pour vous : v.1097 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  193. Faiblesse pour faiblesse, ayons chacun la nôtre : v.1115 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  194. Deux trahisons feront un double mariage. v.1120 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  195. Quoi ! Madame, un tel homme... v.1125 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  196. Qui vous jurant, madame, une amitié sincère, v.1139 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  197. Avec un franc fripon ! v.1146 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  198. Pour la beauté du style il change un mot, un nom : v.1149 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  199. Mais chacun sait que c'est un homme sans honneur, v.1153 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  200. Une nièce, monsieur, ne peut s'aliéner ; v.1185 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  201. C'est comme un propre. Enfin on va vous chicaner. v.1186 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  202. Il sait bien par retrait rentrer dans une terre ; v.1188 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  203. Je gagne trop d'argent à servir un fripon, v.1197 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  204. La faveur d'un coup d'oeil, ou d'un air minaudier ? v.1205 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  205. Bon ! J'aime mieux avoir la faveur d'un greffier. v.1206 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  206. Quoi, morbleu l'on apporte une Lettre pour moi, v.1209 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  207. D'une lettre, monsieur, vous êtes fort en peine, v.1211 (Acte 4, scène 7, UN-LAQUAIS)
  208. Lorsqu'un homme inconnu... v.1213 (Acte 4, scène 7, UN LAQUAIS)
  209. « Il faut... hon, hon... il faut faire un acte entre nous. v.1222 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  210. Vous êtes un poltron. « L'on m'écrit que la nièce... » v.1227 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  211. Monsieur de Procinville, et vous êtes un sot v.1229 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  212. D'ajouter foi... « hon, hon... c'est sans doute un complot... » v.1230 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  213. Je me fâchais un peu, ton maître a du soupçon. v.1237 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  214. Donne un amant secret. v.1240 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  215. Accorder un procès, est-il un plus grand mal ? v.1250 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  216. Si nous n'avons une réponse prompte, v.1260 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  217. On ne tirerait pas une once de prudence, v.1279 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  218. Pas plutôt un succès, qu'un malheur le détruit. v.1282 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  219. Il va faire un fracas.... v.1286 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  220. Monsieur Dorante : un mot... la fuite est inutile. v.1291 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  221. C'est un torrent de bile. v.1292 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  222. Songeons à la punir. Donnez-moi votre main. v.1297 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  223. Quoi donc ! Vous hésitez ; je pense l'un et l'autre. v.1300 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  224. Je vous... marie... exprès... exprès... Pour ... la... punir... v.1305 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  225. Punissez, punissez. v.1306 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  226. Quel plaisir j'ai d'unir v.1306 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  227. Deux coeurs, dont l'union va faire à la Marquise v.1307 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  228. Un chagrin éternel. v.1308 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  229. Vous criez, en faisant un serment authentique. v.1336 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  230. Oui, je fais un serment... v.1338 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  231. À ton maître je fais un serment authentique. v.1339 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  232. Pour épouser au Mans un Marquis à dindons, v.1345 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  233. Il croit, m'ôtant à vous, vous jouer un bon tour. v.1370 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  234. J'avouerai que tromper quelqu'un me blesse un peu ; v.1374 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  235. C'est quand on fait donner un ennemi qui ruse v.1376 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  236. D'ailleurs pour détourner un malheur très pressant v.1378 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  237. La feinte est quelquefois un vice nécessaire. v.1379 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  238. Les hommes sont si faux, qu'un seul toujours sincère v.1380 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  239. Entre eux tous paraîtrait comme un niais étrange, v.1381 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  240. Dans un pays, où tous biaisent pour s'arranger : v.1382 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  241. Chacun de son manège étant tout occupé v.1385 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  242. Qu'en croyant vous punir, il va combler nos voeux. v.1389 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  243. Vous avez pris enfin l'expédient unique, v.1391 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  244. Sitôt que l'un saurait qu'il est choisi par l'autre, v.1396 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  245. Le ciel en soit loué, car c'est un malheureux ; v.1401 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  246. Dire que je vous aime, en un mot, me contraindre ; v.1408 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  247. Votre sincérité m'épargne un embarras. v.1410 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  248. Pour vous persuader une amitié bien tendre. v.1412 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  249. Nous n'avons d'autre but à présent l'un et l'autre v.1427 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  250. Ne nous en point mêler c'est un trait de sagesse, v.1432 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  251. Que vous nous épargnez de tourment l'un et l'autre. v.1436 (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  252. Pour augmenter sa joie encore d'un degré, v.1457 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  253. Car d'un seul mot je vais troubler la vôtre. v.1465 (Acte 5, scène 10, LE COMTE)
  254. Je voulais différer d'un moment vos chagrins, v.1469 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  255. J'eusse voulu pouvoir être un peu plus sincère : v.1471 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  256. C'est ce qu'il ne faut pas qu'un galant homme voie. v.1488 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  257. Nous n'avons pu pour vous en faire qu'un neveu. v.1493 (Acte 5, scène 11, NÉRINE)
  258. Mon maître à ses voisins pire qu'un incendie ; v.1496 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  259. Brûlez d'un plus beau feu ; que ce coeur embrasé v.1498 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  260. D'amour, soit possédé d'un amour de chicane ; v.1499 (Acte 5, scène 12, FALAISE)

LE JALOUX HONTEUX (1708)

  1. C'est comme s'il logeait à la Ville ; il n'y a qu'un quart de lieue de la Ville de Rennes, à ce Château-ci. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  2. Il faut que l'affaire soit importante, car un jaloux ne découche guères. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Je le crois bien, Monsieur ; ce n'est pas un jaloux déclaré, c'est un jaloux honteux de l'être : ce n'est pas un jaloux à l'Italienne, c'est un jaloux à la Française. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  4. Pas encore ; c'est une Lisette inaccessible ; une Lisette surnaturelle ; car elle n'aime point les Frontins. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  5. Je n'ai pu encore séduire que le coeur d'une jeune petite Jardinière nommée Hortence, qui est simple, innocente ; et son innocence est devenue amoureuse de moi. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  6. Une jeune innocente ne nous sera bonne à rien. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  7. Il est question ici d'augmenter la jalousie que le Président a déjà conçue contre votre jeune rival ; et Hortence sera toute propre à cet usage. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  8. Ce jeune Damis m'inquiète fort. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  9. Je ne sais ni l'un ni l'autre ; mais je ne doute point qu'il ne feigne au moins d'être amoureux d'une pupille, qui lui ferait sa fortune. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  10. C'est ici un coup de partie, Frontin ; car les prétentions de Damis, jointes aux droits de la Pupille, et au crédit de Monsieur son tuteur, absorberaient la succession de la défunte ; en un mot, ma fortune dépend de cette affaire-ci. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  11. Et ma fortune dépend de la vôtre, Monsieur. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  12. C'est un homme qui n'est pas trop aimable, lui. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  13. J'ai encore les yeux si endormis... qu'à peine pourrais-je regarder un jeune homme. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  14. Peut-on avoir un moment d'entretien avec vous ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  15. J'ai une affaire pressée, Monsieur : je suis votre très humble servante. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  16. Encore un mot. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  17. Je sais que ta Maîtresse a toujours envisagé le mariage comme l'écueil de la liberté ; mais je suis d'un caractère si aisé à vivre, si doux, si facile, qu'elle ne trouvera avec moi ni gêne, ni contrainte. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  18. Je me doute bien qu'elle serait moins liée, moins engagée, et pour ainsi dire, moins mariée avec vous qu'avec un jeune homme ; mais c'est toujours être mariée (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  19. Voilà déjà un Monsieur Argan qui me déplaît beaucoup ; et si c'est une nécessité que ma Maîtresse se marie, j'aimerais encore mieux....Mais je ne sais ce que j'aimerais mieux ; car ce jeune Damis que j'ai vu à Rennes, est trop joli homme pour n'être pas scélérat. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  20. Et comme il faut absolument qu'une fille soupire ; l'amitié la fait soupirer, au défaut de l'amour. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  21. C'est moi qui veux vous voir venir ; et je ne vous parlerai pas la première se quelqu'un. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  22. Tu sais que je prends ordinairement plaisir à me déchaîner contre le mariage : tu sais que sans donner dans le ridicule de celles qui jurent de ne se marier jamais, je ne laissais pas de plaisanter celles qui se mariaient : mais, l'autre jour j'en voulus plaisanter une ; et mes plaisanteries me parurent à moi-même si insipides, si fades... (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  23. Tu nous reproches quelquefois à la Présidente et à moi, que notre amitié est outrée en beaux sentiments : en effet, avant que d'avoir vu Damis, je faisais à le Présidente des sacrifices ; je renonçais pour elle au mariage cent fois par jour ; mille amants d'un côté, et mon amie de l'autre, elle l'emportait sans balancer. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  24. Il m'aime, te dis-je ; car la première fois qu'il me vit chez cette tante entre deux âges, qui s'est accoutumée de jeunesse à plaire, et qui ne saurait s'accoutumer à croire qu'elle ne plaît plus. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  25. Mais Madame la Présidente m'a parlé d'une certaine déclaration d'amour, que Damis lui fit le même soir au bal. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  26. Passer en un moment d'un excès de confiance, à un excès de crainte ; croire sur un rien être aimée, et sur un autre rien, croire ne l'être pas ; voilà la femme, et la femme qui aime. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  27. Vous me querellâtes de vous avoir fait prendre cette pièce d'étoffe ; je n'y avais point entendu finesse : vous craigniez d'être reconnue au Bal par vos habits ordinaires ; vous ne vouliez point de mascarade : deux habits neufs et un masque sur le nez, vous faisaient un déguisement. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  28. Damis cherchait au Bal, à parler à une de vous deux ; savoir laquelle, c'est la question : soit que la ressemblance de nos habits l'ait trompé, ou qu'elle lui ait servi de prétexte pour me parler : le fait est qu'étant masquée, j'entendis à mes oreilles le déclaration d'amour la plus passionnée. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  29. Il n'est plus temps, Lisette ; car la nouvelle d'hier fait que Damis aurait aujourd'hui intérêt de m'épouser pour sa fortune. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  30. Mais à propos de défunte, il y a là un autre héritier de cette Plaideuse, et qui prétend aussi vous épouser par accommodement. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  31. Tu me fais trembler, si c'était celui-ci dont mon Oncle parle dans sa lettre ; il n'en propose qu'un pour ce mariage. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  32. S'il ne vous promet qu'un mari dans sa lettre, c'est sans doute ce Monsieur Argan ; car il est d'une figure à plaire beaucoup à un Jaloux. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  33. Il reviendra donc ce matin ; car il vous mande toujours une heure avant son retour, qu'il ne reviendra de longtemps. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  34. Ils en parlent encore tout bas ; mais quand les valets parlent d'une chose tout bas, toute la Ville en parle bientôt tout haut. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  35. C'est ce que je crains tant : car enfin, la jalousie d'un mari fait toujours tort à la réputation d'une femme. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  36. Il y a peu de gens assez équitables, pour croire un homme jaloux, sans s'imaginer qu'il a sujet de l'être. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  37. En effet, rien n'est plus rare qu'un Jaloux qui a tort ; les femmes prennent tant de soin de fonder la jalousie de leurs maris ! (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  38. Comment souffrez-vous que Monsieur mette auprès de vous une petite espionne, qui lui rapporte mot pour mot tout ce que vous dites. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  39. Une femme si vertueuse à un Jaloux, quel dommage ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  40. Faut-il être ainsi importune ? (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  41. Je ne suis pas une importune ; c'est que je vous viens dire qu'il y a là-bas un Monsieur, qui dit qu'il s'appelle Monsieur Damis. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
  42. Monsieur, j'ai une grâce à vous demander. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  43. C'est une vertu naturelle, comme de boire et de manger. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  44. Mais mon enfant, je m'étonne que Monsieur le Président souffre un Jaloux chez lui ; étant d'une humeur si opposée à la jalousie. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  45. Hé dites-moi, Monsieur Thibaut, votre Maître est donc un bon Maître ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  46. Il est civil, honnête ; il ira au-devant d'un honnête homme ; il sera toujours avec lui, à lui faire voir sa femme, lui-même ; et il le reconduit tout le plus loin qu'il peut. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  47. Çà Monsieur Thibaut, j'étais venu ici pour lui parler d'une affaire de conséquence, vous lui direz au moins que je suis ressorti dans le moment. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  48. C'est que quand je vous ai vu lui parler, il m'a pris un... car ma jalousie à moi, c'est comme une migraine... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  49. Cela me prend d'abord-là, entre les deux yeux, comme un coup de marteau ; et cela me fait après un battement de coeur... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  50. et après, cela me monte comme un feu, qui me brûle le visage en dedans... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  51. et après, cela me redescend comme un glaçon, qui me donne la colique... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  52. Vous fîtes l'autre jour au Bal une déclaration à la Présidente ; le lendemain Lucie devient une grosse héritière ; cela rend votre explication équivoque entre l'amour et l'intérêt. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  53. Ces petits Messieurs-là parlent tous aussi tendrement les uns que les autres. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  54. Il a été tout d'un coup voir au lit de Madame ; et il a été fâché qu'a n'était pas déjà pu dedans. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  55. Oui ; et Madame a couru le voir, et ils sont tous seuls l'un avec l'autre ; et je m'en suis venu être aussi toute seule avec vous. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  56. Je ne peux pas bien vous dire ; car je l'aime d'une façon, et je vous aime, d'une autre : ce n'est pas de même enfin. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  57. Expliquez-moi cela encore un peu plus clairement ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  58. Expliquez-moi cela encore un peu plus clairement. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  59. Que si j'avais le temps, vous m'expliqueriez cela encore un peu plus clairement ; mais répondez-moi, charmante Hortence, c'est vous qui reportez tout à Monsieur le Président ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  60. Je vous le permets, ç condition que vous lui direz ensuite ce que je viens de voir ; c'est que ce Monsieur Damis, qui vous a parlé, vient de donner un papier à Lisette. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  61. Permettez-moi donc de rire un peu, de la conversation que nous venons d'avoir ensemble. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  62. Depuis le moment de votre arrivée, vous m'avez fait un détail de la mort subite d'une vieille plaideuse, et de la manière dont les Juges veulent accommoder deux familles par un mariage : que trouvez-vous de plaisant à tout cela ? (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  63. Le plaisant que j'y trouve, Madame, c'est que pendant tout ce long détail, vous ne m'avez questionné que sur un seul article. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  64. J'ai pris plaisir à vous voir, sur cet article seul, une curiosité excessive, retenue par la crainte de paraître trop curieuse. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  65. Chaque fois que j'ai parlé d'un héritier que nos arbitres veulent marier à Lucie, vous m'avez demandé d'un ton curieux et retenu : cet héritier, Monsieur, quel homme est-ce ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  66. Puis un moment après : Monsieur, cet héritier a-t-il du mérite ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  67. Moi, prenant plaisir à continuer d'autres détails, sans répondre à vos questions sur l'héritier, et vous, les y faisant retomber à tout propos : l'héritier est-il jeune ou vieux ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  68. Permettez que je rie un peu à mon tour, de vous voir rire avec tant d'affectation de ma curiosité, pour me cacher l'inquiétude qu'elle vous donne. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  69. Je craindrais hors votre nièce et moi quelqu'un s'en aperçût. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  70. Ne craignez point qu'il vienne jamais dans l'idée de personne, que je sois un mari inquiet : il n'y a que vous et ma nièce qui vous mettiez ces visions en tête ; et je blâme fort les précautions que vous prenez là-dessus. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  71. Pourquoi, par exemple, vouloir vous renfermer dans un Château ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  72. Encore, si vous y receviez des compagnies de plaisir, si vous attiriez ici les jeunes gens de la Ville de Rennes... (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  73. Me soupçonner d'un vice que je déteste, que j'ai en horreur ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  74. Quoi qu'il en soit, vous ne sauriez blâmer mon goût pour la solitude ; et pour mettre en repos l'esprit d'un mari, qu'on aime, on ne saurait prendre trop de précautions. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  75. Par plaisir, imaginez-vous un peu par quel moyen. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  76. Faites un effort d'esprit. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  77. Je suis un enfant là-dessus. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  78. Vous savez qu'aucun autre domestique ne m'approche, qu'une simple petite Jardinière. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  79. La fille la plus simple a de l'esprit de reste, pour conduire une intrigue. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  80. Pour recevoir une visite par les fenêtres, il faudrait que je fusse un moment sans vous. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  81. Rarement : mais en cas de surprise, où cacher un galant ? (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  82. J'ai connu un petit homme qui se cacha un jour dans un étui de des grosses basses de violon : pour moi, je ne m'aviserais jamais d'aller chercher là. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  83. Vous me dérangez mes tiroirs, mes boites ; vos mains sont plus souvent dans mes poches, que dans les vôtres ; où pourrais-je seulement cacher un billet ? (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  84. Un billet ? (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  85. Vous n'imaginez rien, vous avez l'esprit bouché, vous n'êtes qu'un enfant ! (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  86. Pour satisfaire votre curiosité, Madame, je vous dirai que nos arbitres qui n'envisagent dans ce mariage que la solidité d'un accommodement, pour pacifier deux familles, penchent beaucoup pour le plus âgé des deux, qui est Monsieur Argan. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  87. Ne vous alarmez point, Madame, car je suis, moi, pour l'autre héritier, qui est Damis ; parce qu'il me paraît que la convenance des âges, doit être de quelque considération dans un mariage. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  88. Mais, Monsieur, comme c'est à Lucie que vous donnez un époux, c'est à elle à qui vous devez en faire le portrait. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  89. Je vous dirai donc, ma nièce, que j'ai eu une forte dispute contre nos arbitres ; et je leur ai opposé mille raisons pour Damis, et je leur en opposerai encore : car enfin, Madame, à toute rigueur, j'aimerais encore mieux sacrifier un peu de nos intérêts, au plaisir d'avoir dans ma famille un mérite brillant, comme celui de Damis ; et d'ailleurs, un jeune homme dans notre société, égayerait un peu cette vie triste, que vous avez résolu de mener, Madame ; cela vous obligerait à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  90. Il faudrait bien par complaisance pour de jeunes mariés... (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  91. Je n'en aurai pas même pour vous là-dessus ; et de plus Lucie se séparera de nous, dès qu'elle aura un mari. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  92. On a toujours de la liaison, avec une nièce ou un neveu. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  93. En un mot, monsieur, je vous prie de n'avoir nul égard à moi dans le choix que vous ferez. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  94. Ne serait-il point venu en mon absence, quelqu'un pour traverser ton mariage ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  95. Il est venu ici un homme... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  96. Hé bien, un homme te fait-il peur ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  97. Oui, Monsieur ; mais c'est que si vous aviez vu comme il est bien fait, c'est un grand homme qui a une mine... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  98. J'ai vu premièrement qu'Hortence allait et venait, et tournait et retournait ; et c'est qu'elle cherchait ce jeune homme qui l'attendait ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  99. Mais, Monsieur, j'oubliais, que tout d'un coup après, comme je ne l'ai plus vu, je me suis douté qu'il s'était caché ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  100. C'est que pour voir où il était, je me suis souvenu d'une invention que vous me donnâtes un jour, quand vous me dîtes qu'il y avait un homme caché ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  101. J'ai donc pris, comme vous me dîtes l'autre fois, la petite chienne de Madame, qui est accoutumée à aboyer ; quand elle sens quelqu'un de dehors, dans le Château ; et avec la petite chienne sous mon bras, j'ai fait la chasse partout, pour trouver le gîte, comme vous m'avez appris. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  102. Et quand j'ai été à un petit coin où on ne voit goutte, la chienne a aboyé, Monsieur. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  103. Ha, oui, Monsieur c'est un homme petit, laid. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  104. En un mot, Mademoiselle comprend bien, par la situation des affaires, que c'est son avantage de m'épouser ? (Acte 3, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  105. Cet homme si haïssable, sera choisi tout d'une voix par les Arbitres. (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  106. Ôtez-lui un soupçon, il lui en viendra vingt autres ; car la source en est dans sa tête. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  107. En un mot ; s'il n'était que jaloux, nous serions perdus ; mais heureusement, il est honteux d'être jaloux. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  108. Je vais lui parler d'une manière... (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  109. Je crois avoir démêlé vos motifs, pour choisir un homme tel que Monsieur Argan : Je vais vous dire là-dessus tout ce que je pense. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  110. C'est vous qui êtes prévenue pour elle ; vous prenez son parti avec une vivacité... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  111. Non, Monsieur, je ne suis point son écho, et je vais vous parler avec une liberté qu'elle n'aurait pas prise assurément. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  112. Mais je pourrais vous épargner la peine d'une explication ; car je devine tout ce que vous m'allez dire, ma chère nièce, avant que vous ayez ouvert la bouche. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  113. Et ensuite vous m'avouerez confidemment, que vous avez pour l'autre une antipathie, une aversion, une haine... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  114. Hé bien, oui, oui, oui, oui ; j'aime l'un, et je hais l'autre. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  115. Vous me mettez dans une impatience... (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  116. J'admire l'ardeur de votre zèle pour une amie. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  117. Vous avez oublié, pour me persuader, de me dire que Damis est venu ici en mon absence vous faire une déclaration d'amour. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  118. C'est vous qui me la feriez devenir : je n'y puis plus tenir, et je vous déclare en un mot, que s'il le faut absolument, Monsieur, je me sacrifierai à ma nécessité de ce mariage : mais vous me permettrez de m'en éclaircir moi-même. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  119. Elle a un mémoire... (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  120. Après, al a été bientôt coiffée ; car ce n'est pu comme quand al avait des cheveux, qui tenaient à sa tête ; à steure a n'a qu'à prendre sa perruque à dentelle ; a met ça comme un étui, coque ; et pi vla qu'est fait. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  121. Et vla tout d'un coup que c'était la petite guenon du Fermier, qui s'est jetée sur Madame pour la caresser. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  122. L'y a encore, que tout à l'heure tantôt, j'ai vu Monsieur Damis qui donnait un papier à Lisette. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  123. Ce sera peut-être une déclaration d'amour... (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  124. Je lui ai dit, et il a fait une mine tout comme Thibaut. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  125. À la fin al a mis le papier dans son petit tiroir, et pui a s'en est allée comme une effarée, qu'a n'a pas vu que j'étais derrière, et moi qui fouille partout, j'ai fouillé le papier du tiroir, et tenez le voilà. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  126. Au contraire, voici quelques mots qu'un homme qui voit tout à fait à travers les brouillards de sa jalousie, pourra expliquer contre sa femme. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  127. C'est un homme qui jure, et qui est fâché... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  128. Car... la présence d'un jaloux... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  129. Est un obsta... cl'in... vin... cible... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  130. Vois-tu ton Hortence, qui lit un papier ? (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  131. Voilà comme on punit la curiosité des jaloux, des esprits travers comme toi, des ridicules, des extravagants, qui s'imaginent que tout ce qui se dit, tout ce qui s'écrit, tout ce qui se fait, est écrit, et dit, et fait pour leur femme. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  132. J'aime à le voir un peu mortifié. (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  133. Oui, Monsieur, et c'est un Billet que Damis m'a donné pour Lucie. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  134. Qui a vu une déclaration d'amour, en a vu mille. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  135. Çà, Lisette, va un peu dire à Madame, qu'elle ne viendra qu'après midi me trouver à Rennes ; je lui laisse le carrosse, et je vais monter à cheval. (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  136. C'est sans doute un Rendez-vous qu'il donne à ma Femme, pour Rennes. (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  137. En réunissant les morceaux, je verrai... (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  138. Ne pensez pas vous moquer, je n'en veux pas perdre une syllabe. (Acte 4, scène 4, THIBAUT)
  139. Si j'éclate que dira toute la Province attentive sur un homme comme moi, dans les premières places d'un Parlement ? (Acte 4, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  140. Quelles idées, d'un homme qui juge les autres ! (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  141. Mais je crains pis encore ; c'est le ridicule, ce ridicule qui fait mépriser jusqu'aux vertueux, ce ridicule qui avilit plus un homme, que tous les vices. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  142. Non, j'aimerais encore mieux être trahi en secret par une femme, que convaincu publiquement d'être jaloux. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  143. Lisette vient de me dire qu'un billet déchiré... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  144. Si vous étiez moins soupçonneux, nous serions tranquilles l'un et l'autre ; mais comme je vous vois souffrir... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  145. Suis-je un homme à éclaircissement ? (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  146. Est-il possible qu'une pareille imagination... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  147. Je lui ai dit qu'elle avait pris là-dessus, un travers ridicule. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  148. Elle n'a pas pu prendre mal une méprise si visible. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  149. Peut-on avoir une vision plus risible ? (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  150. Mais le ridicule de cela, c'est qu'elle croirait faire un crime de vous voir ; et sa vertu alarmée en vous voyant, m'a pensé faire mourir de rire. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  151. Car enfin, il est bon qu'une femme ait de la vertu ; mais trop, est trop aussi. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  152. Cet excès n'est jamais blâmé pour un mari. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  153. Mon conseil m'a fait voir clairement, qu'il ne pouvait y avoir du changement que de votre part ; et que si vous ne vous déclarez pas aujourd'hui pour moi, c'est une preuve que vous êtes contre. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  154. Permettez-moi de n'entrer dans aucun détail ; vous savez que je suis instruit à fond de l'affaire. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  155. Vous déployez inutilement votre éloquence, pour prouver un amour dont je n'ai pas le moindre doute. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  156. Est-ce que vous avez déjà congédié un de nos prétendants ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  157. Pour toute réponse, il enfonce son chapeau, ne fait qu'un saut de notre perron, ouvre lui-même la portière du carrosse, et s'élance dans le fond avec une rage muette... (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  158. Voilà notre Amant caché ici, il faut que je lui ménage un éclaircissement avec Lucie ; elle a raison de vouloir éprouver, si Damis l'aime sincèrement. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  159. Écoute, Thibaut, j'ai une affaire importante à Rennes ; je veux partir, sans que ma femme ni Lucie s'en aperçoivent. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  160. Hé bien, Monsieur, j'ai fait tenir un cheval à la petite porte du jardin. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  161. Mais je viens de leur dire que nous partirions tous ensemble, dans deux heures, et que j'allais m'enfermer dans mon cabinet, pour examiner un procès. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  162. Vous dites ça, parce qu'ou soutenez Thibaut ; mais c'est Thibaut qui est un maussade, un bourru, un jaloux. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  163. Fort bien ; il va être enragé contre Damis ; cela fera la fortune de mon Maître, il fera la mienne, et je ferai la vôtre. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  164. Il avait une certaine voix, comme s'il avait le cauchemar. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  165. Il est rétif, il faut un coup d'éperon plus fort ; baisons la joue. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  166. Vous êtes donc Monsieur le Président, qui allez examiner un Procès dans le cabinet ? (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  167. Je viens de le voir passer, et on m'a dit qu'un cheval l'attendait là-bas. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  168. Il faut avoir un éclaircissement avec Damis ; et quand je serai sûre qu'il m'aime, je joindrai mes amis aux siens, et je lèverai le masque contre mon oncle. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  169. Il me vient une idée ; que Lucie le voie seule. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  170. Écoutez-moi, j'imagine un moyen d'éprouver Damis bien plus sûrement. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  171. Sans doute, et cela représentera naïvement une Présidente vertueuse, que la pudeur accompagnerait encore, quoique la vertu fût déjà bien loin. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  172. Madame, après le malheur que j'ai eu de vous faire une affaire au bal, en vous prenant pour Lucie, vous avez raison de ne me voir qu'avec peine, et de ne vous pas laisser voir : mais ce qui m'étonne, c'est que malgré cette juste répugnance, vous vous exposiez à me parler. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  173. Vous n'osez peut-être vous-même m'annoncer une nouvelle qui me mettrait au désespoir. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  174. Je vous le répète encore ; une femme n'est point fâchée de plaire. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  175. Encore un mot. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  176. Il voit deux femmes pour une. (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  177. Hé, remettez-vous un peu. (Acte 5, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  178. Tout est justifié ; et j'ai obligation à Frontin ; car ceci me corrigera d'un défaut que je n'ai jamais avoué. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)

LES ADIEUX DES OFFICIERS (1693)

  1. Mais un brave guerrier doit de bonne grâce, v.12 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  2. Un jeune héros doit laisser sa faiblesse v.17 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  3. J'ai tout à craindre de votre inconstance ; et une campagne endurcit bien le coeur d'un guerrier. (Acte 1, scène 1, VÉNUS)
  4. Il faut, s'il vous plaît, abréger vos dialogues ; vous n'avez que le temps de venir payer votre hôtesse. Bellone a déjà endossé son habit de postillon, elle sera ici dans un moment avec votre chaise de poste. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  5. Tes discours m'importunent ; retire-toi. (Acte 1, scène 1, MARS)
  6. Pour un jaloux v.33 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  7. Mais, non, c'est un brutal qui n'entend pas raillerie, différons la vengeance jusqu'à ce qu'il soit parti. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  8. Monsieur Mars, je vous demande pardon, mais ma besogne presse, et j'ai une nouvelle baguette de Vulcain de commande, que je dois livrer aujourd'hui aux comédiens. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  9. Ce serait dommage de laisser inutile un instrument qui va chercher l'or jusques dans les entrailles de la terre. (Acte 1, scène 2, MARS)
  10. Les baguettes qui ne font que chercher l'or sont contrefaites, les véritables l'attirent ; et j'en connais une qui en trois mois a fait venir plus de vingt mille écus à l'hôtel de Bourgogne. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  11. Madame, puisqu'il nous empêche de parler bas, il mériterait bien que vous me fissiez une déclaration d'amour, si haut qu'il l'entende. (Acte 1, scène 2, MARS)
  12. Voilà un grand brutal. (Acte 1, scène 2, MARS)
  13. Il faut bien lui faire un peu d'amitié, pour le disposer à vous bien traiter en mon absence. (Acte 1, scène 2, MARS)
  14. Au moins je vous recommande de veiller un peu à la conduite de madame votre épouse, pendant mon voyage. (Acte 1, scène 2, MARS)
  15. Ma foi, monsieur Mars, un plumet comme vous décrie plus une femme en huit jours d'été, que tous ces messieurs-là en tout un hiver. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  16. Mais baste, un peu d'honneur plus_ou_moins dans une famille, cela ne vaut pas la peine de se brouiller avec un ami tel que vous. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  17. De vous dire un mot seulement. v.60 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  18. C'est un amour si mal morigéné. v.69 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  19. C'est un gros débauché, qui m'ôte mes pratiques : v.82 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  20. Mon fils, je sais un moyen v.89 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  21. Pour donner le loisir à nos jeunes amants v.93 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  22. Je le laisse avec vous, prenez un air sévère. v.96 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  23. Pour un amour l'attitude est nouvelle. v.97 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  24. Quelle fierté pourrait sur la fin d'un repas, v.115 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  25. C'est une trahison que d'attaquer la tête, v.134 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  26. Qui ne m'ont point puni de les avoir trahies. v.137 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  27. Retirez-vous, voici un laquais de Plutus. Que me veut-il ? (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  28. D'une simple mortelle, v.141 (Acte 1, scène 4, UN-DES-AMOURS)
  29. Mais pour gagner le coeur même d'une déesse, v.144 (Acte 1, scène 4, UN DES AMOURS)
  30. Montrez-vous donc, Plutus ; car le dieu des richesses est un dieu inutile, tant qu'il reste enfermé sous la clef. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  31. Oh, vous êtes un peu plus aimable sous cette figure : mais si vous voulez me plaire vous vous rendrez encore plus palpable. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  32. On ne peut rien de plus galant que cette manière de s'exprimer : mais je sais que vous êtes le premier homme du monde pour soutenir une conversation suivie... (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  33. Et qu'on ne se lasse jamais de vous entendre parler : et j'ai appris d'un historien moderne, que vous écrivez des billets plus doux, plus persuasifs, et plus touchants que ceux de Voiture. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  34. Je la ferais acheter à un autre ; mais pour vous, je vous la donne. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  35. Voudriez-vous me punir sans m'entendre ? (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  36. J'aime le plaisir de la conversation : et je choisis un jeune guerrier pour le brillant, et un financier pour le solide. (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  37. Plutus est bon à ménager, et tu seras trop heureux, quand la guerre sera finie, qu'il te fasse avoir une commission. (Acte 1, scène 6, V?NUS)
  38. Ne sais-tu pas que c'est une dupe qui paye d'avance, et qui achète, au prix des plus grandes faveurs, quelques minauderies coquettes qui ne tirent pas à conséquence ? (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  39. Il est charmé d'une oeillade louche qui va tomber sur son rival : il croit qu'il est le héros de tous les cadeaux qu'il donne, et prend pour une langueur amoureuse, l'ennui mortel que sa conversation me fait souffrir. (Acte 1, scène 6, V?NUS)
  40. Dites-moi un peu, madame la coquette, quand vous avez rappelé Plutus sur le ton d'une marchande du palais, qui prend au mot un joli chaland : quelle marchandise prétendiez-vous lui livrer ? (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  41. N'importe, ils seront tous pour moi ; car ma cause est la cause commune. (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  42. Une sellette à moi ? (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  43. J'ai prié Bacchus de composer un petit breuvage pour adoucir la colère de Vulcain. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  44. C'est un petit accès de pudeur qui lui vient de prendre. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  45. Un petit reste de musique, qui était demeuré en l'air. Je dis donc, messieurs... (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  46. Si vus vous moquez d'un dieu qui se plaint de sa femme, que ferez-vous donc à un simple mortel ? (Acte 1, scène 8, JUNON)
  47. Taisez-vous, jalouse ; on voit bien que vous avez de la rancune contre les maris. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  48. Car pour avoir un arrêt contre ma femme, je n'ai que faire de venir ici, le public en prononcera plus que je ne voudrais. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  49. Il lui présente un boeuf et un mouton. v.161 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  50. La plus grande consolation qu'on puisse donner à un mari affligé, c'est l'abondance des biens dans sa maison. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  51. J'ordonne donc que chacun vienne faire un présent à Vulcain, et lui donne un conseil convenable au présent qu'il fera. Je vais commencer. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  52. D'un conseil qui chez moi va causer l'abondance, v.167 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  53. Que ta Junon jamais ne gronde, v.170 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  54. Vulcain, prends ces lunettes, v.179 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  55. Mais ta Junon ; en faisant la diablesse, v.186 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  56. Te vend bien cher un chimérique honneur. v.187 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  57. Et bien souvent une fausse sagesse, v.188 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  58. Peut à l'époux causer un vrai malheur. v.189 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  59. Rien n'est plus souverain pour un mari jaloux v.191 (Acte 1, scène 8, L-OCÉAN)
  60. Mais un vieux fou qui prend jeune épousée, v.207 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  61. C'est une mer qu'on ne saurait tarir. v.208 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  62. Lorsqu'un vieillard a la tête chargée, v.209 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  63. Je gardais pour un époux v.211 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  64. Astre bizarre et lunatique, v.218 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  65. De médire d'une déesse, v.225 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  66. Qui pour un cavalier eut cette cruauté. v.232 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  67. Je vous apprends qu'une vieille coquette v.233 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  68. Un cavalier en fut fort maltraité. v.236 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  69. Que chacun vienne remplir son verre, v.253 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  70. Maudit soit qui ne s'en munira, v.258 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  71. Contre un mal qui prend à la sourdine : v.259 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  72. Mais que peut le vin sur une femme, v.277 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  73. Le feu d'une jalouse fureur. v.280 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  74. Quoiqu'un gros chien garde toujours ma porte, v.296 (Acte 1, scène 8, PLUTON)

LE MARIAGE FAIT ET ROMPU (1721)

  1. Après quelqu'un par où je veux qu'elle commence. v.12 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  2. Hôtesse jeune et sage; oiseau rare, ma foi : v.17 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  3. De trente nations il n'en fait qu'une à table. v.23 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  4. Je vous donne d'abord une chambre agréable, v.24 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  5. D'aimer un peu la douce et tendre rêverie ; v.27 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  6. Il faut vous en donner une dont le balcon v.30 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  7. Est vis-à-vis celui d'une jeune personne... v.31 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  8. Vous la consoleriez. C'est une jeune veuve. v.35 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  9. Oui, mais veuve jeune, et comme toute neuve, v.36 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  10. Un sot époux pourtant l'embarquera demain ; v.38 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  11. Aimeriez-vous un peu cette veuve ? J'en tremble. v.48 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  12. Je vois qu'elle le cache avec un soin extrême : v.56 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  13. J'ai conclu qu'elle avait un amant. Est-ce vous ? v.58 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  14. Je la surpris après dans un cruel état ; v.62 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  15. Je fis d'abord une offre étonnante et brutale : v.68 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  16. Quoi ! Tu peux ? Je suis dans un état, v.70 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  17. Un homme comme vous en s'intriguant déroge ; v.87 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  18. En m'intriguant bien, moi, je mérite un éloge. v.88 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  19. Car je n'en sais encore aucune circonstance. v.91 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  20. Homme d'un grand crédit; c'est un Président d'Aix, v.93 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  21. Mais un Président fait comme ils ne sont plus faits v.94 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  22. Et régulier.... Je fus bien étonnée un soir, v.97 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  23. Comme en toute autre : un air, un ton d'autorité, v.101 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  24. Avec une faiblesse, une timidité ; v.102 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  25. Que, tout homme qui prend une prude pour femme, v.107 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  26. Devient un sot monsieur, gouverné par madame. v.108 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  27. Ce Président tenait à sa femme un langage v.112 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  28. Sur un seul point fondant le projet que je tente, v.123 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  29. Sa vertu cependant est bien plus jeune qu'elle. v.127 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  30. Vous causez à ma nièce une peine cruelle, v.128 (Acte 1, scène 3, LA-TANTE)
  31. C'est d'un autre côté que mon bonheur viendra. v.158 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  32. Car c'est un homme sage, et sensé qui le dit, v.161 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  33. Oui, c'est un bon esprit. v.162 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  34. Mais d'un sang-froid qui marque une pleine assurance, v.164 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  35. Non, il ne se peut pas qu'un tel contrat se rompe. v.168 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  36. Tu dis une chimère. v.171 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  37. Et cette haine, hélas ! Par un fâcheux retour, v.177 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  38. C'est un faible que j'ai, leur présence m'impose. v.184 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  39. On doit étudier les désirs d'un époux. v.190 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  40. Jeune épouse, apprenez que dans la moindre idée v.191 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  41. Il faut par un époux être toujours guidée. v.192 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  42. Mon exemple en cela vous est d'un grand secours. v.193 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  43. Jeune épouse, il faut vivre avecque votre époux, v.201 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  44. C'est une complaisance au moins que je lui dois v.205 (Acte 1, scène 6, LA-VEUVE)
  45. Croirai-je qu'on propose un blâmable délai, v.210 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  46. Mais pour suivre un mari, l'on doit quitter sa tante. v.212 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  47. Que vous n'auriez jamais une vive tendresse v.219 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  48. Pour mon frère. Il n'est pas d'une extrême jeunesse ; v.220 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  49. Car il faut qu'une veuve épouse un homme d'âge, v.223 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  50. Homme, qui justifie un second mariage, v.224 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  51. En ôtant tout soupçon qu'un amour excessif v.225 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  52. D'un second mariage ait été le motif. v.226 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  53. Oh ! Je viens d'inventer un souper de génie, v.227 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  54. Un repas pour la noce, où la cérémonie v.228 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  55. Dans un bon repas ; mais, comme j'ai de la tête, v.231 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  56. C'est un repas v.233 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  57. Mêlez à votre joie un peu plus de raison ; v.245 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  58. Ces manques de respect se devraient bien punir. v.250 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  59. Monsieur, et pour le mien. Corriger un Notaire, v.252 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  60. Et vouloir réformer un contrat fait par moi, v.253 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  61. Un homme qui décide, v.256 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  62. Qui croit qu'un oui, qu'un non froidement prononcé, v.257 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  63. Arrêter d'un seul mot un torrent d'éloquence : v.260 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  64. C'est un Gascon nommé Glacignac. v.261 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  65. S'il en connaît quelqu'une, au moins qu'il la désigne. v.271 (Acte 1, scène 9, LE NOTAIRE)
  66. C'est une minutie v.279 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  67. Oh ! Chacun se qualifie v.280 (Acte 1, scène 9, LIGOURNOIS)
  68. C'est uné bagatelle, un rien, uné vétille ; v.287 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  69. Croire vivant un mort au récit d'un gascon ! v.297 (Acte 1, scène 9, LIGOURNOIS)
  70. À l'oreille jé sens murmurer un bruit sourd, v.309 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  71. Pour lé voir débarquer chacun court sur lé port. v.314 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  72. Mais il faut s'assurer d'une telle nouvelle. v.319 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  73. Ainsi venir m'ôter une veuve, et son bien ! v.329 (Acte 1, scène 11, LIGOURNOIS)
  74. Pour se faire par l'autre un renom de vertu ! v.353 (Acte 1, scène 12, LA PRÉSIDENTE)
  75. Car j'ai le temps de rire un peu de votre trouble ; v.359 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  76. Un mari c'était peu pour vous, en voilà deux ; v.362 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  77. Un amant tel que vous triompherait de trente. v.363 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  78. Pour ôter à sa femme un sot mari qu'elle a, v.377 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  79. Ce mari n'est qu'un mari postiche. v.383 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  80. L'image du défunt, qu'en public, moi j'affiche ; v.384 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  81. Un faux Damis enfin. Voilà ce grand secret. v.385 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  82. Ce n'est qu'un faux mari ? v.388 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  83. L'énigme est éclairci. Ce n'est qu'un frère à moi. v.389 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  84. Que c'est un grand plaisir de mourir regretté ! v.402 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  85. C'est un amant secret de la charmante veuve, v.407 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  86. Du vaisseau, dont chacun veut sortir le premier v.430 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  87. Je te promets, mon cher, une ample récompense ; v.440 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  88. Sur l'épaule de l'un frappant d'un air affable, v.447 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  89. Et chez moi le défunt très souvent venait boire. v.451 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  90. L'espoir d'un peu d'argent, joint à la ressemblance, v.455 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  91. Un autre devenu créancier à l'instant, v.457 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  92. Un faux brave a paru, j'ai juré qu'à la guerre v.463 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  93. Mais s'il fallait qu'enfin quelqu'un te reconnût, v.470 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  94. Vous, je vais vous instruire un peu plus amplement. v.478 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  95. Je n'en puis revenir ! Un projet si hardi, v.481 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  96. Ce Damis est un fourbe à coup sûr. v.485 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  97. Lé portrait du défunt calqué sur son visage. v.487 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  98. Un cousis que j'avais, en trépassant, jé pense. v.491 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  99. Oui, j'ai sur l'estomac encore une onde noire ; v.499 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  100. Jé vous dis, feu Damis, mon cher, m'aimait un peu. v.506 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  101. J'étais un jour... v.509 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  102. Quoiqué parent ; un jour, vous en souvient sans doute, v.519 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  103. Car comme étourdiment j'emprunte, je m'endette, v.523 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  104. Eh donc ! La soeur d'un Damis faux ! v.537 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  105. Liguons-nous pour punir l'injustice qu'elle a. v.545 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  106. Dépétrifiez-vous, jeune amant, touchez là. v.546 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  107. J'emprunte en badinant, mais jé rends tout dé bon ; v.549 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  108. Elle ne sait donc pas que c'est un faux époux ? v.557 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  109. Faut-il, quand un mari de l'autre me délivre, v.563 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  110. Ce n'est point le défunt, ni prenez plus le change. v.572 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  111. Il me laissa gardien d'un nombre de papiers, v.589 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  112. Si Damis, en un mot, revenait aujourd'hui, v.597 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  113. Riposter prestement, c'est un talent femelle. v.607 (Acte 2, scène 6, L'HÔTESSE)
  114. Me faire un tel affront... et par devant notaire ! v.616 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  115. Près de ma tante allons chercher un sûr asile, v.619 (Acte 2, scène 6, LA-VEUVE)
  116. Mais rancune tenante, v.623 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  117. En décidant j'admets un ami pour témoin. v.626 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  118. Pour juge même, soit; j'aime un juge d'épée, v.627 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  119. Un mot finira tout sans bruit, sans passion. v.634 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  120. Monsieur déjà fâché, qu'à tort chacun le blâme v.635 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  121. En pensant qu'il existe un diffamant contrat ; v.645 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  122. Chacun l'a vu signer, ma honte a fait éclat. v.646 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  123. Chacun a là-dessus son faible ; moi bizarre, v.648 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  124. Vous aviez un peu tort. v.654 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  125. Est-ce que l'on sépare un mari par défaut ? v.661 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  126. C'est un reste de fiel, excusez. v.665 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  127. Le désir de vengeance est un désir urgent, v.674 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  128. Il faut approfondir un peu ce que je vois. v.682 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  129. Pour approfondir un doute. v.699 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  130. Quelqu'un m'a dit tout bas qu'il croit ce Damis faux. v.701 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  131. Sous un nom étranger à Damis annoncée, v.715 (Acte 2, scène 10, LA PRÉSIDENTE)
  132. La faveur populaire est un flux et reflux, v.726 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  133. À Damis avec joie ils ont fait une entrée ; v.728 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  134. Monsieur, j'aurais besoin d'un éclaircissement, v.738 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  135. Je veux sur une affaire un éclaircissement; v.745 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  136. Par politesse au moins, d'abord une réponse. v.748 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  137. C'est éluder un peu grossièrement. v.749 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  138. Chacun a pour briller ses talents en partage. v.752 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  139. Un seul mot de deux points fait la décision ; v.778 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  140. Vous m'inspirez, madame, une estime pour vous, v.781 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  141. Un désir de lier connaissance entre nous. v.782 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  142. Un certain assemblage, et noble et gracieux... v.786 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  143. Que le plan d'un cerveau n'est pas plus grand que rien. v.790 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  144. Tous ces portraits y sont peints les uns sur les autres. v.791 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  145. Font un brouillamini que je débrouillerai ; v.793 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  146. Mais j'ai pour le présent une affaire pressée. v.795 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  147. Ces journaux, qu'en mourant lé défunt t'a rémis. v.806 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  148. Révoyons ces papiers, ces lettres du défunt. v.817 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  149. Tenez ; mais je n'ai vu parmi ces noms d'emprunt v.818 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  150. Aucun de ceux, qu'a pris jadis la Présidente. v.819 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  151. En intrigues d'amour, ce fut un vrai Protée. v.827 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  152. Moi, j'ai vu du défunt chaque intrigue cotée v.828 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  153. N'y trouverions-nous point une modeste Hortense v.831 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  154. Sur mer, on lui donnait une fête, un cadeau, v.837 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  155. Elle y faisait Thétis ; il survint un orage ; v.839 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  156. Tout enfonce, un Triton la prend sur son dos, nage, v.840 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  157. Car elle a devant moi fait une liste ici v.858 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  158. Vous pourriez le punir ; votre justice exacte v.880 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  159. Mais soyez sûr, monsieur, que c'est un scélérat : v.882 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  160. Non, ce n'est point Damis, ce n'est qu'un fourbe insigne. v.883 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  161. Qu'apprends-je ici, monsieur ? Jouer un rôle indigne ! v.884 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  162. En un mot, je souscris à sa décision : v.889 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  163. Vous souvient-il d'un fait, (il est à votre gloire) v.892 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  164. Madame m'écrivit une exhortation. v.906 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  165. En amour j'étais vif, folâtre en mon jeune âge; v.907 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  166. Ah ! Madame, j'étais un scélérat charmant. v.910 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  167. Nous goûtions les douceurs d'une champêtre vie. v.912 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  168. C'étaient ardents soupirs dans un sombre bocage, v.915 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  169. Une mère grossière, injuste et politique, v.924 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  170. Voulut mettre un notaire entre Silvie et moi. v.926 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  171. Mais, comme un franc berger, moi j'envoyai tout paître. v.927 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  172. Il donne une lettre à la Présidente. v.932 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  173. Bien plus forts en morale, en un mot convaincants. v.936 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  174. Cette jeune Silvie est ici dévoilée. v.941 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  175. Que vos traits sont changés ! C'est une chose étrange, v.953 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  176. Qu'un petit nombre d'ans, hélas si fort nous change. v.954 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  177. Mais vous m'accorderez une petite grâce : v.986 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  178. Mais vous m'accorderez une grâce assez grande. v.989 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  179. Servez-le, votre honneur vous est plus cher qu'un frère; v.1002 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  180. Votre sagesse enfin vous donne un ascendant v.1003 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  181. Ou dans un couvent. v.1009 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  182. Lé nouvel époux fuit, un mari chassé l'autré. v.1026 (Acte 3, scène 7, GLACIGNAC)
  183. Par un nouveau contrat disposer de ma nièce. v.1030 (Acte 3, scène 8, LA-TANTE)
  184. Oui, vous êtes heureux qu'une prude ait eu peur ; v.1032 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  185. Contre ses intérêts qu'une prude réduite, v.1033 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  186. Est un vice moins grand, que fausse pruderie. v.1038 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  187. Le siècle y gagne au fond, c'est un vice de moins. v.1040 (Acte 3, scène 8, DAMIS)

LE FAUX INSTINCT (1707)

  1. Il ne saurait manquer d'y passer, car il vous a écrit qu'il revient de Lyon par la diligence, et c'est ici la dernière dînée de la diligence de Lyon, il descendra ici pour voir sa petite fille unique. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  2. On respire ici un air... (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  3. Un air qui donne de l'appetit. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  4. Je sais bien quoi, moi ; je me suis douté que ce lieu-ci vous inspirerait ce que tous les lieux et tous les objets vous inspirent également depuis quelques jours ; hier en regardant par vos fenêtres dans la rue la plus passante de Paris, le bruit des carrosses, et le tintamare de la ville vous inspiraient une douce et tendre rêverie, comme la solitude la plus tranquille : c'est que tout inspire l'amour quand on aime, vous vous imaginiez voir Valère dans tous les carrosses qui passaient, et vous croirez voir Valère au pied de tous les arbres que vous allez trouver dans ce bois. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  5. Votre amour me chagrine, car Valère n'est pas assez riche pour faire votre fortune. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  6. Vous avez l'un et l'autre plus d'amour que de richesses, je vois entre vous et une convenance malheureuse : car vous étiez héritière d'un vieil oncle, Valère était heritier d'une tante veuve, votre oncle se remarie, sa tante se remarie aussi, et il leur vient à chacun une petite fille qui vous deshérite tous deux : votre visionnaire d'oncle appellerait cela, une fatalité d'étoile, cela me ferait croire comme aux conjonctions d'astres, un vieillard épouse une jeune femme, une vieille veuve épouse un jeune homme, vous voudriez épouser Valère ? (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  7. Voilà deux conjonctions malheureuses, qui en empêchent une heureuse. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  8. Je ne le verrai plus Toinette, et quand j'ai su qu'il était parti pour Lyon, je te jure que j'en ai eu... une espèce de joie. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  9. Une espèce de joie qui fait soupirer, c'est une espèce de chagrin. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  10. Ces deux portraits-là vont faire un regard admirable, mais à propos vous devriez l'éviter, Mademoiselle, il va vous déclarer son amour, et s'apercevoir du vôtre, c'est trop d'engagements quand on veut rompre. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  11. Je partis il y a quinze jours pour aller au devant de ma tante, je l'ai jointe dans Lyon à la diligence, elle y avait rencontré un vieil extravagant, qui a une femme assez jolie. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  12. Dés que ce vieillard me vit, il jetta un cri, fut saisi d'effroi, comme s'il eut vu un spectre, nous le questionâmes sur cette peur, lui n'osant s'expliquer, nous fit un récit obscur d'un songe qu'il avait eu, nous parla de pronostication, d'instinct, d'antipathies ; mais ce qui mérite attention, c'est que ce vieillard superstitieux crut avoir vu dans les astres, que j'étais passionnément amoureux ; il croyait vrai par hasard, Mademoiselle, il s'imaginait faussement que sa femme était l'objet de ma passion, et, que la connaissant avant son voyage, j'étais allé l'attendre à Lyon, moi fort embarrassé de lui voir faire une fausse application d'un amour véritable, je voulus jouer le rôle d'indifférent, mais une rêverie profonde, des distractions continuelles, quelques soupirs à demi étouffés, lui confirmant que j'aimais, ses règles d'astrologie lui prouvèrent que sa femme était l'objet de mon amour. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  13. J'ai pris une chaise de poste pour venir attendre ici ma tante qui vient avec eux ; en les attendant, Mademoiselle, je m'étais enfoncé dans ce bois solitaire pour y rêver en liberté, tout occupé d'une passion la plus tendre, la plus vive... mais, Mademoiselle, je m'aperçois que mon récit vous ennuie. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  14. Vous vous trompez, Monsieur ce que vous prenez pour de l'ennui, ce n'est qu'un certain embarras. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  15. Ne nous en défendez point, Mademoiselle vous avez été embarassée, vous êtes même encore troublée, décontenancée ; et elle n'a pas tort, Monsieur, car ce vieillard que vous appellez visionnaire, jaloux, brutal ; c'est justement l'oncle de Mademoiselle, voyez si on peut entendre cela sans se troubler quand on aime... un oncle. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  16. Cela est vrai, Monsieur, et j'avoue que la contrainte que je me suis faite en vous écoutant, m'a fait une vraie peine. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  17. Pour abréger une justification embarrassante ; nous vous laissons rêver, dans ce bois, et nous allons donner qnelqu'ordre à nos gens qui sont à l'hôtellerie. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  18. Pourquoi faut-il que la fortune... ah fortune cruelle ! (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  19. Excusez, mon Gentilhomme, si j'interrompons la fortune, si je savions la forteune à qui vous en voulez, et que je pussions vous rendre service... (Acte 1, scène 4, LE NOURRICIER)
  20. La forteune à qui il en veut, c'est queuque forteune décoche. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  21. Tu as toujours peur que l'esprit ne me manque, parce que j'ai la mine niaise, depuis dix ans que je suis ton mari, tu ne saurais t'accoutumer à croire que je ne suis pas un sot. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  22. Mais que n'attends-tu jusqu'au bout, tous ceux qui ont queuque négoce avec moi, disent au commencement, j'avons à faire à un benêt, queux benêts, nous l'attraperons ; et à la fin ils sont bien attrapés de voir que j'ai dans cette fête-là, tout le contraire de mon visage, et c'est un trésor qu'une mine de niais quand on a l'esprit de la mettre à profit. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  23. Te souviens-tu de la chanson que notre village fit sur nous deux dans le temps que tu étais jeune et gentille ? (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  24. Il vous empruntera du vin, de la farine, v.7 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  25. Par un mauvais marché, qu'en buvant il machine, v.13 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  26. Mais puisque tu es si futé, songe donc à quelque rubrique pour mettre eune fin à tout ça, car voilà cette petite fille qui grandit, via le vieux père et sa jeune mère d'un côté, vla la vieille mère et son jeune mari de l'autre, ils vont bientôt revenir tretous de leux voyages, que leur diras-tu sur leux enfants ? (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  27. La langue de ste petite fille-là a ben profité depuis trois mois, si al croît comme ça en babil encore eun an, alle sera femme devant que d'être grand fille. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  28. Oui, oui, mais vla ste petite fille levée, fais-lui un peu sa leçon avant qu'elle, voye sa mie. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  29. Oui, mais si vous parlez de vôtre mie Toinetre à votre autre mie, elles ne vous donneront plus rien ni l'eune ni l'autre, ni l'eune ni l'autre ne vous donneront rien, je vous l'ai déjà dit. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  30. Et puis, epuis voilà-t-il pas la langue, je vous ai défendu de leur parler de papa ni de maman, car vous êtes une petite bête là-dessus, et vous ne voulez pas me croire quand je vous dis que vous n'avez qu'un papa et qu'une maman. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  31. Et moi je vous dis que j'ai trois papas, tenez je m'en vas vous les compter avec mes doigts, mon papa nourissier et un. (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  32. Hé bien, mais quand ma mie Toinette vient, elle me dit que mon papa est bien vieux, bien vieux, quand l'autre mie vient, elle me dit que mon papa est bien jeune bien jeune, ho un vieux et un jeune ce n'est pas tout de même, c'est donc deux papas que j'ai. (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  33. Ho je vous défends de jamais parler de tout cela, mais voilà cette autre mie, il faut la renvoyer avant que votre mie Toinette vienne, souvenez-vous bien que si celle-ci savait que vous avez une autre mie, elle ne vous donnerait plus rien. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  34. Hé bonjour, Madame, c'est une merveille de vous voir ici, car vous n'y venez que deux ou trois fois l'année. (Acte 1, scène 7, LA NOURRICE)
  35. Hélas je vous apporte une mauvaise nouvelle, le père de Charlotte est mort. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  36. Ça Nourice je vous apporte soixante francs pour un quartier de la pension de Charlotte, où est votre mari pour me faire une quittance ? (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  37. Voici déjà une boîte de dragées, et j'ai encore ici dans ma poche. (Acte 1, scène 8, LA MIE)
  38. Cette mort-là est pourtant une mort pour rire, car il m'écrivit hier, et dans sa lettre il ne me parle point de sa mort. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  39. Laissons la plaisanterie, il y a un mois qu'il est mort. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  40. Cela ne se peut, car j'ai reçu hier une lettre écrite de sa propre main, de sa main tremblante, car depuis soixante-quinze ans il a épousé une jeune femme, la main lui tremble et la tête aussi. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  41. Je vois bien que vous ne connaissez ni le père ni la mère de Charlotte car feu son père ; n'avait que trente ans quand je lui fis épouser une riche veuve qui en avait cinquante. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  42. Je ne connais point ce jeune épouseur de veuves, mais vous connaissez encore moins le père de Charlotte qui est un vieux négociant chargé de biens et d'années qui s'est tourmenté pendant quatre-vingts ans pour vivre à son aise jusqu'à cent cinquante. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  43. Il y a du mal entendu à tout ceci, mais Mademoiselle, ne prenez-vous point cette petite fille là pour une autre. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  44. Mais vraiment c'est moi qui l'ai vu naître, et nous la donnâmes à cette nourrice-ci, parce que notre veuve emmena son jeune mari en Languedoc pour ses affaires. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  45. L'aventure commence à me réjouir, car c'est moi-même qui ai donné cet enfant à la nourrice, quand son père partit il y a quatre ans pour aller faire encore une promenade aux Indes, et il y emmena sa jeune femme parce qu'il est jaloux. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  46. Répondez-moi, Monsieur le nourricier, quand je vins ici il y a quatre ans, trois mois, après que nous eûmes donné à votre femme l'enfant à nourrir, vous me fîtes voir une petite fille qui venait d'avoir la petite vérole. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  47. Environ ce temps-là vous m'en fîtes voir une aussi qui en était toute marquée. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  48. C'est a dire que des deux enfants qui l'avaient eue, il en était mort une. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  49. Je suis au fait, je vois que depuis quatre ans il nous fait croire à chacune en particulier que celle qui reste est la nôtre. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  50. Ô c'est un secret que je ne peux pas dire qu'aux pères et aux mères eux-mêmes. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  51. Je vois bien que nous ne tirerons pas un mot de vérité de ce malheureux là. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  52. Je remonte en carrosse à l'instant, je m'en vais à Paris consulter quelqu'un sur cette affaire-ci, jusqu'au revoir Monsieur le fripon. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  53. Voyez l'effronté aprés avoir tiré double entretien d'un même enfant. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  54. Oui vraiment et je donnerais toutes choses au monde pour qu'elle fut à la Veuve : car ma jeune Maîtresse aurait besoin pour se marier, d'hériter de son oncle, elle serait son héritière unique s'il n'avait point cette petite fille-ci. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
  55. Tu as raison, cela nous donnera le temps de chercher un expédient. (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
  56. Hé Madame, que j'ai de joie de vous revoir après un voyage de quatre ans. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  57. Ma femme les est allé quérir à un Château, d'ici aux environs, c'est que l'y a une Dame qui nous les emprunte quelquefois pour jouer avec. (Acte 1, scène 14, LE NOURRICIER)
  58. Il faut vous avertir, Nourricier, d'une gageure, que mon mari vient de faire contre une veuve, qui est mère de l'autre petite fille, que vous avez ici avec la nôtre. (Acte 1, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
  59. Comme on ne sait de quoi s'entretenir dans ces voitures, après nous être raconté l'histoire de nos familles, nous avons reconnu, que nos deux petites filles avaient été nourries par cette même nourrice-ci ; mon mari, comme tu sais, est entêté de ses idées de sympathie, d'instinct, la veuve est entêtée des mêmes visions ; ils veulent par l'instinct seul distinguer chacun leur enfant, c'est une gageure enfin, ils veulent que sans les avertir, on leur fasse voir les deux petites filles toutes deux ensemble. (Acte 1, scène 14, LE-FEMME-DU-VIEILLARD)
  60. Quand il n'y en a qu'une, la gageure m'embarrasse. (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
  61. Vla l'histoire , Mademoiselle Toinette, vla l'histoire des deux petites filles, et cette histoire-là fait que ma femme ni moi ne savons pu à qui appartient celle-ci ; notre Bailli dit li-même qu'il ne pourrait baillé là-dessus qu'une sentence à croix ou pile, et qu'il faudrait tirer la petite fille, comme la fève au gâteau. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  62. Attends, il faut que ce soit ta femme ; elle donnera mieux le ton à cette nouvelle affligeante, une femme a la feinte et les larmes plus en main, qu'un homme. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  63. Ô ma femme pleure comme eune peinture. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  64. Il crut être mort une fois, parce qu'il avait été le treizième à table, et il soupçonna sa femme d'infidélité, parce qu'il avait renversé la salière, et qu'en rentrant chez lui, il avait vu le croissant à gauche. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  65. Voici le vieillard avec la veuve, je vais instruire ta femme, dis-leur seulement bonjour d'un air triste pour les préparer. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  66. Ce misérable, me venir dire, comme si j'étais mort, cela m'a frappé, il ne faut qu'un mot pour porter malheur ; il y a comme cela des pronostics, ce coquin-là, vous prendre pour ma veuve. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  67. Cela m'a aussi blessé, car le mot de veuve est un coup de poignard pour moi depuis la mort de mon mari. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  68. Ô je gagnerai la gageure, car j'ai un instinct infaillible. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  69. Le mien me ferait discerner entre mille personnes inconnues, non seulement un enfant, mais un cousin, un petit cousin au dixième degré. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  70. C'est un instinct ordinaire ; mais le mien me fait aimer ou haïr par avance ceux qui sont destinés à me faire du bien ou du mal. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  71. Cela est tout commun cela, mais ce qui vous étonnera, c'est que je vois en rêve tous les lundis ce qui me doit arriver pendant la semaine. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  72. Cela ne m'étonne point, mais ce qui va vous surprendre, c'est une de mes cousines, qui mourut paralytique à Paris, j'étais à Lyon, à mesure que la paralysie lui faisait mourir un bras, le mien s'engourdissait : voilà sa jambe morte, la mienne est froide comme marbre, et j'ai vérifié minute pour minute, qu'il me prit un évanouissement dans l'instant qu'elle expira. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  73. C'est une chose triviale, que la sympathie, un de mes amis se maria à Paris, et moi étant aux Indes, au moment de son mariage, je sentis dans le coeur, un épanouissement, une joie ; mais une joie que je ne savais pas d'où cela me venait. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  74. Rien n'est plus ordinaire ; mais ce qui est singulier, c'est qu'à Huilant qu'il meure une personne dans le monde, tous ceux qui sont nés sous la même planète, sentent quelque chose, on n'y fait pas d'attention, parce que cela est imperceptible, mais cela est pourtant vrai. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  75. He bien oui, nous y passons sans le savoir, et cependant j'ai senti une émotion. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  76. J'entends quelqu'un. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  77. Elles sont proches de nous, car je commence à sentir un petit frémissement agréable. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  78. Hélas, j'en eus hier un pressentiment ! (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  79. Voilà justement une dent qui me tomba l'autre jour. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  80. Je suis né sous une étoile bien malheureuse. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  81. C'est un plaisir si vif. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  82. C'est un plaisir pour moi. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  83. Je vous dis moi que vous modériez tous deux la joie que vous avez d'hériter, allez consoler un oncle et une tante qui pleurent à présent de ce qui vous-rejouit. (Acte 2, scène 9, TOINETTE)
  84. Quoique je n'ai point vu ma petite fille depuis le temps de sa naissance, je ne laisse pas d'être fâchée de sa mort, mais je ne veux pas exiger d'Angélique qu'elle paraisse triste d'une chose qui doit la réjouir. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  85. Point de compliments, nous nous aimons trop vous et moi pour nous dissimuler nos sentiments l'une à l'autre, et je me fuis aperçue que Valère vous aime assez pour n'être pas fâché de vous offrir les espérances de la succession d'une tante. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  86. Ah, je vous impose silence aussi bien qu'à elle, je n'aime point à entendre dire des choses qu'on ne pense point, et pour vous dire en un mot mes sentiments, je me console contre mes propres intérêts de n'avoir plus d'enfant, puisque cela peut faire le bonheur d'Angélique que j'aime. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  87. Vla les deux papiers, Mademoiselle Toinette, j'en ai pour les deux petites filles, j'en brûlerai un et je donnerai l'autre à la veuve, pour que... (Acte 2, scène 10, LE NOURRICIER)
  88. Vous m'abandonnez bien vous autres, si depuis le coup mortel que vous m'avez porté, vous deviez bien me venir parler de la petite défunte, et me conter toutes les circonstances de sa mort pour me consoler. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  89. Vous êtes donc bien fâchée, Madame, d'être comme ça orpheline d'eune fille unique. (Acte 2, scène 12, LE-NOURICIER)
  90. Et il ne faut pas que ces autres pères et mères sachent ce quou saurais, ça fait que nous avons dit tout haut que les deux petites filles sont mortes, et li an a encore eune en vie, qui est si gentille, que c'est vous toute moulée. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  91. On leur a ammené un carosse, je pourrai rester ici après eux, et j'emmènerai ma fille, ma chère fille, le gage précieux d'un mari que j'aimais tant. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  92. Je veux m'emporter, ma femme, je veus me mettre en colère, ces canailles, ces misérables, me dire que ma petite fille est morte, et je la viens de voir à une fenêtre au bout du jardin, ils l'ont enfermée dans une chambre pour me la cacher. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  93. Pour qu'on put croire un enfant à vous, il faudrait qu'il eu quinze ans. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  94. Vous voulez avoir un enfant pour vous faire honneur. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  95. Je n'ai point dessein de vous offenser, Madame, mais croyez-moi, vous devez me céder la petite fille, car pour votre honneur aussi, vous ne devez point avoir d'enfant avec un mari de cet âge-là. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  96. Hé mais, puisque je ne savons auquel il est, vous y avez chacun la moitié. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  97. Vos deux petites filles l'eurent qu'on les défigurait l'eune d'avec l'autre, car notre étourdie de servante en les remuant, les broullit toutes deux sans s'en apercevoir, tantia qu'il en mourut eune, ma femme quand ale revit claire ne vit plus sur le visage de l'autre les étiquettes de la ressemblance, pour voir laquelle c'était, et vous même qui ne les avez jamais vues, vous n'y verais goûte non plus. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  98. Ce que je vois clairement, c'est que vous êtes un fripon, et que pour avoir double pension, vous avez caché la chose. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  99. Quel animal, un enfant se souvenir du moment qu'il est né ! (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  100. Ha ha, vous me faites apercevoir que je suis un sot. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  101. Un sot qui a pris l'argent. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  102. Mais, est-ce ma faute, si je suis une bête, je n'y serai pu attrapé, car quand je prendrai deux petites nourissonnes ensemble, je les prendrai mâle et femelle. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  103. Accommodez-vous donc tous seuls, car ni a queune fille à vous tretous , je n'en ai d'autres à vous donner. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  104. Il faudrait des preuves plus sérieuses et plus certaines pour une décision ce cette importance. (Acte 2, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
  105. Entrez toujours, Monsieur, j'ai un mot à dire à mon neveu que je viens d'apercevoir. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
  106. Ce Valère a dans la physionomie quelque chose de funeste pour moi, et le rêve que j'ai fait... mais ne parlons à présent que de la petite filles ; j'en veux voir la vérité. (Acte 2, scène 15, LE VIEILLARD)
  107. Non, Valère, non, je ne puis me vaincre là-dessus, et quelqu'estime que j'aie pour vous, si vous étiez riche, et que je ne la fusse pas, j'aurais peine à me résoudre à vous devoir ma fortune. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
  108. Vos délicatesses m'ennuient, vous avez l'un pour l'autre de petits sentiments délicats, minces, on voit le coeur à travers, raisonnons un peu plus solidement. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  109. Écoutez-moi, l'aventure d'aujourd'hui vous donne occasion d'accorder ensemble la bagatelle et le solide, vous ignorez encore qui de vous deux sera le plus riche, votre sort dépend de ce qui sera décidé sur la petite fille, en attendant la décision vous jouez gros jeu, mais vous avez jeu égal, composez, et promettez-vous l'un à l'autre, que celui de vous deux qui aura une succession, la partagera avec ce qu'il aime, quelque chose qui arrive vous n'aurez lien à vous reprocher. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  110. Je vois encore un grand obstacle, c'est le jalousie bigeare que mon oncle a conçus contre vous. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
  111. Il n'y a point de chimère ; car en dormant je vous vis comme je vous vois vous promenant avec un jeune homme dans un bois. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  112. C'est donc-là ce qui vous fit réveiller comme un furieux. (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  113. Que celle d'un songe. (Acte 3, scène 3, TOINETTE)
  114. Mais ce n'est pas tout ; car je vis dans ce même songe, un lion et un chat noir, et Nostradamus dit, que quand le lion et le chat, j'ai oublié la centurie, mais il est clair qu'elle a été faite pour moi, car un lion, c'était en arrivant à lion, et un chat, c'est une trahison de femme, il ne faut point ; hausser les épaules, car le lendemain, je fus tout étonné que Valère ressemblait à se jeune homme qui était avec vous dans ce bois. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  115. La nourrice et le nourricier nous vont amener la petite fille, je vous sait bon gré d'avoir imaginé le premier un moyen sûr d'éviter un procès où les Juges seraient fort embarrassés. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  116. Oui Toinette, j'ai imaginé un moyen sûr pour connaître quelle est la mère de la petite fille. (Acte 3, scène 4, LE VIEILLARD)
  117. Nous nous en tiendrons au jugement d'un juge infaillible, c'est l'instinct naturel qui se trompe moins que tous les raisonnements, et que la raison même. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  118. Oui et après, tout ce qu'a dira sera vrai, car j'en ai tant vu comme ça à Paris des petites filles aux enfants trouvés, qui disent, vla papa, vla maman, et ils n'en manquent pas un, cela est admirable. (Acte 3, scène 5, LE NOURRICIER)
  119. Vous êtes une petite sotte, voilà votre père. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  120. Ah la petite malheureuse, c'est une petite fille ramassée, je vous la laisse Monsieur, je vous la laisse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  121. Écoute Nourricier, si tu veux gagner de l'argent, il n'y a qu'un mot, j'ai à présent cette petite fille-là en horreur, il faut que tu rendes témoignage qu'elle est à la Veuve, et qu'elle n'est point à moi. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  122. Hé mais Monsieur, si vous le voulez je ferai qu'à n'y sera pas, et qu'on verra ça clair comme si il faisait clair de lune. (Acte 3, scène 8, LE NOURRICIER)
  123. Ah Toinette je suis désolée de toutes les manières, voilà mon oncle entêté d'une jalousie si violente, qu'il veut absolument se séparer d'avec sa femme, elle est outrée de désespoir, elle appris mes intérêts avec tant de générosité, que je suis touchée de son malheur, autant qu'elle même, mon oncle est un homme à ne revenir jamais de ses soupçons, ah ma pauvre Toinette il ne reviendra jamais, non plus que de la haine qu'il a conçue contre Valère. (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  124. Je viens voir Madame si vous voulez que nous fassions un accommodement avant que de nous quitter. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  125. Il faut emmener avec nous à Paris le nourricier, la nourrice et la petite fille, et nous choisirons un arbitre, un homme de tête. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  126. Ni a que faire d'aller à Paris pour chercher un homme de tête, vla-t-il pas la mienne, je vas vous arbitrager tout seul, comme si j'étais quinze. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  127. J'y consens, mais pour punir ce maraud de nourricier, qui nous a attrapé, il payera les frais de la noce car nous souperons chez lui. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  128. Jeun n'est pas niais. v.1 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  129. Jeun n'est pas niais. v.5 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  130. Jeun n'est pas niais. v.9 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)

LE FAUX SINCÈRE (1731)

  1. Toujours même gaîté, mais un peu plus d'amour. v.2 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  2. La crainte d'un tuteur. v.9 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  3. Quelqu'un vous céderait pouvant vous posséder ! v.18 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  4. Laissons mes charmes un moment, v.21 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  5. Lui d'un ton brusque et franc vous répondra de même. v.32 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  6. Consultons ma commère, et l'une et l'autre fille. v.35 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  7. Ah l'aimable famille et charmante union ! v.41 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  8. Comptez-vous qu'elle n'ait aucun engagement ? v.45 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  9. Ma soeur aimer ! Ma soeur ! Elle est d'une indulgence... v.47 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  10. Pour l'une de vous deux votre mère, je pense, v.48 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  11. Elle forme un projet. v.53 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  12. Que de trouver quelqu'un qui la flatte sans cesse v.55 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  13. Sous le jeu d'un censeur celui d'un complaisant. v.69 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  14. Il n'est point flatteur, non, c'est un ton différent. v.70 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  15. Quand il vous croit en garde, il se découvre un peu v.73 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  16. Il exprime pourtant, il marque un caractère. v.79 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  17. Comme un fin courtisan fait sur la probité : v.82 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  18. Qui dit vrai trente fois pour pouvoir mentir une v.83 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  19. Dans une occasion qui fasse sa fortune : v.84 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  20. Ma soeur vient m'embrasser après un mois d'absence. v.87 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  21. Marque d'un coeur tranquille. v.90 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  22. Quel plaisir d'animer une soeur indolente ! v.108 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  23. À son départ, ma soeur, tu fus un peu jalouse, v.112 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  24. Un peu fâchée, ayant droit d'aînesse sur moi, v.113 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  25. Qu'un tuteur opulent me préférât à toi. v.114 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  26. Je n'en ai, je te jure, aucune jalousie. v.115 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  27. Il ne veut après tout qu'une femme, un ménage. v.119 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  28. Un homme âgé se plaît dans la tranquillité. v.125 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  29. Un coeur, comme le sien, fait pour l'indifférence. v.131 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  30. Chacun sait que le tien est pétri d'indolence, v.132 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  31. Le coeur change en un jour. v.134 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  32. Et moi, j'aime un homme charmant v.142 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  33. Lorsque je me suis mise une heure à la fenêtre ; v.147 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  34. Ma soeur, qu'il est charmant ! C'est un malheur pour toi... v.149 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  35. Toi, d'un autre côté restant chez ta parente, v.152 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  36. Dont en huit jours j'ai fait un véritable ami. v.154 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  37. Un ami véritable en huit jours ! v.155 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  38. Si j'étais plus jeune ah !... pour lui j'aurais des yeux. v.177 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  39. Oui. Double union parfaite. v.192 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  40. Hors qu'il n'a point d'esprit, c'est un homme parfait. v.222 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  41. Il faut de son amour une preuve certaine. v.227 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  42. Peu ! C'est un pis-aller pour celui qui n'a rien. v.234 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  43. D'ailleurs depuis un temps il a moins de tendresse. v.235 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  44. Nous avons grand besoin et de l'une et de l'autre. v.244 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  45. Deux raisons, est-ce trop contre un amour maudit, v.245 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  46. Tous ces jeunes amants ont acquis l'art de feindre v.247 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  47. D'un certain air aisé, naïf, sans se contraindre, v.248 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  48. Qu'en voyant un amant on ne sait ce qu'on voit. v.250 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  49. Est moins vif, j'en conviens. Il prend un autre ton, v.253 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  50. Un amour mitigé, mélangé de raison. v.254 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  51. Il affecte un amour au vôtre tout semblable, v.256 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  52. Comme je ne suis plus dans la grande jeunesse, v.259 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  53. Il vient. Est-ce l'air, dites, d'un homme franc ? v.261 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  54. Il vous a dit tantôt que pour un sien ami v.265 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  55. Observez-le un moment, car il ne nous voit pas ; v.273 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  56. Je l'observais hier chez nous dans un passage, v.275 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  57. Une noirceur couvrait et fermait son visage. v.276 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  58. C'est comme un rideau noir qu'il tire... v.278 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  59. Monsieur Franchard demande un peu de patience, v.279 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  60. Quoique je n'aie pu lui parler qu'un instant, v.281 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  61. À tout l'esprit du monde, un trait naïf, sincère. v.288 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  62. Avec pareilles gens je me sens une joie... v.292 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  63. Je suis pourtant en garde un peu contre son zèle. v.300 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  64. Je me défie un peu d'un amant assez sage v.303 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  65. Chacun leur croit le faux des jeunes emportés v.306 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  66. Dont la tendresse n'est qu'une brusque folie ; v.307 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  67. À mes discours, Marquise, un ridicule tour. v.325 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  68. Mais on peut sensément traiter un mariage. v.327 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  69. Dire qu'à la jeunesse il me faut renoncer ? v.330 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  70. Oui. D'une façon nouvelle : v.331 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  71. C'est une flatterie, oui, je la soutiens telle : v.332 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  72. Je n'ai qu'un mot à dire, et vous pouvez m'attendre. v.344 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  73. Ce n'est qu'un pis-aller depuis mon aventure. v.352 (Acte 1, scène 8, LE-CHEVALIER)
  74. Quel bonheur d'y trouver une riche alliance ! v.355 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  75. Rapin, fils d'un marchand, pour eux j'eusse été bon ; v.357 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  76. Mais avec la Marquise ayant pris un beau nom, v.358 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  77. Puisque Monsieur Franchard me croit un vrai Valère, v.360 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  78. Ils n'ont qu'une chanson qu'ils répètent sans cesse. v.369 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  79. Je vous suivais de loin dans un profond silence, v.377 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  80. Un entre autres, monsieur, qu'un Rapin à Ligourne... v.381 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  81. Je me vois sur le corps un Chevalier Valère, v.386 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  82. Qui chargé d'un pouvoir d'un Rapin héritier, v.387 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  83. Comment un Chevalier ?... v.388 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  84. Je punis l'importun en le faisant attendre, v.393 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  85. On ne peut un moment... v.401 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  86. Enfin par un bonheur extrême, v.402 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  87. Un bureau de tabac et cinq ans d'opulence, v.409 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  88. D'un homme sociable auraient-ils fait un fat ! v.411 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  89. Par un demi coup d'oeil sur vous de haut en bas ; v.419 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  90. Et laissant échapper une joie indiscrète, v.422 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  91. Comme une ancienne amie et voisine... v.424 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  92. D'une Marquise, moi, je suis compagne presque. v.425 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  93. Des Indes il me vient un million peut-être, v.429 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  94. Par un Monsieur Franchard, qu'ici tu peux connaître. v.430 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  95. Hélas ! J'en ai trop d'un, Laurette, dont j'enrage : v.437 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  96. Mais moins nobles un peu, quoique du même bois. v.440 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  97. Deux mille ans changent bien l'état d'une lignée. v.441 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  98. Certain Jean cru défunt jadis, et mon cousin v.444 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  99. De Caen en sept cent un sortir dès son enfance ; v.445 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  100. Rapin est un nom pauvre, et selon l'opulence v.453 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  101. Et dans mon surtout brun enveloppé, je reste. v.457 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  102. Je vais guetter un homme... v.460 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  103. Et j'en quitte un aussi, v.460 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  104. Un Chevalier Valère à Rapin s'intéresse ! v.465 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  105. Quoi suis-je homme à vouloir une aveugle tendresse ? v.490 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  106. Car enfin... Attendez. Quelqu'un m'a dit, je crois, v.512 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  107. Sur cet article j'aime un peu trop qu'on me loue ; v.514 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  108. Aucuns par vanité veulent paraître francs, v.516 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  109. Un peu de bien de moi, comme j'en dis le mal. v.519 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  110. Sur quoi l'on glose un peu, c'est ma fille cadette. v.522 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  111. De voir celle qu'ici chacun me peint charmante : v.526 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  112. Pour un objet, par vous, par vos récits connu, v.528 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  113. Et je la vois en vous comme dans un miroir. v.532 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  114. Un certain... v.536 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  115. C'est-à-dire à peu près ; car elle a la jeunesse : v.537 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  116. Vous verrez dans ma fille un éclat, des brillants... v.540 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  117. Je crois que dans un sens... v.549 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  118. Dans un sens... v.549 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  119. Sans aucun risque après on se laisse charmer. v.556 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  120. Vous l'allez voir bientôt, restez un moment là. v.568 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  121. En un mot se parer, c'est imposer aux yeux, v.576 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  122. C'est ajouter un faux au vrai de la nature, v.577 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  123. Et c'est presque un mensonge enfin que la parure. v.578 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  124. Mais c'est un beau défaut que la force d'esprit. v.580 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  125. Pour un certain Rapin, m'a dit là mon caissier, v.588 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  126. Un mot m'échappera, j'ai peu de retenue. v.597 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  127. En un mot comme en cent, de ces deux filles-ci, v.611 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  128. L'une est ce qu'il me faut, mais l'autre l'est aussi ; v.612 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  129. Le teint ou blanc ou brun, la tête ou noire ou blonde, v.622 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  130. Mais d'un autre côté le moyen de changer ? v.636 (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
  131. Le moyen de trouver une défaite adroite, v.637 (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  132. Car on rabat toujours d'un objet trop vanté, v.652 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  133. C'est ici qu'il serait permis de feindre un peu ; v.659 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  134. Car je vais vous déplaire en faisant un aveu... v.660 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  135. Je tâche à démêler la cause d'un effet v.663 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  136. Qui n'est pas naturel, car je vois un objet v.664 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  137. Mais j'ai du rendre un compte exact de ma froideur. v.684 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  138. L'un et l'autre est surpris d'un amour imprévu. v.703 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  139. Votre froideur pour moi n'est qu'une feinte habile ; v.709 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  140. Vous craignez que ce soit un obstacle pour vous. v.712 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  141. Dès qu'elle se déclare en un sens je l'excuse. v.722 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  142. Quand on se haïrait, chacun suivant sa pointe, v.725 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  143. L'aînée est donc pour vous, c'est une affaire faite. v.734 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  144. Et confondre et punir le Chevalier Valère. v.756 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  145. Ah ! S'il faut qu'une fois la Marquise s'explique v.759 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  146. Préviennent le danger d'un silence équivoque, v.779 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  147. Qui couve le venin d'un soupçon réciproque. v.780 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  148. Tout dire c'est souvent une indiscrétion. v.798 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  149. Aux pupilles laisser chacune leur amant : v.810 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  150. Parlez, il vaut bien mieux ménager un accord. v.813 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  151. Afin que parlant trop à l'envi l'un de l'autre, v.819 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  152. En cela vous avez un de ces grands talents v.821 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  153. Font briller leur esprit en l'air sur une affaire, v.824 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  154. Je vous fais un aveu lorsque j'y suis contrainte. v.831 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  155. Un éclaircissement les doit instruire à fond v.837 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  156. Peut-on trop mépriser, trop haïr un coeur double. v.843 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  157. Mais dans un autre sens je puis dire, Marquise, v.848 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  158. Je ne répondrai pas un mot. v.854 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  159. Moi, qui reçois une offense ? v.856 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  160. Qu'il vous faudrait quelqu'un pour vous justifier. v.858 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  161. Oui : que chacun redise v.860 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  162. L'une à l'autre, sans moi vous me justifierez. v.862 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  163. Vous vous moquez d'oser tenir un tel langage. v.867 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  164. Lorsque par un solide et sensé mariage, v.868 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  165. Un établissement. v.872 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  166. Mes termes, s'arranger, un établissement, v.873 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  167. Qu'un instant m'a changé. Tantôt j'ai dit j'épouse ; v.883 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  168. Qu'un arrangement seul entre nous arrêté v.886 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  169. Vient troubler en un jour tous mes arrangements, v.889 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  170. Mais votre amour subit fait du moins un ingrat, v.894 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  171. Mais cet aveu doit faire un autre effet sur moi. v.905 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  172. Il peut l'être, il est vrai, je vous cède en jeunesse : v.907 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  173. Ah ! Monsieur, apprenez un succès qui m'enchante. v.919 (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  174. Quand ils ont dit d'amour une parole ou deux, v.926 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  175. Parce qu'elle aimait elle, étant jeune, aisément : v.929 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  176. Mais vous êtes un homme, ainsi donc je m'étonne v.932 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  177. Oui, j'entends un carrosse, v.936 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  178. Je regarde, et j'en vois descendre un plumet noir, v.937 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  179. Ou d'une autre couleur, je n'ai pas bien pu voir. v.938 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  180. Un vrai Valère ici ! Ce nom seul me dérange. v.944 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
  181. Qu'un pareil commerçant ait le pas dans l'histoire v.955 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  182. Appauvrit les humains ; au lieu qu'un commerçant v.957 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  183. L'une de Provence. v.970 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  184. Comtes, Barons, Marquis, en un mot bien titrés. v.978 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  185. Très commune noblesse est celle de mes pères, v.980 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  186. Gens simples, gens unis, ils étaient tous Picards. v.981 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  187. Race féconde ! Ainsi dans l'univers épars v.982 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  188. Pour la succession d'un feu Rapin... v.993 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  189. Monsieur parle pour un, vous pour un autre aussi. v.997 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  190. C'est un Rapin pour qui par bonté je me mêle, v.1000 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  191. Un pauvre diable... v.1001 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  192. Il faut chez nous un gendre en tout franc, clairement. v.1005 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  193. Chacun a son Rapin. v.1008 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  194. Que mon ami Rapin est un homme existant. v.1010 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  195. Cela me rend muet, moi, qui suis simple, uni. v.1030 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  196. Simple, uni ! Mais de vous je ne dis pas de même. v.1031 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  197. D'un côté vous aimez Angélique. v.1032 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  198. De l'autre une Marquise ; en amour ce sont deux. v.1033 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  199. D'accord, un esprit lent plus sûrement décide, v.1048 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  200. L'essentiel ; ces mots sont d'un homme grossier. v.1057 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  201. Une âme sans amour a plus de fermeté, v.1065 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  202. Nous nous ressemblerons encore sur un point. v.1078 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  203. Aucune aigreur... v.1080 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  204. J'aime mieux même un homme après l'avoir fâché. v.1081 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  205. Se fâcher tout d'un coup, puis pardonner d'abord. v.1086 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  206. J'en conviens avec vous, tous deux faits l'un pour l'autre. v.1088 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  207. Je m'attends que quelqu'une au moins m'épousera, v.1101 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  208. Et la mère et l'aînée ayant leur voix chacune, v.1111 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  209. J'ai calculé cela, ce sont deux voix contre une. v.1112 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  210. Une, et deux soeurs ; comment voulez-vous que l'on fasse ? v.1115 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  211. J'en vois une, en chassant un Chevalier trompeur. v.1117 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  212. Et quelquefois un rien confond un homme habile. v.1120 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  213. Qu'il n'est point Chevalier, qu'il a pris un faux nom. v.1122 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  214. Fort bien : mais nous avons une autre épreuve à faire, v.1124 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  215. Beaucoup plus simple encor, un seul mot suffira. v.1125 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  216. Ah s'il ne faut qu'un mot, tant mieux, on le dira. v.1126 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  217. On est un affronteur. v.1132 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  218. Un mot vaut mieux ici que tant de verbiage. v.1139 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  219. On demande toujours pour faire un mariage, v.1140 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  220. L'usage n'en fait point un cas de conscience : v.1148 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  221. De briller sur le fond d'une somme empruntée, v.1151 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  222. D'affirmer franche et quitte une terre endettée ; v.1152 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  223. Il faut vous faire au juste un état de mon bien. v.1157 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  224. Mais quoi, vous citerai-je ici, comme un bien clair, v.1161 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  225. Mais un bien en litige au fond est-il mien ? v.1165 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  226. Je vous attends, monsieur, contre un second Valère, v.1175 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  227. Ma maîtresse vous cherche, elle est dans une joie... v.1184 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  228. Sans rancune, monsieur. v.1193 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  229. C'est là qu'il faut aller : et non pas vers un homme... v.1200 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  230. Vous, qui devez jouir d'un tranquille bonheur. v.1213 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  231. Exagéré l'amour d'une façon trop forte ? v.1231 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  232. Car d'un objet brillant la présence transporte. v.1232 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  233. Un homme toujours vrai doit-il exagérer ? v.1233 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  234. Dans votre bouche un vif et violent amour ; v.1245 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  235. Est-ce à dire qu'il perd sa force en moins d'un jour ? v.1246 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  236. Quelqu'un m'a dit, v.1253 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  237. Que j'aimais un peu moins, c'est qu'effectivement v.1257 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  238. Une bouche agréable, un son de voix impose, v.1259 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  239. Ainsi par un contrat j'aurais pleine assurance v.1275 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  240. Est-ce inconstance, Hélas ! Qu'un retour de raison ? v.1277 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  241. Pour passer finement d'un amour ralenti v.1281 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  242. Et s'il est faux, je dois rompre avec un trompeur. v.1294 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  243. Demande du secours en un besoin pressant. v.1318 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  244. Tout ainsi que l'argent pour rendre un nom illustre, v.1319 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  245. Quoique notre nom brille, il a plus d'une face. v.1323 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  246. En la vie une fois ne pourrai-je pas me taire ? v.1335 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  247. Entrailles ! C'est faiblesses à gens d'un certain nom. v.1346 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  248. Un seul mot, mon nom seul, vous touchera le coeur. v.1349 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  249. Quand je crois toucher tout, je vois revivre un homme, v.1359 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  250. Qu'elle veut un éclaircissement. v.1390 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  251. Évite un entretien qui pourrait te confondre ; v.1392 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  252. Je veux sur la Marquise une réponse claire. v.1426 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  253. Un peu de retenue. v.1437 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  254. Et qu'un homme reçoit avec indifférence ; v.1442 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  255. Disait-elle, d'un ton... d'un ton à pierre fendre. v.1446 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  256. Lui d'un air rebutant... v.1447 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  257. Me donner pour les biens un mépris héroïque ! v.1473 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  258. L'un et l'autre venant d'un rejeton cadet, v.1483 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  259. Que chacun fût l'aîné par quartier, par semestre. v.1489 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  260. Pourquoi mettre les biens d'un cadet en séquestre v.1490 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  261. Dans les mains d'un aîné dont on attend la mort ? v.1491 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  262. La loi fait qu'un cadet la souhaite. A-t-il tort ? v.1492 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  263. Parce qu'un an plutôt il arrive en ce monde. v.1494 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  264. Est-ce une hôtellerie en pays ennemi ; v.1496 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  265. N'offrons point à ses yeux un bonheur qui l'offense. v.1502 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  266. Voilà bien des bonheurs, madame, en moins d'un jour ; v.1519 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  267. À ces tendres amants, contre un trompeur habile. v.1522 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  268. Leur rend-il vraisemblable un tel événement ? v.1532 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  269. Qu'une succession... v.1535 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  270. Un éclair qu'il faut suivre ; v.1537 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  271. Je connais un Rapin déjà, je vous le livre. v.1538 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  272. Tu connais un Rapin ? v.1539 (Acte 5, scène 4, MARIANE)
  273. Pour hériter d'un oncle il est ici venu. v.1540 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  274. Ceci cache un complot. v.1542 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  275. Ce Rapin doit connaître un de ces deux parents. v.1543 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  276. Il ressemble un peu trop à celui qu'on affecte, v.1550 (Acte 5, scène 5, LAURETTE)
  277. Qu'un défit d'obliger les filles et la mère : v.1553 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  278. Un dépit vif ne fait que suspendre l'amour, v.1555 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  279. Mais un juste mépris le guérit sans retour. v.1556 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  280. Moi, je n'espère rien d'une aveugle tendresse ; v.1558 (Acte 5, scène 6, LAURETTE)
  281. Je veux en ce moment un écrit qui m'assure v.1562 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  282. Eh non. Un autre soin me presse. v.1566 (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  283. C'est un petit secret qui roule sur un fait... v.1571 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  284. C'est ici de secrets une fuite. v.1578 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  285. Vous saurez tout un jour. v.1579 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  286. D'un cousin Chevalier, eh bien c'est celui-là, v.1584 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  287. C'est un bon coeur de fille, elle est sage et prudente. v.1590 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  288. Vous allez terminer une important affaire, v.1594 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  289. D'un fait rare et plaisant qui peut vous consoler. v.1599 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  290. Car si vous n'estimez en moi qu'un nom brillant, v.1628 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  291. En sorte que le fils d'un marchand... v.1633 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  292. Veux qu'en France être fils d'un marchand, soit roture v.1638 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  293. Premièrement l'usage à plus d'un Officier v.1643 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  294. J'eus contre un capitaine une sanglante affaire, v.1646 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  295. Une affaire d'honneur ; il faut cacher son nom, v.1647 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  296. Au fond un nom n'est rien, un nom n'est à personne ; v.1650 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  297. S'appropriant le nom d'une terre, d'un fief. v.1652 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  298. Un nom n'est rien qu'un mot. v.1654 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  299. Un mot. v.1654 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  300. Un tel est un tel, c'est un signe seulement. v.1655 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  301. Vous : mais monsieur Franchard d'une façon grossière, v.1657 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  302. Qu'il a pris un faux nom. v.1666 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  303. L'usage n'est qu'un signe, et... v.1667 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  304. Quoi prendre un nom faux. v.1667 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  305. Non pas, car c'est comme une terre. v.1669 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  306. Du moins je parle, moi, tout seul l'un après l'autre. v.1673 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  307. Prenez un ton plus doux. v.1674 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  308. Chacun à la sienne. v.1682 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  309. Vous avez un esprit brusque, lourd et grossier ; v.1684 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  310. Qui disent que l'on voit un vieux air tendre en vous. v.1692 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  311. Oui, chacun a la sienne, v.1693 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
  312. Chacun a sa faiblesse, excusez donc la mienne. v.1694 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  313. L'une en lui nuit à l'autre, en prenant le dessus. v.1696 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  314. En moi noble fierté, vertu dans un guerrier, v.1699 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  315. On s'étourdit l'un l'autre. v.1710 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  316. Est médiocre au fond, un son de voix impose. v.1725 (Acte 5, scène 11, ANGÉLIQUE)
  317. Je comprends que chacun n'a fait que me jouer, v.1727 (Acte 5, scène 11, LE-CHEVALIER)
  318. Il prend un ton léger, naturel avec moi : v.1740 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  319. C'est un crime réel que tromper une femme. v.1750 (Acte 5, scène 11, LAURETTE)
  320. Chacun me juge ici selon son intérêt. v.1756 (Acte 5, scène 12, LE-CHEVALIER)
  321. Trouvons un juge sûr de ma franchise extrême. v.1757 (Acte 5, scène 12, LE CHEVALIER)
  322. Vous avez-là, monsieur, un mauvais juge. v.1759 (Acte 5, scène 12, LAURETTE)
  323. Un gendre chasse l'autre. v.1760 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR-FRANCHARD)
  324. Ah : Je n'ai qu'un chagrin, v.1763 (Acte 5, scène 13, ANGÉLIQUE)
  325. C'est d'avoir un instant refusé votre main, v.1764 (Acte 5, scène 13, ANG?LIQUE)
  326. Voilà ce qui s'appelle un caractère aimable. v.1770 (Acte 5, scène 13, DORANTE)
  327. Se couvrant d'un air franc comme d'un bouclier, v.1783 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  328. Tiennent du moins un peu de notre Chevalier. v.1784 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)

LE FAUX HONNÊTE HOMME (1703)

  1. Oui Frosine, oui, Monsieur Ariste est un vrai homme d'honneur. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  2. Je conviens que feu votre mari s'en était coiffé un peu avant sa mort ; mais ce n'est pas là une preuve pour moi ; je vous demande quelque autre preuve convaincante. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  3. Ah, c'est ce qui s'appelle un vrai homme d'honneur. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  4. Redites-le-moi encore une fois, et je n'en croirai rien. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  5. J'ai toujours eu pour lui une antipathie, une aversion. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  6. Sa probité est bien bâtie, bien sur ses jambes : je ne m'étonne plus que vous n'ayez en lui une confiance aveugle, l'amour joint à votre opiniâtreté naturelle, ô que cela va faire un bel entêtement. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  7. Vous n'êtes pas de ces opiniâtres qui s'emportent quand on les contredit, vous écoutez les sentiments des autres, avec une patience, une douceur : vous dites le vôtre avec une modestie... mais l'opinion va toujours son train. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  8. C'est toi qui es une opiniâtre ; car comment peux-tu connaître Monsieur Ariste, toi qui n'es ici que depuis huit jours, ni ma nièce non plus ? (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  9. Votre nièce et moi nous n'en parlons que pour votre bien : nous sommes au désespoir que votre mari soit mort éloigné de vous dans un voyage ; s'il était mort ici, nous aurions pu nous faire laisser cette succession-là, et nous en aurions mieux usé avec vous, que Monsieur Ariste n'en usera ; nous n'aurions gardé qu'un petit bien honnête, pour nous marier honnêtement. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  10. Elle me rebat aussi les oreilles de ces morales ; mais comme je n'envisage point sa retraite avec les yeux d'une tante qui veut se marier, je crois tout le contraire de ce qu'elle me dit. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  11. Je vous avais dit, ma tante, que je ne partirais pas sitôt : mais j'ai peine à rester longtemps en même logis avec un homme qui emporte toute une succession que je pouvais espérer légitimement : j'avoue que Monsieur Ariste me fait peine à voir ici, souffrez que je me retire. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  12. Être née avec une antipathie pour les engagements de coeur ; toutes les femmes de notre famille sont insensibles. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  13. Çà il faut que j'entre pour un moment dans l'appartement de la Marquise. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  14. Elle me demande Monsieur Ariste pour être arbitre dans une affaire : je ne suis pas la seule qui aie confiance en lui. (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  15. Je vais voir un peu cela. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  16. Enfin Mademoiselle, voilà Monsieur Ariste héritier unique de votre oncle, vous n'avez plus nulle espérance, rien ne vous retient plus à Paris, grâces au Ciel : savez-vous que ce dernier malheur est une espèce de bonheur pour vous et moi qui voulons haïr le monde ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  17. Il y a si longtemps que nous nous exhortions l'une l'autre à mépriser les établissements mondains. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  18. Oh qu'oui, nous avons toujours regardé le mariage comme un malheur : je vous félicite de n'avoir pas le moyen de vous rendre malheureuse. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  19. Il est bon d'en parler, car nos résolutions sont faibles, et quand ce n'est qu'à force de raisonnements forts qu'une femme a de la force, il faut qu'elle parle sans cesse pour se fortifier le coeur. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  20. Non vraiment : que feriez-vous à Paris ; vous n'avez ni vanité, ni coquetterie ; vous n'êtes ni joueuse, ni musicienne ; vous ne serez jamais solliciteuse de Juges, ni marieuse du quartier : et pour conter des nouvelles, babiller, et médire un peu, vous aurez cela en retraite tout comme en plein monde. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  21. Quelque bonne amie que vous laissez ici, vous en ferez quelque autre là-bas ; perdre l'amitié d'une femme, et gagner celle d'un autre, ce n'est rien perdre, ni rien gagner. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  22. Les vieillards sont ennuyeux, les hommes raisonnables ne réjouissent guère, pour les jeunes gens je ne vous en parle point, car vous les haïssez. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  23. À propos de haïr les jeunes gens ; il me vient une pensée. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  24. Valère est un jeune homme, comme vous savez, n'est-ce point pour éviter le chagrin de le voir, que vous précipitez votre départ ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  25. Il est prudent votre départ ; car un jeune homme, et une jeune fille aimable qui logent sous un même toit sont assez malheureux quelquefois pour se rencontrer. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  26. Ces petits visages-là s'impriment quelquefois en un clin d'oeil. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  27. Moi, qui vous parle je n'ai quasi pas vu un certain valet de chambre de Monsieur Ariste, qu'on nomme Flamand. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  28. Ariste est doucereux, fade ; celui-ci est brusque piquant, des manières grossières, il paraît même un peu dur, mais dans le fond c'est la meilleure âme... (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  29. Avant de vous répondre, Madame, que je vous fasse une question, me haïssez-vous autant que vous me haïssiez autrefois ? (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  30. Vous ne m'aimiez guères, quand vous me fîtes un passe-droit pour épouser le défunt ; on dit que vous en allez encore épouser un second : combien me ferez-vous passer encore de maris sous la moustache. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  31. Une haine sincère a son mérite ; mais j'aimerais mieux de l'amour : venons au fait. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  32. En débarquant à Marseille, j'appris que mon ami s'y mourait, j'y cours, je trouve le mourant investi de quelques amis de voyage, de quelques héritiers, et autres corsaires qui vont en course, sur ceux qui meurent sans enfants ; il a tout donné à un ami, me dit-on, cela me mit en colère. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
  33. Pas autrement bon, je suis un peu rancunier, et l'air marin m'a rendu l'air féroce. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  34. Cependant je suis chargé d'un dépôt, pour le remettre entre les mains de Monsieur Ariste, je ferai mon devoir, je souhaite qu'il fasse le sien. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  35. Non, vous dis-je, je veux lui parler seul, pour sonder le gué, et tâter un peu sa probité. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  36. Frosine, comme j'ai vu la Marquise une fois ou deux chez ma tante, je crois que la bienséance veut que je la voie avant de partir. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  37. La Marquise est une réjouie, une folle qui n'aime qu'à rire, une babillarde qui ne vous parlerait que du plaisir qu'elle a de marier son fils... Vous ne devez plus penser qu'à partir. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  38. Je veux pourtant tâcher de travailler pour vous, et je vais m'éclaircir avec le Capitaine d'une pensée, qui me roule dans la tête depuis hier. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  39. Je serai aujourd'hui de toutes les parties de plaisir ; je me sens d'une joie, d'une gaîté... (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  40. Mademoiselle, je ne vous voyais pas là, je suis bien affligée d'une nouvelle qui m'est revenue. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  41. Par exemple : un mari est plus qu'un oncle, je me suis pourtant consolée d'être veuve ; il n'y a que manière d'envisager les choses. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  42. Le veuvage est un sujet de tristesse, quand on y voit un mari perdu ; voyez-y la liberté trouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  43. Elle n'avait point de tête, point de conduite, car elle a mangé tout son bien et le vôtre : avec cela elle ne laisse pas d'avoir une espèce d'économie ; elle savait ménager le temps pour les plaisirs, elle les arrangeait si justes et si serrés, qu'elle ne laissait pas un moment de vide pour les occupations chagrinantes ; pas un moment pour ses affaires, ni pour son mari. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  44. Oui, j'allais me désennuyer en ville, pendant que Monsieur Ariste terminera une affaire importante que j'ai. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  45. Regardez-le un peu, Mademoiselle. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  46. A-t-on jamais été si triste, un jour de noces, quand il serait au lendemain ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  47. Mais Madame ; vous ne m'avez averti qu'hier de ce mariage, vous voulez le terminer aujourd'hui ; cela est un peu précipité. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  48. D'accord, mais je m'aime beaucoup aussi ; et cette affaire me débarrasse d'un fils unique, sans qu'il m'en coûte rien, Mademoiselle. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  49. C'est une occasion admirable. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  50. Retranchons ce mais-là ; tu connais mon humeur, et tout en riant, je mettrais mon bien à fonds perdu : j'ai besoin d'un gros revenu pour vivre ; les plaisirs sont si chers à Paris : je n'en sais qu'un à bon marché, c'est de médire du tiers et du quart ; ce plaisir-là ne coûte rien, aussi je m'en donne. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  51. On nous a dit ce matin, Mademoiselle, qu'un oncle vous a déshérité, quelle injustice ! (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  52. Je ne connais d'établissement avantageux que ceux qui sont fondés sur l'union des coeurs. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  53. La mienne n'est point aveugle, et je vois dans celle que j'aime un mérite brillant, et une raison solide. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  54. Finissez de grâce : je m'aperçois qu'insensiblement vous me faites votre confidente, vous ne m'avez demandé qu'un conseil, je vous le donne. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  55. Je suppose, si vous voulez, qu'elle vous estime : c'est pour cela qu'elle doit craindre les soupçons et les froideurs qui suivent d'ordinaire un mariage inégal. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  56. Vous m'avez trop fait voir vos sentiments, connaissez aussi les miens ; mon coeur est incapable de tendresse, une simple estime que je ne puis vous refuser, ne contenterait pas un coeur aussi passionné que le vôtre. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  57. Ne me donnez point le chagrin mortel d'avoir causé la ruine... d'un homme dont le mérite... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  58. Vous serez plus heureux avec une personne riche, et puisque ma fortune... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  59. Vous voyez qu'un oncle injuste... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  60. Je me doutais bien qu'à force de se fuir l'un l'autre, ils se rencontreraient bientôt. (Acte 1, scène 9, FROSINE)
  61. Rompons un mariage cruel, où je ne consentirai jamais. (Acte 1, scène 9, VALÈRE)
  62. Bon voici justement le valet d'Ariste ; il ne me cachera rien ; c'est un bon enfant ; un bon benêt. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  63. J'ai là un serviteur bien affligé. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  64. Mon Maître rêve jour et nuit, pour attraper une certaine perfection, qu'il appelle de la pr... probité ; l'y voilà venu à la fin, mais il est l'unique, et il le dit lui-même ; non, dit-il, il n'y a plus de probité aux hommes, et le genre humain... le genre humain. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  65. Le genre humain est un fripon. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  66. Mais dis-moi un peu, ton maître, qui est si savant en perfection, te paye-t-il bien tes gages ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  67. Il ne me paye point, mais c'est pour mon bien, car il veut me faire ma fortune tout à la fois : l'humeur de mon maître, c'est pour les grandes générosités. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  68. Et en a-t-il déjà fait quelqu'une ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  69. Dis-moi un peu flamand, comment ton maître s'est-il introduit dans cette maison-ci, par exemple ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  70. Je m'en vais te le dire ; c'est qu'il y avait une vieille femme qui faisait les affaires de mon maître... (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  71. Il se trouva donc que cette femme amena un jour le défunt chez nous, pour prendre du conseil de mon Maître sur une affaire. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  72. Je reviens dans un moment, et je te conterai toutes les vertus de mon maître. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  73. Il fallait la mieux cacher à Valère ; une fille prudente doit s'épargner la honte d'une passion, dont elle n'aura pas le plaisir. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  74. Je n'ai qu'une chose à vous dire là-dessus ; votre tante est entêtée d'Ariste, elle l'épousera, si on n'y met ordre : il faut la désentêter de cet homme-là, c'est le noeud de l'affaire, et ce noeud sera difficile à dénouer ; car l'entêtement de votre tante est un entêtement de coeur. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  75. Vos vertus sont si incroyables, que je n'en croirais rien, si un autre que vous me les racontait. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  76. Non, Monsieur, non, elles cessent d'être vertus, dès qu'on les pousse jusqu'à un excès vicieux. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  77. J'avoue franchement mon vice, je suis excessif en tout : en amitié par exemple, délicat jusqu'au scrupule, serviable jusqu'à importuner ; ma sensibilité est une faiblesse, et mon zèle une fureur ; en un mot je suis trop bon ami ; c'est mon défaut. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  78. Votre sincérité est une vertu peut-être ? (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  79. Monsieur, avoir toujours la vérité dans la bouche, et le coeur sur les lèvres, n'est-ce pas un défaut, et le défaut le plus haïssable qu'on ait parmi les hommes ! (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  80. Que c'est manquer de prudence, que d'être désintéressé au point où je le suis ; et c'est encore un défaut dont je ne me corrige jamais. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  81. Votre modestie est encore un défaut dont vous ne vous corrigerez jamais. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  82. Je me vante aussi d'être vraiment homme d'honneur ; on me reproche que je le suis trop, et que cette probité exacte me donne un ridicule dans le monde, je m'en aperçois bien ; mais quoi ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  83. Il en a disposé en homme équitable ; il s'est souvenu que ceci m'appartenait par certaines raisons secrètes... mais il s'en est souvenu, je dois les oublier moi ; quand on a obligé un ami, c'est une espèce d'ingratitude de s'en souvenir, on doit oublier bien des choses dans la vie, le mal que nos ennemis nous ont fait, le bien que nous avons fait à nos amis. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  84. Nous sommes bienheureux, Monsieur, que vous soyez un homme d'honneur, véritable ; là, de ces hommes d'honneur qui ont de la conscience. (Acte 2, scène 3, FROSINE)
  85. Voici le moment qui va prouver, que quand j'ai de la confiance en quelqu'un, je ne me trompe jamais. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  86. J'en trouverai bien encore trois cents par delà, dont j'ai seul la connaissance ; il y avait cinq cent mille livres : si je traitais avec vous sur un autre pied, je serais un homme faux. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  87. Je ne puis pas ici répondre là-dessus ; il me faut du temps pour y penser : laissez-moi seule un moment dans ma chambre ; n'entrez point avec moi, Monsieur, je vous prie, n'entrez point, n'entrez point. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  88. Que j'ai bien fait, d'achever d'entêter la veuve par ces offres généreuses, avant qu'elle sache, qu'il y a un second Testament ! (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  89. Car enfin mes correspondants m'ont donné des avis sûrs : oui : le Capitaine a un autre Testament qui détruit le mien ; il n'a pas voulu le montrer d'abord ; je pénètre ses vues, il me veut détruire auprès de la Veuve, pour avoir et la veuve et le bien ; mais au moins le pas que je viens de faire, me servira auprès de la Marquise, et je... (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  90. Cela est bien mal à vous de vous ruiner exprès, avec une veuve qui n'a rien : faire du bien à tout le monde, enrichir les malheureux, voilà de vos tours, Monsieur, voilà de vos tours ; il faut avoir bien la rage, de la probité. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  91. Auras-tu toujours les sentiments d'un coquin ? (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  92. C'est mon naturel ; car quand vous n'aurez plus rien, qui est-ce qui fera ma fortune ? (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  93. J'ai besoin de fortune moi. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  94. D'avoir un maître qui donne tout aux autres, et qui n'aura plus rien pour moi. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  95. Ma pauvre Frosine je suis ruiné ; adieu ma fortune, si mon maître épouse cette veuve qui n'a rien ; car il m'avait promis de m'enrichir. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  96. C'est à quoi je pense, car ma fortune est attachée à la tienne : écoute, notre Veuve est entêtée de la vertu de ton maître ; pour la dégoûter de lui, si nous pouvions lui faire croire que ton Maître a quelques défauts. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  97. Voilà justement les vertus qu'il nous faut ; dis-m'en quelqu'une des meilleures ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  98. Je t'en chercherai ; mais le chagrin où j'étais m'a fait oublier que j'ai une lettre pour mon Maître. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  99. Une lettre, dis-tu ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  100. Le mal n'est pas à décacheter les lettres des autres, car je l'ai vu faire à mon maître, je le pris une fois sur le fait, mais il m'apprit qu'il avait la bonne intention ; la bonne intention est permise. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  101. Oui, mais la fidélité à un maître : car mon maître dit que tous les crimes, ce n'est rien au prix de manquer de fidélité domestique. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  102. Il a raison, il a raison ; mais la vraie fidélité d'un domestique, c'est de faire le bien de son Maître, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  103. Hon, hon, c'est l'écriture d'une fille. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  104. Je sais qui c'est : cette Agnès avait prié mon maître de lui placer de l'argent ; elle voulait aussi du mariage, et mon Maître ne voulait point écrire tout cela ; car il a une méthode, qui dit que l'écriture et les contrats sont des friponneries, parce qu'il n'y a que les fripons, qui se méfient les uns des autres. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  105. Il fallut bien écrire, car un soir après souper il voulut l'épouser ; elle voulut un contrat elle, et lui voulait l'épouser sur sa parole, et cela fit une dispute. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  106. Elle le menace de publier certaines affaires d'un dépôt ; sais-tu cela ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  107. Oh pour cela c'est une coquine ; car cette affaire-là fait la louange de mon Maître, c'est encore pour la parole. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  108. Un certain fripon lui avait donné des diamants par dépôt, mon maître m'a dit qu'il les avait rendus, et pourtant ce fripon-là se les voulait faire rendre deux fois : il fut à la Justice, le juge demanda tout haut à mon Maître, Avez-vous rendu les diamants ? (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  109. Mon maître est bienheureux d'avoir un valet affectionné, c'est une belle chose que l'affection : hé, mon Maître me va demander la lettre. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  110. La tête me fend, je suis à demi morte : je viens de quitter le père et la mère de celle que mon fils épouse ; ce père et cette mère, les plus ennuyeux de tous les pères et mères, m'ont enfermée dans un cabinet pour m'assommer d'un détail de contrats, d'articles, de douaires, de préciputs : je m'échappe comme une furieuse, je sors du cabinet, je donne dans une embuscade de Notaires, d'Avocats qui me demandent la bourse ; allez vite disputer mon bien contre ces Arabes-là. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  111. Vous me prenez dans un moment fâcheux, je ne puis plus avoir nulle liaison avec vous, il faut nous séparer ; en un mot, j'épouse la veuve de mon ami. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  112. Oui, Madame, je viens de lui offrir cinq cent mille livres, qu'on m'a pour ainsi dire, restituées par un testament. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  113. Où trouverai-je un homme assez habile, et honnête homme, pour assurer le repos de ma vie, en se chargeant de l'embarras de mes affaires ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  114. Oui, Madame, je me suis engagé, je me suis lié, prévoyant que si je me laissais à moi-même, je succomberais au plaisir de me donner à vous : j'ai bien senti que mon coeur... mais Madame, la sincérité m'emporte au-delà du respect ; dès que j'ai une vérité sur le coeur, il faut qu'elle paraisse ; je n'ai pu vous cacher mon amour. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  115. Quand je dis de l'amour, c'est de l'amour, je ne dis jamais un mot pour l'autre. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  116. Je vous crois Monsieur, je vous crois, et je me sais bon gré d'avoir enflammé tant de probité pour moi, à qui l'amour répugne, parce que c'est une passion sérieuse ; je n'ai en vue qu'un mariage de commodité, que nous terminerons quand j'aurai marié mon fils. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  117. Madame, je me dois à la Veuve de mon ami par mille raisons, et de plus, puis-je penser à vous sans commettre un crime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  118. Car enfin commettre un second mariage, avec une femme qui a un fils, vous épouser Madame, n'est-ce pas déshériter, voler un héritier légitime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  119. Mais vous qui êtes si scrupuleux, pouvez-vous en conscience épouser une femme, ayant pour une autre une passion dans le coeur ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  120. Tant de mauvais ménages, c'est ce que je crains : vous parlez de bon sens, mais vous avez un fils, à qui je ferais tort. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  121. Au contraire, à présent que vous voilà riche, vous rétablirez les affaires de sa maison : où trouverait-il un beau-père aussi habile que vous ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  122. Un aussi honnête homme. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  123. J'admire qu'une folle comme moi, soit plus forte en morale que Monsieur Ariste ; çà voilà donc notre mariage résolu, nous le terminerons dans quelques jours. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  124. Mais si je vous épousais dès aujourd'hui, cela nuirait au mariage de mon fils ; voudrait-on se charger d'un fils que vous pourriez empêcher d'être unique ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  125. Oh, je ne puis pas terminer sitôt, cela ferait tort à un fils dont je n'ai point lieu de me plaindre ; c'est tout ce que je pourrais faire s'il me désobéissait. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  126. Mille bonnes qualités vous ont acquis mon coeur ; mais le nom d'ami ne se doit donner que longtemps après le coeur ; cependant vous avez besoin de moi, je puis vous être utile, cela me détermine à vous donner avant le temps ce nom d'ami, si commun, et si peu connu dans le monde, ce nom qu'on donne si facilement, et dont les devoirs sont si difficiles à remplir ; en un mot ce nom qui me livre à vous sans réserve : comptez donc sur moi, je suis votre ami. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  127. Si ma mère savait que je pense à une fille déshéritée, elle serait femme à me déshériter moi-même : cependant Angélique déshéritée, m'en a paru mille fois plus aimable, et son malheur a redoublé ma passion. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  128. Je ne croyais pas qu'il y eût encore un coeur fait comme le mien. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  129. Réparer l'injustice que la fortune fait au mérite... (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  130. Peut-on faire un usage plus charmant des richesses ? (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  131. C'est en ce cas qu'il est permis à un galant homme, de faire attention au plaisir d'être riche. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  132. Mais il me vient une idée, je crois que votre Mère est déjà informée de votre amour. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  133. Cet amour vient tout à propos pour brouiller le Fils avec la mère, pour l'en instruire sans être suspect, il faut... oui... un billet d'une écriture contrefaite. (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  134. Je vous cherche, Monsieur, pour m'éclaircir sur une lettre qu'on vient de me montrer, et que je ne crois point ; car on peut contrefaire une lettre : c'est d'une fille à qui vous avez promis mariage. (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
  135. Monsieur Ariste, si vous étiez capable de tromper une personne qui vous aimerait, je vous croirais capable de toutes les faussetés qu'on dit de vous. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  136. La calomnie étonne, irrite les gens d'une probité douteuse ; mais ceux qui par une vertu avérée... (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  137. Ainsi laissant aux demi vertueux les justifications et les serments, je vous dirai simplement, uniment : cela n'est pas vrai. (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  138. Et une preuve que tout ce qu'on dit de lui est faux, c'est que je l'épouserai dès aujourd'hui. (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  139. Car enfin, Monsieur, on a beau dire que vous avez un testament contre lui, si vous l'avez, que ne le montrez-vous ? (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  140. Les femmes sont sujettes à des soupçons mal fondés ; je ne crains rien moi, je suis certain que j'ai tout, et j'ai tout offert ; en un mot, j'ai fait mon devoir, en offrant mes biens et ma personne. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  141. C'est trop d'un article. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  142. Je fais réflexion que je suis un sot ; votre manoeuvre est plus fine que la mienne. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  143. Je vous avais tendu un panneau pour vous éloigner de la veuve, et vous vous en êtes servi pour l'aborder ; vous avez pénétré un secret que je croyais impénétrable, c'est que j'avais ceci en poche, lisez. (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  144. Un second testament, ah Ciel ! (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  145. Cela ne vous surprend pas, mais cela vous fâche ; car j'ai intérêt de vous couler à fond auprès de la veuve : j'ai senti renaître en moi-même, une vieille envie de l'épouser. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  146. Si vous jugez mal de mes démarches, j'appelle de vos jugements à moi-même ; car chacun porte dans son coeur ce Tribunal... (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  147. Mons du Tribunal, mentez-vous quelquefois ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  148. La question est brusque : sachez que je suis un homme vrai, mais extrêmement vrai. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  149. Je suis un peu faux moi, un peu casuel : hé ! (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  150. Je suis le maître de la mienne, je la fais servir à mes besoins ; et vous, vous sentez-vous capable d'une belle action, d'une action généreuse ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  151. C'est une lettre d'Agnès Doucet, je cacherai ceci aux deux veuves ; je cacherai aussi le Testament que j'ai, jusqu'à ce que vous ayez épouser la Marquise, qui vous croit riche ; je vous servirai auprès de cette Veuve-là, et vous me servirez auprès de la mienne : en un mot partageons les Veuves : vous hésitez Monsieur, si vous me craignez, soyez généreux : hé bien vous sentez-vous net, examinez-vous bien devant ce tribunal : vous palissez : la probité a peur. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  152. J'ai peur, je vous l'avoue, j'ai peur que cette imposture ne vous fasse attribuer à ma crainte le pas que je vais faire ; cependant pour l'intérêt seul de la Veuve, je dois vous la céder, à vous qui êtes maître du bien, que je lui avais offert : je vous promets par ce motif seul d'agir auprès d'elle pour vous, contre moi-même : entrez toujours Monsieur, j'ai un mot à écrire chez moi, et je redescends. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  153. Venez promptement lui parler, comme vous le promettez ; car je suis homme à faire perdre la parole, à un homme qui m'en manquerait. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  154. J'espère pourtant que la nouvelle tentative, que nous projetons, fera connaître à la veuve qu'Ariste est un fourbe, et que vous êtes le plus honnête homme. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  155. Vous dites autant de mal de vous, qu'Ariste dit du bien de lui ; et quand un homme dit, je ne vaux rien, et que l'autre dit, je vaux beaucoup, je crois qu'ils ont menti tous deux. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  156. Car j'ai intérêt de passer ici pour un méchant homme, pour un pirate ; et afin de démasquer notre faux honnête homme il faut que je paraisse... (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  157. Je vais dire un mot en passant à notre homme, pour commencer à engager l'affaire. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  158. Il y a une heure que je vous fais chercher partout, j'ai mille choses à vous dire. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  159. La première, c'est que votre mère depuis un moment a fait une sortie sur moi, comme si j'étais coupable : comme si les suivantes étaient complices de l'amour, qu'on a pour leurs Maîtresses. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  160. Je viens d'apprendre une nouvelle agréable, on dit que tu épouses Angélique. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  161. Je ne me chagrine point, te dis-je, au contraire : tu refuses un riche parti, cette Angélique n'a rien, je te laisserai peu, et peu de chose avec rien, cela fera un établissement ridicule qui me réjouira. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  162. Ce qui me réjouit le plus, c'est que tu crois me fâcher, quand tu me fais plaisir ; mais ce qui s'appelle plaisir à la lettre ; plaisir : car en me désobéissant tu m'autorises à faire une certaine démarche ; je n'attendais qu'un prétexte, tu me le fournis, cela est heureux. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  163. Déshériter un fils unique ! (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  164. Il faudrait être bien dénaturée, bien inhumaine : je prends un parti plus humain, je me remarie. (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  165. Oui, mon enfant, je me remarie, et je me remarierai tant, tant, que je te donnerai une douzaine de frères, et de soeurs ; cette manière de déshériter, est bien plus réjouissante que l'autre. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  166. Tu as jeté les yeux sur une personne aimable, je t'en offre autant. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  167. Ton Angélique est charmante, mais tu verras celui que j'aurai épousé ; c'est un grand garçon bien bâti. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  168. Non Madame, je viens vous donner un avis qui vous regarde. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  169. Cet homme-là, Madame, après une longue conversation, où j'ai cru démêler qu'il avait grand intérêt de vous brouiller avec Monsieur votre fils, m'a enfin proposé de l'épouser sans votre consentement. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  170. Je comprends qu'il est bon d'éclaircir la chose : ne nous dissimulons rien, mon fils, et pour l'intérêt commun raccommodons-nous ensemble ; nous nous rebrouillerons toujours bien après. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  171. Sans vous exposer à un éclaircissement désagréable, vous pouvez conter qu'Ariste vous trahissait tous deux. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  172. En vous détrompant d'un homme que vous estimez, Madame, je vous fais peut-être quelque chagrin ? (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  173. Non, Mademoiselle, non, j'ai beaucoup de force d'esprit, nulle faiblesse de coeur ; je voulais un mari honnête homme, celui-là ne l'est pas, que m'importe ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  174. Je trouverai un autre beau-père à mon fils, pour le punir, s'il me désobéit : j'ai plus d'une punition en tête. (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  175. Quand je pense qu'il ne s'en est fallu de rien que je n'aie été la femme d'un scélérat, je trouve cela plaisant. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  176. Un homme peut-il imaginer une telle perfidie ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  177. Cet homme-là imagine plus agréablement qu'un autre. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  178. Il y a là une noirceur. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  179. Une noirceur à mourir de rire. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  180. C'est dommage, qu'un si grand mérite soit si mal doté. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  181. Ce que j'ai, suffit pour entrer dans une retraite. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  182. C'est le parti que je vais prendre, Monsieur, ne vous flattez plus d'aucune espérance : dans la disposition, où je vois ma tante, je n'ai plus nulle ressource ; comptez là-dessus, et prenez le parti d'obéir à Madame ; je vous en conjure par toute la tendresse que vous avez pour moi. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  183. Non, Madame, votre consentement serait inutile, je ne veux point devoir ma fortune à un époux. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  184. Je ne crains point qu'un galant homme comme vous en vînt aux reproches ; mais vous pourriez aller jusqu'aux réflexions. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  185. Madame a raison, il faut que vous épousiez une fille opulente : mais Madame si par hasard Angélique devenait riche. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  186. Je préférerais en elle, une richesse médiocre, à l'opulence d'un autre. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  187. Respirons un moment ; après avoir pris des mesures si justes, nous serions bien malheureux, s'il allait deviner qu'il pourrait épouser à présent la Veuve sans rien risquer : mais l'espérance de la Marquise l'amusera, pendant que... (Acte 3, scène 7, FROSINE)
  188. Frosine, tu me vois dans une colère. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  189. Tu vas perdre ta fortune, si tu ne veux parler bas. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  190. Ma fortune, dis-tu ? (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  191. C'est un homme sans foi, sans honneur que ce Capitaine... (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  192. La joie fait que je ne saurais me taire, car tout le monde travaille là-dedans pour votre fortune. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  193. Vraiment, c'est elle, qui fait le mieux pour vous ; elle dit que vous êtes un fourbe, un malheureux. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  194. Que vous êtes un homme sans honneur, un maraud ; moi, qui savais la finesse, je riais. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  195. Touchez-là : vous êtes un fripon. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  196. Vous êtes un homme sans foi, et c'est ce qui vous attire ma confiance. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  197. Je vais vous ouvrir mon coeur, parce que je sais vous êtes un traître. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  198. L'accommodement dont il s'agit, c'est qu'ayant renoncé à la Veuve, je ne veux pas pour cela renoncé au bien dont je suis nanti ; mais j'ai une réputation à garder, je suis homme de guerre : si vous me contraignez de montrer le Testament que j'ai, on verra qu'un ami me laisse tout son bien, le monde s'imaginera qu'il a eu intention que je les donne à sa Veuve ; j'aurai beau dire qu'on n'est pas obligé à deviner les intentions, on me chasserait du service sans m'écouter ; cela m'a fait résoudre à partager avec vous le profit, sans partager l'avanie ; pour cela je jette tout le soupçon sur vous, et j'ai publié que je n'avais rien pour vous charger du paquet ; vous comprenez bien ? (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  199. Hé oui, je profiterai de votre savoir faire, et vous donnerez à cela un tour... (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  200. Le tour est naturel, car dans le fond c'est une justice. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  201. Il s'agit bien de cela entre nous ; passez-moi, que vous êtes un maraud, et ne m'interrompez plus. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  202. Il y a dans vos brusqueries un fonds de franchise aimable, j'aime la sincérité jusques dans les calomnies. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  203. Voilà un brave homme ! (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  204. Monsieur, je ne viens plus vous proposer le mariage, vous êtes engagé de coeur, avec Madame la Marquise, je ne veux point vous contraindre ; comme elle est riche, et que je ne le suis pas, elle consent que vous me rendiez mon bien ; il y un Notaire là-dedans, cédez-moi toutes les prétentions que vous avez ; il n'y a rien à dire là-dessus, que oui ou non. (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
  205. Les choses ont changé, Madame, je ne suis plus dépositaire du bien ; et Monsieur qui est vraiment homme d'honneur, vient de me déclarer que le défunt m'engage à certaines restitutions secrètes... (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  206. La volonté des mourants, est une loi inviolable. (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  207. Un peu de patience. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  208. Il me prend un remords de conscience, mon cher ami, il me prend un remords d'avoir fait si longtemps le fripon pour gagner votre amitié. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  209. Que je vous ai d'obligation, Monsieur, de m'avoir délivrée d'un tel scélérat. (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
  210. Délivrez-nous d'un objet odieux, laissez-le aller. (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
  211. Voilà ce qui s'appelle un vrai homme d'honneur. (Acte 3, scène 13, LA-VEUVE)
  212. Et le contraire d'un faux homme d'honneur. (Acte 3, scène 13, LA-MARQUISE)

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LE DÉDIT (1719)

  1. Avoir pour un neveu des procédés criants ! v.4 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  2. Se désoler ainsi chacun de son côté, v.8 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  3. Car chacune se tient dans son appartement. v.12 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  4. Prend un ton doucereux, et mêle à ses dédains v.36 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  5. Du bien pour satisfaire une folle tendresse. v.42 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  6. Et cent discours pareils d'un ton demi-plaisant. v.44 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  7. Comme nous, un dédit qui vous maintienne sage. v.46 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  8. Je suis contre Araminte un peu moins indignée. v.53 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  9. Que je n'ai qu'un refus : ma bonté, ma tendresse v.70 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  10. Qu'en cas que de nous deux quelqu'une se marie. v.97 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  11. Elles ont cinquante ans. C'est une raillerie v.98 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  12. De croire rien tirer d'un semblable dédit v.99 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  13. Faire dans ma province un autre mariage v.102 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  14. Quel habit as-tu donc ? C'est un des miens, je crois. v.115 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  15. De savoir ménager les bons moments d'un maître. v.125 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  16. Tromper finement, c'est vertu dans un valet ; v.132 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  17. Vous auriez cru que c'est un vice dans un maître. v.133 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  18. C'est une bagatelle, v.137 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  19. Avec une, surtout, j'ai fait un petit fond. v.151 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  20. Un peu. v.156 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  21. Je suis de taille à rendre une vieille amoureuse. v.162 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  22. Il faut connaître un homme. v.164 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  23. Un mois de lansquenet fait bien connaître un homme. v.165 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  24. Me disant d'un pays d'entre Paris et Rome, v.166 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  25. J'ai pris d'abord un nom... nom à demi connu, v.167 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  26. Nom noble. Elle me croit d'une famille antique. v.170 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  27. Voyant que le hasard me donnait une tante, v.173 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  28. Mais qu'il m'en fallait une encore... v.174 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  29. Un projet difficile, étonnant, hasardeux. v.175 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  30. D'un grave sénéchal faisant le personnage, v.181 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  31. Disant comme elle un rien d'un ton sentencieux, v.183 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  32. Auprès d'elle, en un mot, monsieur, j'ai réussi. v.187 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  33. Qu'un peu de sûreté sur leur succession, v.195 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  34. Ce fut ce voeu fameux de l'une et l'autre tante, v.198 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  35. Chacune me promet qu'en cas de mariage, v.201 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  36. Chacun de leurs billets est de cent mille francs. v.203 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  37. Ah, bon ! C'est un laquais de moi, chevalier Clique. v.205 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  38. Je rêvais au bonheur d'une femme insensible. v.221 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  39. Je revois au bonheur d'un homme incombustible. v.222 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  40. J'envisageais avec une espèce d'effroi v.228 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  41. Qu'en moi vous avez fait une métamorphose. v.229 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  42. Me faudra-t-il rougir devant une cadette ? v.238 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  43. J'appelle un mariage un dédale, un écueil. v.247 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  44. Un abîme. Et voilà qu'un penchant insensible... v.249 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  45. Vers l'abîme une pente... v.250 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  46. Pour charmer une folle, il faut extravaguer. v.279 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  47. Au reste, je ressens une joie infinie, v.289 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  48. Je n'ai pu dire un mot, parce que vous parliez. v.303 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  49. Tout en moi, tout en vous par un rapport charmant, v.308 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  50. Qui croit que c'est un crime, hélas ! D'avoir un coeur, v.312 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  51. Pour leur communiquer le parti que je prends. v.336 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  52. Envoyons au plus vite un laquais à Valère. v.337 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  53. Lui dire un fait duquel au moins elle se doute. v.345 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  54. Pour placer un argent quand on s'est fait des lois... v.352 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  55. Quand d'un argent commun toute seule on dispose... v.353 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  56. Une faute si grande... v.357 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  57. Car chacun à son gré peut disposer du sien. v.368 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  58. Vous n'avez là-dessus aucun compte à me rendre. v.370 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  59. J'aurais compassion, comme une soeur bien tendre, v.378 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  60. D'un faible... v.379 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  61. Parfois l'une pour l'autre il faut s'humaniser. v.383 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  62. Vous avez fait un choix avec discernement. v.400 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  63. Vif, enjoué, badin ; c'est un jeune homme aimable. v.401 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  64. Celui que j'aime est jeune, et pourtant respectable, v.402 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  65. Une solidité... v.404 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  66. Brillant comme un éclair. v.404 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  67. C'est un homme connu... j'ai trouvé comme vous, v.412 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  68. Un époux noble, mais d'une noblesse antique, v.413 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  69. Un homme distingué; c'est le chevalier Clique. v.414 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  70. Promettre à ce neveu cent mille francs chacune. v.421 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  71. Je viens de refuser sa demande importune. v.422 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  72. Mes tantes, et j'apprends une bonne nouvelle. . v.429 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  73. Ma soeur, ont l'un pour l'autre une tendre, amitié ; v.447 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  74. Non, il faudrait leur faire un petit avantage : v.450 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  75. Je vous unis tous deux. v.473 (Acte 1, scène 11, GÉRONTE)
  76. Qu'avec un grand plaisir, dédit, je te déchire ! v.474 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  77. Ne pouvant être qu'un, je dois en conscience, v.490 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  78. Un maraud de valet faire un tel personnage ? v.493 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
  79. Un valet ! v.494 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  80. Un valet ! v.494 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  81. La peur qu'elles auront qu'on n'en fasse un bon conte, v.498 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
  82. Aux Frontins de punir l'avarice des tantes, v.501 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  83. Et de berner un peu les caduques amantes. v.502 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)

LA MALADE SANS MALADIE (1699)

  1. Elle hait une nièce aimable, elle aime une étrangère, cela est naturel : car cette étrangère flatte ses visions. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Je l'aime tendrement, et je ne puis souffrir, qu'une créature de rien, une scélérate lui affaiblisse l'esprit, pour s'en rendre maîtresse : tout ce que je puis faire à cela, c'est de parler ; je parle, Lisette, et je ne dis que des vérités. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  3. Dire à une fourbe qu'elle est fourbe, et à Madame votre tante qu'elle se porte bien, ce sont deux vérités aussi offensantes l'une que l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Entre nous, Mademoiselle, vous ne laissez pas d'avoir quelque tort : car un peu de complaisance pour sa maladie et pour sa Lucinde, vous auraient mis en état de la guérir de l'une et de l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  5. On ne vient à bout de rien avec cette espèce de sincérité, qui montre toujours le côté du vrai : pour réussir dans le monde il faut une sincérité à deux envers. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  6. Que n'avez-vous un peu de la trigauderie de Lucinde ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  7. À propos d'intérêt, j'oublie le mien pour l'amour de vous ; car Lucinde en me confiant ses desseins m'a promis quelque argent comptant, et une petite pension. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  8. L'un et l'autre me sont nécessaires : de l'argent comptant pour me faire adorer de quelque joli homme, et une pension viagère pour l'empêcher de me faire mourir de chagrin, quand il sera mon mari. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  9. Mais j'entends du bruit, Lucinde sort de sa chambre la scélérate va vous saluer à l'ordinaire par une enfilade de protestations flatteuses ; cachez aussi bien vos soupçons, qu'elle cache ses mauvais desseins ; elle vous fera la mine riante, souriez-lui de même ; que je voie là une de ces Scènes de Cour, dont les acteurs se montrent les dents si gracieusement, qu'on ne peut deviner lequel des deux va mordre l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  10. J'ai une attention continuelle à ce qui peut vous être utile. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  11. Voilà un effort de vertu dont je ne serais pas capable. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  12. Ce n'est point vertu chez moi d'aimer ceux qui me haïssent, c'est un faible que j'ai, je suis mon penchant. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  13. Souffrez que je me mette l'esprit en repos ; votre tante eut hier un peu de fièvre, je voulais la veiller, elle s'y opposa, jugez quel tourment pour moi ! (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  14. Assez doucement : elle a dormi d'abord huit ou neuf heures tout d'un somme, après quoi son insomnie lui a repris. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  15. Vous me poussez vivement, mais je ne sais point me brouiller avec une amie au moment qu'elle a besoin de moi ; je puis vous être utile, vous pouvez m'offenser impunément, quand j'aurai tout fait pour vous, vous serez ingrate, si vous voulez. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  16. Car enfin vous êtes héritière unique de votre tante, et je viens vous avertir que ce jeune homme qui la voit depuis peu, pourrait bien vous faire tort. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  17. Si quelqu'un a dessein de me déshériter, ce n'est pas Valère. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  18. Sincérité est une vertu bien brutale... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  19. Je me sais bon gré d'être un peu fourbe. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  20. Elle a des soupçons en général ; il y a une heure que je tâche de la rassurer. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  21. Je la trouve admirable après tout, de se mettre en tête qu'elle doit hériter de sa tante, parce qu'est est son héritière ; car une bonne amie est plus proche qu'une nièce. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  22. Vous avez sacrifié votre jeunesse, l'âge nubile ; et l'âge nubile est le patrimoine des filles qui n'en ont point. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  23. Hier elle devait me forcer, disait-elle, d'accepter une donation. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  24. Soutiens-moi un peu ma bonne, aide-moi à marcher toute seule. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  25. Tu sais que l'air du matin est un air cru, un air neuf, et que mes poumons sont usés. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  26. Effectivement cet air-là m'assomme ; il rend ma tête d'une pesanteur... (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  27. Quel fardeau qu'une tête ! (Acte 1, scène 4, LA MALADE)
  28. Il est vrai : mais nous sommes en décours, et sur le déclin de la lune les malades déclinent. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  29. Tu as deviné hier que je ferais des rêves cette nuit, et cela n'a pas manqué : j'ai songé que je voyais Valère de loin, que je voulais aller à lui, et que quelqu'un m'en empêchait ; cela me donnait des inquiétudes. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  30. Tu crois qu'il te plaint, il est vrai qu'il le dit, et c'est toujours une politique. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  31. La seule différence que je trouve entre ce jeune homme-ci et les autres, c'est qu'ils sont parvenus à certains degrés de sincérité, qui leur fait dire tout le mal qu'ils pensent des femmes, et que celui-ci les taille encore avec quelque finesse, quelque ménagement. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  32. Quand un Officier mal aisé s'attache à une riche malade, ce n'est pas pour partager ses maux ; et à te parler franchement je croirais bien que Valère... (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  33. Je prends les choses mieux que toi ; Monsieur ne prétend pas que j'aie une santé robuste. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  34. Que d'humanité pour un jeune homme ! (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  35. Excusez, Monsieur, si je vous quitte, il n'y a que la régularité du régime, qui me fait subsister, et il faut que je prenne certaines choses à certaines périodes ; si vous voulez revenir dans une heure... (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  36. une heure n'est-ce pas, ma bonne, il me faudra bien une heure pour digérer mon café. (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  37. J'aurai après cela mille choses à vous communiquer, quand je vous aurai conté tous mes maux, il me semble que je serai à moitié guérie. (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  38. Il est vrai que je me suis engagé à détromper notre malade de sa fausse amie, et de sa fausse maladie ; mais, Lisette, je viens encore de m'apercevoir que l'estime qu'elle a pour moi devient un peu trop forte. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  39. Il n'y a que vous qui puissiez vous faire écouter, personne n'ose plus lui parler que Lucinde ; vous voyez comme elle est entêtée ; tâchez qu'elle s'entête de vous, car chez les femmes un entêtement ne se guérit que par un autre. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  40. D'ailleurs son tempérament est si fort affaibli par les remèdes, qu'elle n'est capable que d'un demi amour. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  41. Voyez-la donc, mais ne vous faites aimer qu'autant qu'il faut ; cachez une partie de votre mérite, et ne vous laissez regarder que le moins qu'il sera possible. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  42. Je ne les sépare qu'à contrecoeur, et je les unirais dès demain s'ils avaient assez de bien pour se marier malgré la tante. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  43. C'est que la nouvelle que j'apporte est une nouvelle triste, et pourtant réjouissante : elle est triste pour le défunt que je pleure, et réjouissante pour certaine cousine, qui hérite de cent mille écus. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  44. C'est assez pleurer dans le fond, car ce n'est presque pas une mort que cette mort-là ; et on ne peut pas dire que le défunt ait perdu la vie, car on n'a plus de vie à perdre à quatre-vingt-quinze ans. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  45. C'était un animal qui ne voulait point voir ses héritières de peur que cela ne le fît souvenir de mourir. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  46. Dites-moi un peu, étiez-vous son domestique ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  47. Non, j'appartiens à Monsieur_le_Marquis de Faussinville son intime ami, l'unique confidente de ses épargnes, et le dépositaire de ses dernières paroles. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  48. On l'a fait parler à une certaine Lucinde. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  49. Monsieur je vous rejoindrai dans un instant. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  50. Je vous attends, car j'ai des affaires importantes à vous communiquer. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  51. Cette maison me paraît d'une architecture régulière ; voyons si l'architecte a bien placé la cuisine. (Acte 1, scène 8, LAVAL?E)
  52. À propos c'est assez pleurer, Mademoiselle, car la succession est grosse : pleurer une mort qui vous fera vivre avec votre amant ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  53. Pour vous avoir vu tantôt un moment je me suis senti un désir pressant d'aller boire : l'ardeur de vos beaux yeux m'avait causé une altération prodigieuse. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  54. La réputation d'une Lisette mariable a volé jusqu'au pays normand, et je brûle d'impatience de faire mes offres : car mon maître et moi sommes venus en poste pour contracter plus vite. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  55. La déclaration est brusque : vous proposez un mariage, comme une partie de plaisir. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  56. Ceci doit se traiter comme alliance financière, une règle d'arithmétique suffit pour assortir les coeurs. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  57. Le vent de Normandie est un vent froid. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  58. Je ne me marie point de ce vent-là, cherchez fortune ailleurs. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  59. Qu'appelez-vous chercher fortune ? (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  60. Premièrement mon maître est un homme de qualité qui sait les affaires ; il n'y a que ceux-là qui fassent de bonnes maisons. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  61. L'on trouve en la seule personne de ce Seigneur un Marquis et un Praticien ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  62. Mon père plaidait, mes enfants plaideront, et ma mère qui n'était qu'une femme plaidait aussi. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  63. Je voudrais que vous eussiez ouï un plaidoyer de ma mère : c'était les plus belles invectives ! (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  64. Je ne sais : mais il est porteur et dépositaire d'un testament, par lequel le cousin défunt donne tous ses biens à une cousine malade. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  65. Un testament qui donne... (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  66. Hé bien, Monsieur vous venez d'avoir une ample conversation avec cette Lucinde ; vous promet-elle merveilles ? (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  67. Ça, Monsieur, afin que je puisse vous seconder dans vos desseins, voyons si je suis au fait ; car intrigue normande est une énigme obscure. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  68. Voici ce que j'ai compris : nous venons ici pour ménager une tante et une nièce ; cette nièce-ci hériterait naturellement du défunt ; mais sa tante en hérite par le testament que vous avez manigancé, et dont vous êtes nanti : enfin en le supprimant, ou en le produisant, vous faites hériter ou la tante ou la nièce. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  69. En un mot vous pouvez faire la fortune de celle qui voudra bien faire la vôtre. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  70. Si la tante refuse de m'épouser, je supprime le testament qui la fait héritière unique : elle y perdrait une belle terre. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  71. C'est une recherche curieuse qui m'a coûté bien du travail. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  72. Dans le fond, une épouse malade a son mérite ; c'est le trop de santé qui rend les femmes inquiètes ; une femme infirme, qui garde la chambre, est plus fidèle qu'une autre. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  73. Lucinde vient ; selon la réponse qu'elle me va faire, je prendrai des mesures avec la nièce : sache un peu s'il y aura moyen de l'entretenir en secret. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  74. J'ai fait mon possible pour vous ménager un entretien avec elle ; mais il n'y a pas d'apparence pour aujourd'hui, car elle se porte très mal : il lui a pris une si grande faiblesse qu'elle ne peut ni remuer ni parler. (Acte 2, scène 4, LUCINDE)
  75. Je voulais me promener avec lui, je me sens une force, une santé, une vivacité... (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  76. Vous me voyez, Madame, dans une surprise qui m'a rendu immobile. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  77. Votre beauté m'étonne, Madame ; j'avais conçu l'idée d'une personne infirme, pâle, maigre : quel coloris ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  78. La raillerie est un peu forte, Monsieur ; il ne fallait pas venir de si loin pour m'offenser. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  79. J'ai été frappé d'un certain brillant, à la vérité, mais à travers tous vos charmes je ne laisse pas d'entrevoir un certain fond de maladie, et c'est cela même qui achève de me charmer. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  80. Je ne serais jamais touché moi, d'une femme qui se porterait bien. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  81. J'ai là-dessus un goût singulier, un goût qui paraît dépravé ; c'est pourtant le bon, Et je prouverais par bonnes raisons, qu'une beauté malade est cent fois plus aimable qu'une autre. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  82. Cela s'appelle un paradoxe. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
  83. Je ne dis pas que je souhaitasse dans une maîtresse ces maladies assommantes ; néphrétique, pleurésie, fièvre continue ; on peut me plaire à moins ; mais une migraine douce, insensible, assez d'émotion pour animer le teint, un de ces rhumes légers, qui attendrissent la voix sans la grossir, qui couvrent un bel oeil d'une vapeur humide, et perlée. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  84. Je prouverais de plus, que la délicatesse de la constitution fait les visages mignons, rend les organes plus fins, plus délicats, donne le bon air même ; car sans contredit une valétudinaire a la taille plus fine qu'une autre : et l'esprit, l'esprit ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  85. Dans les personnes robustes tout est grossier, les sentiments, les manières, les inclinations ; c'est pourquoi j'ai toujours souhaité de pouvoir épouser une femme délicate, et maladive. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  86. Non, j'aime les gémissements à la fureur, une voix plaintive me porte jusqu'au fond du coeur certain mélange de pitié et de tendresse. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  87. Je ne dis pas cela ; mais pour prendre un parti, vous n'avez besoin que d'une simple réflexion. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  88. Mais, Monsieur, voilà une amie qui réfléchira, qui pensera, qui parlera d'affaire pour moi ; vous pouvez terminer avec elle, je vous laisse ensemble. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  89. Je ne complimente point, je parle vrai, exactement vrai ; j'ai souhaité d'abord d'unir votre mérite à celui de mon amie. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  90. Je ne vois jamais que l'utilité d'autrui, je sais que vous êtes un parti pour mon amie ; sur ma parole, espérez tout. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  91. Vous ne devez pas douter un instant... (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  92. Je vous le dis simplement, uniment, c'est un mariage conclu, fiez-vous à moi. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  93. Je vous en prie, dans une heure vous me rendrez réponse. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  94. Voici une rusée, qui est aussi habile que moi ; il ne faut pas se fier à sa négociation. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  95. J'ai exécuté vos ordres, Monsieur, et pour ménager un entretien secret avec Angélique, j'ai courtoisé, flatté, normanisé la Lisette. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  96. Mais c'est une fille incorruptible. (Acte 2, scène 7, LAVAL?E)
  97. Tu es un sot : te faut-il plus d'une entrevue pour mettre une servante dans tes intérêts ? (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  98. Nous avons à faire à une folle, et à une fille d'esprit... (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  99. Je fais réflexion d'ailleurs sur l'état cruel, où doit être la pauvre nièce déshéritée ; cela me touche, il me vient un moyen de compassion. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  100. Je puis faire sa fortune, je la ferai. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  101. Mademoiselle, comme les moments sont précieux, j'abrège toutes les galanteries que mériterait une personne comme vous, et je vous offre de vous relever de l'injustice que feu votre cousin vous a faite. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  102. J'accepte le secours que vous m'offrez, pourvu qu'il ne porte aucun préjudice à ma tante. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  103. Nous le serons tous deux, Mademoiselle, c'est une affaire faite, il ne s'agit plus que de la forme. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  104. Une procuration ? (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  105. Une cession ? (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  106. Il faut que j'aie un intérêt personnel, une action. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  107. Je n'entends point les affaires, Monsieur ; mais si vous voulez que nous consultions un Avocat... (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  108. Non, charmante personne, non, vous pouvez sans Avocat me donner un intérêt personnel pour entrer en cause ; en un mot vous pouvez m'épouser. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  109. Pour donner un intérêt personnel... (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  110. Lorsque je vous offre de vous donner par contrat de mariage vos biens, ceux de votre tante, les miens, mon crédit, ma personne et un Marquisat... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  111. Nous vous ferons Dame de vingt Paroisses ; vous aurez fiefs à foison, haute, basse et moyenne justice ; redevances, mouvances, quints et requints, chapons, fois et hommages ; un Seigneur enfin jeune, et bien fait, avec qui vous serez Marquise que rien n'y manquera. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  112. Je n'exige point de vous une réponse précipitée, je vous donne vingt-quatre heures pour vous déterminer. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  113. Faites bien réflexion, que j'ai entre les mains un testament, qui vous déshérite... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  114. Non, Angélique, non, nous n'en serons pas moins unis. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  115. Votre union dépend plus que jamais du caprice de votre tante ; et votre tante... (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  116. Je n'ai plus aucune ressource. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  117. Elle n'a plus rien ; et peu avec rien, font un établissement fort triste. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  118. Nous ne pouvons plus être l'un à l'autre, il n'y faut plus penser. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  119. Cela vaudrait bien un mariage indigent, oui ; mais avant que de mourir, travaillons à négocier un accommodement : ne paraissez point là vous, car la sincérité n'est pas propre pour les négociations. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  120. De grâce, Monsieur, arrêtez un moment, et parlez-moi juste : vous ne vous promenez qu'en fuyant, et ne répondez que par équivoques. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  121. Faites-vous la violence de prononcer un oui, ou un non. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  122. Encore un coup, dites-moi, si vous voulez faciliter un accommodement entre la tante et la nièce ? (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  123. Car enfin un honnête homme doit se faire un plaisir d'empêcher un procès. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  124. Empêcher un procès ! (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  125. Vous confondez deux choses très opposées ; la justice n'a en vue que la paix, et l'union ; le procès au contraire est la source des inimitiés, et de la haine. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  126. Je vous entends, vous prétendez que celle des deux héritières, qui vous craindra le plus, vous épousera ; ce serait une union bien tendre ! (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  127. Un homme d'honneur n'a point droit de faire perdre celle qui a raison. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  128. On n'embrouille point ; au contraire chacun met sa cause dans le plus à beau jour qu'il peut ; c'est une science, un art juridique. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  129. Et le sort d'Angélique est entre les mains d'un tel scélérat ! (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  130. Je vois ce que j'aime dépendre entièrement d'un... (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  131. Quels transports pour une succession ! (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  132. Elle m'avait pourtant dit de revenir dans une heure. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  133. Malepeste, comme nos jeunes Officiers prennent feu pour les grosses héritières. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  134. Ça nous voilà débarrassés de notre importun : vous avez affaire en ville, m'avez-vous dit, vous pouvez sortir en sûreté. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  135. Vous l'avez mise en état de ne penser qu'à elle, votre manoeuvre vient de l'affaiblir jusqu'à extinction de chaleur naturelle ; vos paroles lui ont fait comme une saignée. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  136. Bon son amour n'est qu'une bluette, qui disparaît, quand elle envisage la conservation de sa chère personne. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  137. Mais dites-moi un peu le dessein qui vous fait sortir ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  138. Je t'expliquerai tout, suffit que je fais ta fortune. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  139. Je prends sur moi un procès qui la menace. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  140. Prends garde à tout ; je reviendrai dans une heure. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  141. Allez vite faire mettre sa bonne volonté sur un parchemin bien fort, afin que la postérité sache que c'est une belle chose que l'amitié. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  142. C'est ce qui nous a déterminés à venir trouver ma tante ; pendant qu'elle est seule, nous allons lui proposer un accommodement. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  143. Hé mais, elle voulait être assez vigoureuse pour faire une promenade avec vous, mais Lucinde vient de mettre son imagination à l'agonie. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  144. Elle a enveloppé une pincée de poivre blanc dans une cerise confite, et lui a fait avaler le brûlot. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  145. Notre visionnaire a senti la chaleur qu'elle a prise pour une inflammation de poitrine, on l'a menacé de la fièvre, la peur lui a donné le frisson, elle s'est emmitouflée dans son maillot d'hermine, et s'est retranchée là contre les vents coulis : mais l'amour est plus subtil que les vents coulis, elle a soupiré à votre intention. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  146. Ah Valère, il faut que je vous fasse rire d'un tour plaisant, que j'ai joué à Lucinde. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  147. Elle a voulu me faire croire que j'étais très malade, et je l'étais effectivement, car j'ai senti là un brasier ; mais enfin elle me faisait encore plus malade, que je n'étais, pour m'empêcher de recevoir votre visite. (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  148. J'ai feint un abattement et un assoupissement très profond, afin qu'elle me laissât seule : parce que j'ai à vous parler en particulier... (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  149. Non, non ; c'est un mauvais coeur, elle a une dureté pour moi. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  150. En vérité, Madame, je ne puis plus me taire, je vois dans votre fausse amie une malignité, une noirceur d'âme... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  151. Volontiers ; mais avant cela j'ai une grâce à vous demander. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  152. C'est de vouloir bien écouter des positions d'accommodement, que votre nièce vient vous faire, et de vous réunir avec elle, pour rendre inutiles les projets que ce normand a fondés sur votre division. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  153. J'ai compris qu'il voudrait bien se joindre à l'une de vous pour plaider l'autre, c'est ce que je veux empêcher en vous accommodant. (Acte 3, scène 5, VAL?RE)
  154. Rien n'est plus important pour vous qu'un accommodement. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  155. À tantôt, vous dis-je ; ce que j'ai en tête est plus pressé, car cela me tient là d'une force... (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  156. Elle est un peu jalouse, elle craint que je ne vous aime plus qu'elle : croyez-vous qu'elle ait raison ? (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  157. Je suis ravi qu'elle soit absente, nous nous entretiendrons plus librement sur votre maladie ; j'ai une impatience extrême d'en apprendre les particularités. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  158. On croirait quelquefois, que je m'endors après le dîner ; mais ce n'est pas un sommeil, que ce sommeil-là, car je m'endors comme si je m'évanouissais. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  159. Je ne sens point de mal pour ainsi dire, et si je suis comme une troublée. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  160. Pour vous rendre cela plus sensible, imaginez-vous que c'est comme si tout d'un coup... (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  161. Un gonflement, une touffeur. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  162. Une vapeur. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  163. Fi, monsieur, c'est mon aversion que des femmes à vapeurs ; à mon égard, c'est une espèce de frémissement... d'horreur... là... des anéantissements... (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  164. Il y a bien de la faiblesse, si vous voulez, mais il y a aussi de la force : ce sont des alternatives ; mon pouls va, va, va... puis il s'arrête ; je m'appesantis, et je m'évapore tout d'un coup ; je m'éteins, et petit à petit je me rallume ; je sens des glaçons qui descendent, et un feu, qui monte, monte, monte : vous voyez bien que tout cela est réel. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  165. De tempérament, je n'en ai point, mais Lucinde m'en fait un par artifice ; et je ne me soutiens que par un petit sachet cordial, qu'elle m'a mis à l'endroit du coeur. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  166. J'ai voulu quelquefois ôter le sachet pour un moment, à mesure que je l'éloigne, je sens que mon coeur s'en va. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  167. Cette Lucinde est une grande scélérate !... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  168. Tromper Monsieur_le_Marquis de Faussinville, qui est la simplicité même, qui se fie à vous avec une cordialité, une ingénuité ! (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  169. Voici le fait : en buvant avec un maître Clerc de mon pays (entre nous autres Normands, nous nous confions nos secrets, et ceux d'autrui même,) il m'a montré certain projet de donation. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  170. Votre pays est un fripon. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  171. À l'égard de ces signatures, vous vous êtes trompé ; mais la donation est un secret, qui m'est important. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  172. Je suis bien heureuse, que mon secret soit tombé entre les mains d'un homme, qui pourrait avoir besoin d'un millier d'écus, entre les mains d'un honnête garçon comme vous, d'un bon enfant. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  173. Il est dans une fureur, dans une rage... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  174. Oui, la manière adroite dont vous m'avez ballotté, trigaudé, leurré tourné, viré, m'enlève, m'enchante : vous me voyez passionné pour vous, et cela sans faiblesse, car ce ne sont ni vos yeux, ni votre bouche, ni votre teint ; je ne suis point sensible à ces fadaises-là, moi : ce qui me touche dans une femme, c'est son esprit subtil et façonné, un coeur politique : ne se passionner qu'avec réflexion et ruser naturellement, faire la naïve et la franche, en allant à ses fins. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  175. Je ne puis encore en venir à rien : je suis si transporté d'admiration pour votre patelinage ; une affabilité, un langage, des paroles dorées. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  176. Votre amie est riche et bête, vous avez de l'esprit, et rien avec ; c'est un partage injuste, vous corrigez l'injustice, cela est bon. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  177. Sans doute, mais un coeur noble répugne à recevoir : prendre subtilement fait plus de plaisir. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  178. On n'aime guères à avoir obligation : je suis fait ainsi, tel que vous me vous voyez ; et je remarque tant de conformité entre vous et moi, que nous étions nés l'un pour l'autre. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  179. Vous, mon maître, et la donation, vous êtes tous trois nés l'un pour l'autre. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  180. Oui, je crois qu'il est à propos que vous deveniez ma femme, et voici pourquoi : deux vertueux réunis se fortifient réciproquement ; et séparés nous nous détruirions. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  181. Et peut-être l'un et l'autre. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  182. On serait embarrassé à moins, et une pareille affaire.... (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  183. C'est une affaire de rien qu'un mariage ; un oui le termine. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  184. Une honnête fille, et un Normand ne disent oui que le plus tard qu'ils peuvent ; mais Madame est trop politique pour vous refuser. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  185. Voici un modèle de duplicata promettant mariage... (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  186. C'est un chef-d'oeuvre de composition ! (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  187. Pour me déterminer sur le consentement ; que vous exigez de moi, il faudrait plus d'un jour ; mais nous n'avons pas un moment à perdre et il nous faut prendre de grandes mesures ensemble. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  188. Va toujours faire transcrire ceci, nous irons le signer dans un instant. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  189. Puisque nos intérêts sont à présent réunis, prenons des mesures si justes, que la donation ne nous manque point. (Acte 4, scène 3, LUCINDE)
  190. Parlez mieux d'une aimable enfant qui se vient jeter entre mes bras ; je l'ai prise sous ma protection. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  191. Vouloir plaider une tante ! (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  192. Plaider une tante, un père, une mère, il n'y a rien là de dénaturé, c'est l'usage de franche nature ; ainsi elle vous fera assigner en plein hiver pour vous transporter sur les lieux. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  193. Me tenir au vent d'une porte ! (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  194. Si tu es sage, tu chargeras quelqu'un du fond de tes biens, de l'embarras, et des risques de la propriété. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  195. On te fera une bonne pension sûre et tranquille. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  196. Tu me fis hier des offres par amitié, je les refusai par délicatesse ; car enfin, recevoir d'une personne qu'on aime désintéressement, cela blesse, cela répugne. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  197. Je considère encore que pour toi, comme pour moi, le soin de gouverner des biens est un tourment, un supplice. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  198. Il faudrait une santé de fer pour y résister ; je veux chercher quelqu'un de toutes ces corvées-là, et comme ce quelqu'un ne peut être que l'une des deux personnes que j'aime le mieux au monde, je suis bien aise de vous consulter tous les deux là-dessus ; car j'ai deux partis à prendre, qui sont très différents : premièrement je puis me marier, ma bonne. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  199. Pour gouverner mes biens, il faudrait un mari qui fût mon vrai ami ; n'est-ce pas ma bonne ? (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  200. Monsieur a raison, et je te conseille de suspendre un peu ta résolution. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  201. Et moi je vous déclare que je veux me déterminer aujourd'hui d'une façon, ou d'une autre. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  202. Plus l'affaire est importante, et plus elle me pèse ; l'incertitude me cause une oppression, l'incertitude m'empêche de respirer. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  203. Je vous laisse seul pour y penser, et si je ne trouve pas en vous un ami qui me conseille, comme il faut, je trouverai une amie qui acceptera tout mon bien. (Acte 4, scène 6, LA MALADE)
  204. Elle veut lui donner son bien, et sa personne ; c'est trop d'un article n'est-ce pas ? (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  205. La Malade veut épouser certain jeune homme. (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  206. Il me vient une idée... (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  207. Concertons-nous un peu en particulier : je ne sais comment m'y prendre pour détourner mon amie du mariage ; il faut que je lui sois devenue bien suspecte, car je lui parle de ses maux, et elle ne m'écoute plus. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  208. Je le crains encore, car c'est un Médecin de bonne foi qui lui dira naturellement qu'elle se porte bien, qu'elle peut se porter bien, et qu'elle peut se marier. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  209. Mais un valet soutiendra-t-il bien ce personnage ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  210. Celui-ci est un esprit universel ; il a de l'étude et de l'ignorance, de la politesse et de l'effronterie ; il est babillard, historien, nouvelliste, médisant, il sait tout hors la médecine, et c'est ce qui met un Médecin en vogue parmi les Dames. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  211. Je querelle Lisette, de vouloir introduire ici un charlatan que j'ai toujours défendu de voir (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  212. Je ne m'en cache point, je me déclare ouvertement contre un mariage, qui romprait notre amitié. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  213. Rien n'est plus opposé à l'union que le mariage. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  214. Quoi je te verrais une physionomie de femme, un visage marié ! (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  215. Je me suis déchaînée contre le mariage en sa présence, car elle m'a pensé chasser vingt fois, parce que je n'entrais pas dans ses vues intéressées ; elle a bien peur qu'un mari ne prenne sa place auprès de vous : franchement, je vous conseille moi d'épouser Valère. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  216. Cela un Médecin ! (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  217. Ce n'est pas un Médecin de robe ; c'est un Médecin d'épée. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  218. On me l'a bien dit, Monsieur, que vous étiez un Médecin tout différent des autres. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  219. Est-ce une mort subite ! (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  220. Un peu de mon eau... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  221. Je viens d'entendre une sonnette perçante, c'est cette sonnette du voisin, qui m'a fait un tintamarre dans le crâne, comme un coup de tonnerre ; la fatale sonnette ! (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  222. Je n'ai plus de question à vous faire, Madame, et cette faiblesse de tête me fait connaître à fonds la fragilité de votre constitution ; j'ai tant vu de ces cerveaux à sonnettes : oui, Madame, Sans vous étudier davantage, je lis dans votre tête à crâne ouvert, et j'y vois des membranes d'une délicatesse... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  223. Quoi, Monsieur, il ne me serait pas permis d'aimer un honnête homme ? (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  224. Pour guérir, il faut vous ensevelir dans une tranquillité paresseuse. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  225. Dans un repos oisif. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  226. Je vous ordonne un engourdissement de passion. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  227. Une inaction d'âme. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  228. Une inquiétude indolente. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  229. Je calcule que vous n'avez de la vie, que ce qu'il vous en faut tout juste : non, Monsieur, si elle donnait la vie à un enfant pas plus gros que le poing, il ne lui en resterait plus pour elle. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  230. Enfin, Monsieur, ma destinée veut que je ne sois propre à rien dans le monde, qu'à prendre un parti que je vous dirai : Monsieur le Médecin entrez dans ma chambre, j'irai vous satisfaire dans un moment. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  231. Tout est décidé : Monsieur le Médecin, laissez-nous donc un moment. (Acte 5, scène 6, LA-MALADE)
  232. Les jeunes Médecins sont curieux ! (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  233. Je suis bien aise de vous tenir là tous deux ensemble, pour me débarrasser au plus vite la tête d'une dernière résolution, que j'avais prise dès tantôt ; car je me doutais bien que j'étais confisquée : je vous dirai donc que ma tendresse pour Monsieur, est toute fondée sur l'estime ; je ne l'épousais que pour l'enrichir, et l'attacher à moi ; mais je puis vous enrichir tous deux, et vous attacher à moi, en vous mariant ensemble. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  234. En voilà bien d'une autre ; tout est perdu. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  235. Oh parbleu, j'empêcherai bien ce mariage ; j'ai tout entendu, je prends le plus sûr parti ; lisez, Monsieur, c'est une promesse de mariage qu'elle vient de me signer. (Acte 5, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  236. Je n'ai tiré d'elle cet écrit que pour vous désinfatuer d'une créature, qui m'empêchait de m'accommoder avec vous : cela sera facile à présent ; et l'accommodement le plus naturel, c'est que vous me donniez votre nièce. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
  237. Ma tante, je ne veux pas que vous soyez heureuse à demi ; on vous a délivrée d'une amie scélérate, je vais vous délivrer encore du plus malhonnête homme du monde. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  238. Vous voilà réunies ; quelle douleur pour Monsieur, le testament reste inutile entre ses mains ! (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  239. Et c'est ce qui fait ma rage ; je perds la tante, je perds la nièce ; et ce qui me désespère, je perds une occasion de plaider, que je ne retrouverai de ma vie. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
  240. Par ma foi, il me vient une bonne pensée. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  241. Pour engager un si bon ami à se charger de la fatigue de vos affaires, faites une forte alliance avec lui ; vous vouliez lui donner votre fausse amie, donnez-lui votre véritable. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  242. Allons, soyez récompensés ; les scélérats sont punis et nous guérirons la Malade. (Acte 5, scène 10, LISETTE)

LE DOUBLE VEUVAGE (1699)

  1. Mon cher ami, je me suis bien affligé pour toi ; on m'a dit que tu as perdu un procès qui te ruine, que ton fils unique est mort, que tu as encore des affaires affligeantes ; tu sais comme je partage tes chagrins, et avec quelle tendresse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  2. Je n'aime point à fatiguer un ami de mes chagrins, n'en parlons point. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  3. Dis-moi un peu, Marquis, qu'est-ce que c'est que cette Comédie nouvelle qu'on va jouer ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  4. Il ne faut pas condamner une Pièce sur le titre, mais tu pourras condamner le titre, quand tu auras vu la Pièce entière. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  5. Me donner la patience d'écouter toute une Pièce ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  6. Si le trouble est universel, cela prouvera que la Pièce est mauvaise : car les mouvements passionnés du particulier ne déterminent point le général ; et le public conserve toujours certaine équité dominante, qui sait maintenir une attention proportionnée au mérite des Pièces. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  7. Tu me fatigues avec tes idées d'attention ; je soutiens moi qu'une Pièce ne vaut rien, quand il faut de l'attention pour la trouver bonne : je veux pouvoir causer, badiner, prendre du tabac à droit, et à gauche, sortir au milieu d'une Scène, rentrer à la fin d'une autre, et toutes les fois que je rentre, je prétends trouver quelque pointe d'esprit qui me réjouisse. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  8. Un homme censé ne se réjouit que des plaisanteries qui naissent du sujet. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  9. On aime à voir des caractères soutenus, une intrigue nette et suivie, des situations qui surprennent, quoiqu'elles soient bien préparées, et de temps en temps quelque plaisanterie sans grossièreté. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  10. Je veux un peu de gros sel, la... de ces équivoques claires. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  11. Elle est longue comme une pièce en cinq actes, quoiqu'elle n'en ait que trois. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  12. Et pour examiner à fond une Comédie, et pour en faire ce que l'on appelle l'analyse... l'analyse, tu vois que j'ai de l'érudition ; car enfin nous savons ; Poème Épique, Dramatique. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  13. Je vais te le dire : premièrement la Scène est dans le Château d'une Dame d'une grande qualité, d'une Comtesse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  14. Pour se désennuyer, et pour faire un mariage où elle s'intéresse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  15. Veut avoir le consentement d'une Tante. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  16. Quoi un verbiage, qui ne fait que passer par les oreilles ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  17. En sais-tu quelqu'une ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  18. Tu es fou ; moi chanter sur un Théâtre ! (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  19. Je suis ravie de vous voir de retour, Monsieur ; il y a une heure que je vous cherche dans le Château, dans les jardins ; partout enfin. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  20. Pardon, Monsieur, de mes discours inutiles, je devais m'étendre d'abord sur les appas de cette jeune beauté, qui... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  21. Un malheur, de posséder ce que vous aimez tant ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  22. Voici quelques-unes de vos délicatesses bizarres : vous êtes le Gentilhomme de France le plus raisonnable, mais votre amour n'a pas le sens commun. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  23. Je sens bien que je ne puis vivre sans l'aimable Thérèse, mais je prévois, que nous serons malheureux ensemble ; en un mot nous ne nous convenons point. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  24. Elle m'a reçu d'un air... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  25. Elle me reçoit en sautant, dansant, je la vois accourir d'une gaîté... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  26. Moi, par exemple, que son abord a pénétré, je suis resté immobile ; un saisissement... une langueur... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  27. Si j'étais homme, je choisirais pour mon repos, une femme qui fut toujours gaie, et jamais sensible. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  28. J'en voudrais dans une maîtresse, mais dans une épouse... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  29. C'est un agrément bien dangereux pour le mari. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  30. La vertu ne rend pas toujours une Épouse vertueuse. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  31. Et j'aimerais mieux une femme qui n'eut pas de passions, qu'une femme qui les sût vaincre. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  32. Après m'avoir vu contre elle dans un chagrin... (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  33. Votre tante n'est encore qu'éveillée, et entre le réveil et la sortie d'une demie vieille, il y a bien des cérémonies de toilette. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  34. L'essentiel est de savoir, si nous nous convenons l'un à l'autre. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  35. Passablement est une expression bien touchante... passablement. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  36. Cette joie serait à sa place, si vous étiez sûre que votre mariage réussit ; mais dans la situation où nous sommes, vous devriez trembler ; et si vous aimiez, on vous verrait comme moi inquiète, agitée ; et dans l'horreur d'une incertitude cruelle, languir, soupirer, gémir... (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  37. Au contraire, Madame, je suis inquiète, agitée ; et dans l'horreur d'une incertitude cruelle, je languis, je soupire. (Acte 2, scène 4, THÉRÈSE)
  38. Fort bien Thérèse, fort bien ; c'est moi, Dorante, qui lui ai dit de vous railler un peu de votre humeur chagrine. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  39. Ce n'est pas que je ne vous estime beaucoup l'intérêt que je prends à votre mariage, vous le prouve assez ; mais j'ai résolu de rire aujourd'hui du ridicule de tous ceux qui sont ici autour de moi ; je n'ai plus qu'un jour ennuyeux à passer à ma campagne, je veux me désennuyer de tout ce qui se présentera : notre Veuve sera le principal sujet de mon divertissement ; et la manière dont je m'y prends pour tirer de l'argent d'elle, est une espèce de Comédie que je veux me donner. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  40. Oh il s'est enrichi à mes dépens, je veux rire aux dépens de sa Veuve, après tout, c'est une extravagante, elle veut déshériter sa Nièce, qui est ma filleule ; en un mot elle hait celle que vous aimez, pourquoi la ménager, serait-ce parce qu'elle a de l'amour pour vous ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  41. Si elle a de l'amour pour moi, c'est un ridicule inexcusable. (Acte 2, scène 4, DORANTE)
  42. Un ridicule moins excusable, c'est l'empressement qu'elle eût hier de prendre le deuil. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  43. Mademoiselle, dites-moi un peu comment elle a pu trouver ici à la campagne tout le crêpe dont elle s'est chargée ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  44. J'ai su ce matin de Frosine, qu'elle gardait dans sa cassette, un habit de deuil tout prêt pour la mort de son mari. (Acte 2, scène 4, LA SUIVANTE)
  45. Elle dit qu'une femme régulière doit en user ainsi, pour pouvoir célébrer sa douleur, dès le premier moment du Veuvage. (Acte 2, scène 4, LA SUIVANTE)
  46. Et vous ne voulez pas que je me moque d'une telle vision ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  47. Je voudrais que votre Suisse fût ici, car il chante plaisamment ; sa femme est d'assez bonne humeur, et danse assez bien pour une Suissesse. (Acte 2, scène 5, LA SUIVANTE)
  48. Mon mari ne me dit jamais de secrets, il a raison, car je suis trop babillarde, et je n'aime point non plus qu'il me conte rien, car il est si landore ; il a la parole si longue, si longue, que j'aurais plutôt écouté cent douceurs d'un autre, qu'il ne m'en aurait dit une. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  49. J'y suis, parce que mon mari est revenu, et aussi parce que vous avez commandé à votre Officier de nous faire boire tous à discrétion ; les femmes de mon pays sont nées pour le vin, comme les Françaises pour l'amour, chacune a son usage, et souvent l'un n'empêche pas l'autre. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  50. Il vous va faire un beau discours ; car il a de l'érudition votre Suisse. (Acte 2, scène 6, LA SUIVANTE)
  51. Toutes ces choses-là consistent en un mot : est-il mort ou ne l'est-il pas. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  52. Voilà une relation dans un bel ordre ! (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  53. Ha, ha, ha, quand a ne se trouvera Veuve que d'un homme en vie, nous rirons bien. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  54. Je passimes hier par trente lieues d'ici, et tou contre-là son petit calèche romput, va t'en donc devant, me dit-il ; car j'ai envie d'être malade ici tant qui sera Dimanche, pour qu'on refasse mon calèche Lundi, et je m'en vas Mardi tout bellement. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  55. C'est encore un autre original. (Acte 2, scène 7, LA SUIVANTE)
  56. Je crains de perdre une idée. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  57. C'est un Duo, pour un air de Veuvage que vous m'avez commandé, (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  58. Sur un lugubre habit un crêpe à triple étage v.12 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  59. L'horreur d'un linge uni qui me bat le visage ! v.14 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  60. Une fille craint le courroux, v.19 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  61. D'une mère un peu trop sage ; v.20 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  62. Une femme craint son époux, v.21 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  63. Je perds un cher époux qui m'aima constamment. v.25 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  64. Il me tenait sans cesse un si tendre langage, v.28 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  65. Ah ! Qu'il était d'une agréable humeur. v.32 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  66. Quelle union fut pareille à la nôtre, v.34 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  67. Mais quand vous disiez l'un, il disait toujours l'autre. v.36 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  68. Elle m'a fait pitié, quand Madame_la_Comtesse lui a certifié son Veuvage ; c'est un coup de poignard qu'elle lui a enfoncé dans le coeur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  69. Ce qui la fera mourir, ce n'est pas le coup, c'est le contrecoup : car ce moment qui la détrompera d'un veuvage si doux, la fera mourir de douleur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  70. Ces sentiments m'étonnent dans une femme, qui se pique d'une régularité de moeurs... (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  71. Ils s'embrassent à proportion des biens qu'ils espèrent l'un de l'autre. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  72. J'admire la sagesse des Lois de notre Province, qui permet aux époux de s'entredonner leurs biens ; car l'espérance d'hériter l'un de l'autre, est la seule digue qu'on peut opposer aux torrents des querelles domestiques. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  73. Madame, depuis ce temps-là je n'ai pris aucune nourriture. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  74. Tout ce que je mange me reste sur l'estomac comme un plomb. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  75. C'est une raison pour la marier. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  76. J'ai eu un mari trop aimable, je ne veux pas qu'elle en ait de sa vie. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  77. En un mot, votre nièce... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  78. Non, non, je suis trop affligée ; je veux qu'elle passe sa vie dans un couvent. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  79. Écoutez, pour parvenir à un second mariage, vous avez besoin des grands biens que votre époux vous laisse, et ces grands biens ayant été gagnés d'une certaine façon dans mes affaires... je pourrais... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  80. Elle vous prie d'un air... (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  81. Le prennent sur un ton... (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  82. Un grand Seigneur qui prie un Bourgeois de lui faire une grâce, c'est comme un Sergent qui prie de payer une lettre de change. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  83. Vous me direz, qu'elle ne peut faire que de mauvaises chicanes à la Veuve d'un honnête Intendant, qui s'est enrichi comme les autres, à embrouiller des affaires ; mais enfin, si elle allait vous faire rendre par injustice, ce que votre mari a gagné équitablement. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  84. C'est pourquoi vous devez contenter Madame_la_Comtesse, afin que possédant paisiblement de grands biens, vous trouviez quelque jeune homme qui soit votre appui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  85. Homme de tête, si vous lui communiquiez vos petites inquiétudes. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  86. Une personne sage doit prendre conseil. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  87. Je la vois disposée à vous donner tout ce que je jugerai à propos ; en un mot, elle facilitera notre union, sans le savoir. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  88. Votre premier mouvement ne devrait-il pas être un sentiment vif et passionné de bonheur... (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  89. Frosine, tout va le mieux du monde, tu me vois dans une joie... (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
  90. Est-il un malheur égal au mien ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  91. J'ai beau questionner tous nos gens, chacun me tourne le dos sans me répondre... (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  92. Mon cher Gusmand, ne me cachez rien, vous êtes mon confident unique. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  93. Il me vient une idée, faisons-lui croire ;... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  94. Vous soutenez cela comme un César. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  95. Je gagerais qu'elle est morte la nuit du lundi au mardi. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  96. Je sentis une main froide. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  97. Je vis un fantôme invisible... là... qui disparaissait. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  98. Vous saurez que... la nuit du lundi au mardi... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  99. On vient lui dire chez elle, que vous étiez mort aux eaux ; tout d'un coup un saisissement la saisit... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  100. J'ai fait une perte irréparable... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  101. Une complaisance, une douceur... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  102. Une tendresse... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  103. Il va pleurer ici une heure, cela romprait mes mesures... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  104. Monsieur, vous me faites compassion, et je fais conscience de vous laisser pleurer une femme qui s'est point morte de douleur ; je vous ai dit cela d'abord pour vous consoler ; mais la vérité, c'est que tous les Médecins convinrent que... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  105. L'intérêt la rendait caressante ; mais dans le fond elle avait une dureté pour vous. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  106. Ah c'était un mauvais coeur. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  107. Vous souvient-il qu'un jour, enragée contre vous, elle se contraignit tant, pour vous aller embrasser, qu'elle en eût crevé ; mais elle s'avisa de dire à son petit Laquais, toutes les injures qu'elle n'osait vous dire, et pensa l'étrangler à votre intention. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  108. C'était une méchante femme. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  109. Une malice... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  110. Une malignité... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  111. C'était un diable. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  112. Mon idée est bonne, il donnera dans le panneau, c'est un petit génie faible, habile dans les affaires, et sot partout ailleurs. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  113. Mais si quelqu'un venait le détromper. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  114. Par où commencer, appelons quelqu'un de nos gens. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  115. Moi savoir prendre un joyeux trinquement ; v.46 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  116. Poire un pti coup, pour un pti chagrinage, v.47 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  117. Pour un pu grand, poire pu grandement. v.48 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  118. Moi consolir par un pti trinquement, v.53 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  119. Sans l'y perdre un pti goutte. v.58 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  120. Je porte chez eux d'un vin, v.64 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  121. En attendant que Gusmand vienne, chantons une petite chanson à boire. (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  122. De tromper un bon voisin. v.78 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  123. Elle veut me marier à un homme qui n'a pas un sol, c'est ce qui me désole. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  124. Pas un sol ! (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  125. Madame_la_Comtesse dit, que cet homme-là fera fortune. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  126. Je ne me connais en fortunes, que quand je les vois toutes faites. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  127. Elle dit qu'il est jeune. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  128. Plus un homme est âgé, plus il y a d'apparence qu'il vous aimera le reste de sa vie. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  129. J'ai toujours souhaité un mari dont l'humeur fut éprouvée. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  130. C'est mon goût naturel ; vous savez, Monsieur, que je suis incapable de ces amours de jeunesse ; mais en récompense, je suis capable d'une bonne petite amitié naturelle pour ceux qui me font du bien. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  131. Ne craignez rien, nos deux défunts ne sauraient se rencontrer sitôt ; car Dorante s'est emparé de la femme dans le jardin, et nous tenons ici le mari : Madame_la_Comtesse a le mot, et elle va le ramener dans son appartement. (Acte 3, scène 11, GUSMAND)
  132. L'amour ne se cache point, Monsieur, et vous m'avez abordé d'une manière à me persuader que vous en avez beaucoup pour Thérèse. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
  133. Je n'ai qu'un mot à vous dire là-dessus, si vous voulez que je ne marie point Thérèse, et que je vous la garde, pour vous consoler de votre veuvage dans quelque temps d'ici, il faut que vous fassiez du bien à votre neveu ; vous savez que je l'estime, je vous ai parlé cent fois inutilement pour lui, je me sers de l'occasion ; le Notaire est là-dedans, je vais marier Thérèse à vos yeux, si vous n'assurez quelque bien à votre neveu. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
  134. Vous voyez dans un neveu les cendres vivantes de son oncle. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  135. Une prise de ces cendres-là, vous guérira de vos scrupules. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  136. Non vraiment ; mais soyez discrète ; car un homme entend les veuves à demi mot. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  137. Je viens de l'entretenir avec une indifférence, une froideur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  138. J'ai éloigné toutes les idées de tendresse, avec une circonspection ; mais finement, délicatement. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  139. Avec toutes ces précautions, je ne laisse pas d'avoir des remords continuels ; je m'imagine sans cesse, que l'âme du défunt me reproche... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  140. Vous m'avez fait une peur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  141. C'est une chose merveilleuse que la ressemblance dans les familles. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  142. Je le crois ; mais de peur que Madame_la_Comtesse ne vous donne malgré vous à ma Nièce, j'ai résolu de ne donner mon argent, qu'en signant le Contrat de ma nièce, avec un autre mari que vous, avec un autre... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  143. Et j'ai mille bonnes raisons à vous communiquer là-dessus. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  144. Madame_la_Comtesse croyait avoir trouvé sa dupe, et tirer de l'argent de moi, sans me donner Thérèse : elle veut la marier de force à un autre ; mais Thérèse serait au désespoir de ne me pas épouser : elle m'a promis qu'elle ne serait jamais à d'autre qu'à moi, je lui ai dit tout bas de me venir retrouver pour prendre des mesures ; elle y viendra : attendons-là ici. (Acte 3, scène 18, L'INTENDANT)
  145. Dorante ne m'a point suivie, il est resté ici, et on a éteint les lumières, ne serait-ce point un rendez-vous qu'il aurait donné à Thérèse. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  146. J'entends quelqu'un, c'est Dorante qui attend Thérèse. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  147. Oui, puisque vous m'appelez votre mari, vous serez ma femme ; vous m'aimerez un peu, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  148. Je tourne la chose en raillerie, car j'ai une idée qu'il faut communiquer à Frosine. (Acte 3, scène 19, GUSMAND)
  149. Une femme espérer vivre plus longtemps que son mari ! (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  150. Qu'un mari souhaite vivre plus longtemps que sa femme, cela est dans la nature, cela. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  151. Avoir pour mon neveu un amour criminel. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  152. Vous n'avez pour sa nièce qu'une tendresse innocente. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  153. Le Ciel la punira ; et ceux qui souhaitent la mort des autres, meurent toujours les premiers. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  154. Sur ce pied-là, vous mourrez tous deux ensemble d'un coup fourré. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  155. C'est la force du sexe, que d'avoir ces faiblesses à commandement ; car dans les grands accidents, quand l'attaque est trop forte, une femme se sauve dans l'évanouissement. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  156. Oui, c'est une traître que cette Madame_la_Comtesse ; mais votre mari mérite aussi votre colère, premièrement parce qu'il est en vie, et de plus, parce qu'il est infidèle ; mais de peur qu'il ne s'aperçoive que vous l'êtes aussi, feignez, comme je vous l'ai dit, d'être ravie de le revoir. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  157. Innocemment, d'accord ; mais enfin la vertu veut que vous changiez en un clin d'oeil, votre amour en estime, et dès que votre mari deviendra mort, vous rechangerez en un autre clin d'oeil, votre estime en amour. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  158. Point de rancune sur votre visage. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  159. Faites un effort, Monsieur. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  160. Dieu merci, vous avez bon visage, vous paraissez avoir une santé... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  161. Enfin ceci est un renouvellement d'union. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  162. Oui, une espèce de second mariage. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  163. Un mariage posthume. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  164. Vous me dites cela avec un peu d'aigreur ! (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  165. Le vôtre premièrement : car Madame_la_Comtesse regarde cela comme un mariage tout neuf. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  166. Ou d'une fille, ou d'une nièce, v.84 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  167. Qui, pour suivre un mari va quitter ses parents ; v.85 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  168. D'envoyer aux Normands une fille si sage ; v.89 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  169. Suspendez vos chansons pour un moment. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  170. Je crois m'apercevoir qu'au lieu de vous réjouir, ceci vous attriste, il y a quelque chose là, que je ne comprends point ; quand je marie à mes dépens, un neveu qui vous déplaît, afin de l'éloigner de vous... (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  171. Et quand je vous débarrasse d'une nièce... (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  172. Madame voudrait bien qu'on n'éloignât point... sa nièce unique. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  173. Je ne croyais pas que vous les aimassiez tant ; votre tendresse pour eux me ferait venir une idée, ce serait de les garder dans ma maison, et de les marier ensemble, si vous y consentez. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  174. Ce mariage punira votre mari, et vous verrez toujours Dorante. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  175. Madame, c'est que ayant destiné mon bien à un époux que j'aime... (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  176. Je suis ravie de m'être trompée dans mes soupçons ; puisque je vois le seul point qui vous arrête, je ne vous demande rien pour eux, vous hériterez l'un de l'autre ; mais ils hériteront du dernier vivant, et vous leur assurerez tous vos biens. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  177. C'est donc un mariage fait, donnez-vous la main. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  178. Un si joli mariage mériterait un divertissement complet ; mais nous n'avons dans ce Château, ni Musiciens, ni Danseurs, et il nous est défendu d'en prendre en ville, contentez-vous donc d'une petite danse, que je vous donnerai tantôt. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  179. L'hymen va vous guérir, l'hymen en moins d'un jour, v.98 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  180. Quand un galant bien fait, de bonne mine v.100 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  181. Qu'un Suisse qui garde sa porte. v.107 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  182. D'abord une ouverture, v.113 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  183. La, la, la, d'une beauté, v.114 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  184. D'une gravité. v.115 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  185. La reprise est d'un goût v.117 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  186. Une Ritournelle tendre, v.120 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  187. Où puis-je prendre un feu si beau ! v.135 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  188. Ma passacaille est encore un morceau, v.136 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  189. C'est un Tombeau. v.146 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  190. Je dors ; et mon sommeil est un enchantement. v.149 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  191. Et l'effort d'un grand génie, v.152 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  192. Puisque nous manquons de Musiciens, je vais chanter moi seul une espèce d'Opéra en raccourci. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 18 textes (soit une présence dans 0,95 % des textes) dans lesquels il y a 3041 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 168,94 occurences par texte.

Titres Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Total
1 LA JOUEUSE6049394832228
2 LA JOUEUSE2635016
3 LA NOCE INTERROMPUE80000080
4 LA NOCE INTERROMPUE14000014
5 LES MAL-ASSORTIS441400058
6 LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ10051000151
7 LE D?PART DES COM?DIENS49000049
8 LE DÉPART DES COMÉDIENS12000012
9 LE CHEVALIER JOUEUR156703655173
10 LE N?GLIGENT54739800225
11 LE NÉGLIGENT11130015
12 L'ESPRIT DE CONTRADICTION72000072
13 LA RÉCONCILIATION NORMANDE6762563045260
14 LE JALOUX HONTEUX5152233220178
15 LES ADIEUX DES OFFICIERS35000035
16 LES ADIEUX DES OFFICIERS39000039
17 LE MARIAGE FAIT ET ROMPU74575600187
18 LE FAUX INSTINCT58462100125
19 LE FAUX INSTINCT203005
20 LE FAUX SINCÈRE7766634577328
21 LE FAUX HONN?TE HOMME72815900212
22 LE DÉDIT83000083
23 LA MALADE SANS MALADIE5168474036242
24 LE DOUBLE VEUVAGE18588300159
25 LES MAL-ASSORTIS06000060
26 LE CHEVALIER JOUEUR020002
27 LE DOUBLE VEUVAGE010230033
  Total11408235772362653041

 

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